Terrorisme : Iyad Ag Ghali crée un mouvement Jihadiste Touareg

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    Un mouvement jihadiste populaire touareg dit « Ansar Eddin » est né dans l’Azawad (nord du Mali sous la direction d’Iyad Ag Ghali, un ancien diplomate, a appris ANI de source informée.

    Selon cette même source, Iyad Ag Ghali, qui occupait les fonctions de consul général adjoint du Mali en Arabie Saoudite, est rentré récemment dans son pays où il a rassemblé des centaines de combattants touaregs, dont des officiers et soldats des armées malienne et libyenne.

    Ag Ghali, qui a élu son QG dans des chaînes montagneuses de Kidal où il a proclamé la naissance d’ « Ansar Eddin » avec comme principale revendication « l’application de la charia islamique et la réhabilitation des oulémas » en plus d’autres exigences relatives aux droits des habitants de l’Azawad.

     

     

    SECURITE TRANSFRONTALIERE

     

    Maliens, mauritaniens et sénégalais veulent rénover leur dispositif sécuritaire commun

     

     

    Les Forces de défense et de sécurité des zones frontalières de Kayes (Mali), Sélibabi (Mauritanie) et Tambacounda ont entamé vendredi, dans la capitale orientale, une rencontre de deux jours, pour plancher sur une "nouvelle approche opérationnelle" du dispositif sécuritaire commun en place, dans le but de préserver la paix et favoriser le développement des trois pays frontaliers, a constaté un correspondant de l’APS.

     

    Les rencontres de Sélibabi en 2009 et de Kayes en 2010 ont été l’aboutissement de ce "bel exemple de coopération" entre zones militaires frontalières, d’après le commandant de la Zone militaire N° 4, le colonel Bachir Ndao.

     

    "L’application effective des conclusions issues de ces deux rencontres a permis d’enregistrer sur le terrain au cours de l’année 2011 des résultats forts appréciés par les populations riveraines", a-t-il noté.

     

    La rencontre de Tambacounda se propose de "poursuivre sur cette lancée tout en formalisant ce que nous faisions en commun depuis une vingtaine d’années, par une nouvelle approche opérationnelle, tout en respectant les procédures nationales", a ajouté le responsable militaire.

    Il a salué, en passant, toutes les initiatives et échanges à tous les niveaux qui ont pu assurer le bon déroulement des activités planifiées cette année.

    Le Colonel Ndao a, pour planter le décor, relevé que "nos pays ont une histoire et une volonté de vie communes et entretiennent des liens séculaires d’échanges et de coopération par le fleuve Sénégal, trait d’union de cette fraternité".

    "Les frontières, a-t-il ajouté, sont considérées comme des lieux de rencontres, de transactions économiques, d’échanges et de test d’identité des populations qui partagent en commun ces espaces".

    Ce qui a suscité chez les décideurs le "besoin d’une intégration économique sous-régionale à travers l’OMVS, dont les précurseurs furent d’abord nos trois Etats qui ont vite compris la nécessité de cet outil indispensable au bien-être des populations"’, a dit le commandant Bachir Ndao.

    "Sous ce rapport et dans la perspective d’appuyer durablement les volets économiques dans notre espace commun, il semble plus que nécessaire et vital de mettre en place un dispositif sécuritaire capable de circonscrire les menaces, de préserver la paix et de favoriser le développement de nos différents Etats", a dit le responsable militaire.

    Pour lui, les relations ont été "excellentes, avec une bonne tenue du calendrier des patrouilles conjointes". Il a, à ce propos, invité les autres forces de défense et de sécurité à s’inspirer des commandants de zone et des régions militaires pour la mise en œuvre commune de "synergies fortes et proactives, tendant vers le paradigme de sécurité humaine au grand bénéfice de nos populations frontalières".

     

    Le colonel Mohamed Ould Med Lemine, commandant de la 4ème région militaire de Sélibabi, a dans le même sillage, loué le " succès" du programme de patrouilles de l’année 2011, qui a été exécuté, conformément au procès verbal de Kayes en décembre 2010. Il a apprécié particulièrement les patrouilles tripartites dans le triangle Djogountouro (Mauritanie), Gouthioubé (Mali) et Aroundou (Sénégal) qui ont réussi à diminuer les actions de vol et de trafic diverses dans cette zone.

    "A ma connaissance, aucun cas particulier n’a été enregistré au cours de l’année 2011, la coordination au niveau des patrouilles était bonne et d’une manière générale le programme était exécuté dans de très bonnes conditions" a-t-il lancé.

    "Le terrorisme (qui) n’a pas de religion, ni de nation, menace toujours notre zone, ce qui demande de nous tous plus de vigilance et d’effort et surtout la mobilisation des populations et des postes frontaliers, afin de le combattre efficacement", a poursuivi Le colonel Mohamed Ould Med Lémine.

     

    Il a par ailleurs attiré l’attention des participants sur les "incidences profondes" sur la vie des populations de la "très faible" pluviométrie de cette année qui va engendrer, selon lui, un manque de pâturage et une faible récolte. La conséquence en sera un "déplacement permanent" des éleveurs dans les zones frontalières.

    Cette situation pourrait causer des problèmes entre éleveurs et agriculteurs d’une part, et de l’autre, entre éleveurs et autorités frontalières, a-t-il analysé. "Ainsi, le terrorisme pourra exploiter la situation difficile des populations pour influencer les plus (…) faibles et les orienter sur le mauvais chemin", a dit le militaire mauritanien.

    "Cet ensemble de phénomènes doivent nous conduire à instaurer un mécanisme permanent de surveillance et de suivi. D’où la nécessité d’opter pour l’activation d’une banque de données alimentée et exploitée par tous", a-t-il dit.

    APS

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