Face à l’incitation à la violence de Modibo Sangaré :rnLe silence coupable du Procureur général

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    A quoi sert véritablement un procureur de la République si ce n’est de veiller au respect strict de l’ordre dans le pays à travers l’application des textes de loi ? Aujourd’hui, on peut bien douter de l’utilité de nos procureurs, représentants de l’Etat au niveau des juridictions, qui ont décidé de fermer les yeux sur des dérapages graves et des violations flagrantes des lois laissant le risque de troubles sociaux planer sur notre pays. Cette fuite de responsabilité endémique ouvre à la voie à des individus aussi dangereux que le président de l’UNPR, Modibo Sangaré, qui, prétextant une intention des autorités de piétiner l’islam avec l’abolition de la peine de mort, incite à une insurrection de la population.

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    Pourtant, l’inculpation d’un enseignant et de quatre de nos confrères coupables d’avoir proposé à ses élèves pour le premier, et diffusé pour les seconds, un texte intitulé «  la Maîtresse du président » considéré par le parquet comme une offense au président de la République, sonnait comme le glas de l’impunité dans notre pays.

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     Mais, ce ne fut en réalité qu’un spectacle auquel s’est adonné le Procureur du tribunal de première instance de la Commune III, Sombé Théra, en quête de popularité. Il s’agissait d’autant plus d’un coup médiatique que le bonhomme, tout comme d’autres collègues, fait désormais le mort devant d’autres cas de violation grave surtout dangereuse des lois régissant la quiétude politico-sociale. C’est bien leur faute, voire leur démission que de voir les actions entreprises par le pseudo politicien, Modibo Sangaré, pour mettre àmal la cohésion sociale et l’ordre républicain. Cet individu, au nom de la préservation des préceptes de l’islam, ne cache plus ses intentions de provoquer  une crise sociale périlleuse pour le pays au motif d’empêcher l’abolition de la peine de mort initiée par le président de la République.

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    Au cours de son meeting improvisé à la suite de l’interdiction de sa marche de protestation par le gouverneur du District de Bamako, il n’a pas hésité à inciter la communauté musulmane à la violence. Il a appelé celle-ci à renoncer à son comportement trop pacifiste car « celui qui meurt pour la religion va au paradis ». Une rhétorique empruntée aux Djihadistes d’AL QAIDA d’Ossama Ben Laden et du Hamas en Palestine qui s’en servent pour envoyer d’innocentes personnes à la mort. Modibo Sangaré est aussi sur le point d’arriver au même résultat puisque après ce discours, certains de ses auditeurs sont allés affronter les policiers venus pour le maintien d’ordre. Et ce n’est qu’une alerte qui a le mérite d’ouvrir les yeux sur le danger que représente cet individu ainsi que ses commanditaires. Et dire que personne n’a levé le petit doigt pour condamner cet appel à la violence ! C’est vraiment scandaleux de la part des démocrates qui se sont opposés à la Conférence nationale de 1991, des défenseurs des droits de l’homme et des magistrats pourvus pourtant de moyens légaux pour mettre fin aux agissements de Modibo Sangaré. Ce dernier est inculpable pour incitation à la violence et surtout mise en danger de la vie d’autrui. Messieurs les procureurs, vous avez encore le temps et les moyens de le faire au nom de la préservation de la paix. Sinon, en cas de dérapages mortels, vous serez coupables devant l’histoire et les Maliens qui ne cherchent qu’à vivre dans la paix et la quiétude.

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    Markatié Daou

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