Droit et pratique du droit : « La justice malienne est malade d’elle-même », dixit Me Maïga

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    La salle de conférence du mémorial Modibo Kéïta a servi de cadre le samedi 14 juillet 2007 au lancement du livre intitulé « Droit et Pratique du Droit ». La cérémonie était présidée par le Bâtonnier Maître Seydou Ibrahim Maïga en présence de l’auteur, Maître Adama Yoro Sidibé, de Mr Hamidou Konaté, le représentant des éditions Jamana et une foule d’invités venus découvrir cet ouvrage.

    La Coopérative Culturelle Jamana a comme objectif principal la promotion de la culture. Elle est aussi une tribune, un espace de réflexion et de s’exprimer. Ses livres étant le produit d’une longue réflexion, c’est pour cette raison que l’édition Jamana a produit M. Adama Yoro Sidibé, un magistrat (juge d’instruction en commune I) qui a décidé d’écrire un livre sur « droit et pratique du droit, ce qui est rare et même de voir un magistrat auteur dans notre pays.

    M. Adama Yoro Sidibé, dans son exposé liminaire dira que, des grandes questions ont été posées dans ce livre. Comme par exemple « nos lois sont-elles bonnes ? Sont-elles bien appliquées ? Me Sidibé ajoutera : « pour y voir clair, un examen attentif des textes et des pratiques par lesquelles la justice est rendue en république du Mali, et fait des lois de procédure tels les régimes juridiques de la radiation, de la citation, des expertises, celles qui gouvernent la matière des référés….. etc »

    Selon M. Sidibé, il a été dénoncé dans cet ouvrage le phénomène de la corruption, les rapports entre le président de la République et le pouvoir judiciaire, le niveau intellectuel et l’attitude mentale des acteurs de la justice que sont les juges, les avocats et autres, enfin la structure mentale du milieu culturel. Le Bâtonnier, dans son allocution dira : « l’ouvrage a un caractère courageux pour avoir dénoncé les maux de la justice en tant qu’un homme de droit. La justice malienne est malade d’elle-même ».

    Après l’exposé de l’auteur les intervenants ont encouragé l’auteur, en lui demandant de continuer sur sa lancée, mais aussi posé des questions, des critiques et des suggestions sur l’ouvrage.

    L’auteur conclura que l’objectif de ce livre est d’engager le débat, mais ce n’est pas pour donner des solutions aux problèmes soulevés par lui.

    Siriman DOUMBIA (Stagiaire)

     

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