Qui est le colonel Assimi Goïta, à la tête de la junte militaire au Mali?

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Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a distribué aux médias une biographie du nouvel homme fort du Mali, le colonel de l’armée de terre Assimi Goïta qui s’est présenté ce mercredi comme le président du CNSP. Le document détaille le parcours du chef de la junte militaire à la tête du pays.

Assimi Goïta, surnommé Asso par ses intimes, a 37 ans, est marié et père de trois enfants. Sa biographie de trois pages fournie par le CNSP le décrit comme un homme rigoureux, tenace, adepte des défis et apte au commandement.

Selon un militaire français qui l’a côtoyé à plusieurs reprise, il s’agirait en effet d’un homme droit, « un pro qui ne laisse rien passer ».

Fils d’un officier de l’armée de terre, il suit les pas de son père et fréquente le prytanée militaire de Kati, le lycée de la Défense nationale.

Passé par l’école militaire de Koulikouro, spécialité armes blindés et cavalerie, il est ensuite affecté dans le Nord du Mali à partir de 2002 : à Gao, Kidal, Menaka, Tessalit et Tombouctou, et lutte notamment contre les terroristes qui arrivent d’Algérie.

En 2014, il rejoint les forces spéciales et l’année suivante, en 2015, c’est lui qui coordonne les opérations spéciales du ministère de la Défense après l’attentat de l’hôtel Radisson Blu de Bamako.

En 2018, il est nommé à la tête des Forces spéciales maliennes et mène des opérations au Nord et au centre du Mali, ainsi qu’au Darfour en opération extérieure.

Sa biographie liste également les formations qu’il a pu suivre à l’international, en France, en Allemagne, aux Etats Unis ou encore au Gabon, et les décorations qu’il a reçu tout au long de sa carrière.

Désormais, conclut le document, « le nouveau challenge » du colonel Assimi Goïta consiste à « conduire une transition inclusive et apaisée impliquant toutes les forces vives de la Nation ».

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3 COMMENTAIRES

  1. DJOWALAKI
    Tu es entrain de conseiller aux jeunes officiers supérieurs d’être des dictateurs.
    ON NE CHASSE PERSONNE, C’EST LE PEUPLE QUI FAIT SON CHOIX.
    Qu’est-ce qui nous montre que ceux qu’on va choisir pour remplacer les personnes citées vont être plus meilleurs?
    Leurs jeunesses?
    Ou leurs parcours politiques?
    Seul le peuple a le droit de se tromper et doit avoir la possibilité de corriger son erreur en sanctionnant les personnes qu’il a élues.
    LA TRANSITION SERT À FAIRE DES RÉFORMES ET À ORGANISER LES ÉLECTIONS.point barre!!!
    Pour la CRÉDIBILITÉ de la transition,les représentants des différentes couches de la société malienne doivent être dans le comité de transition.
    Les personnes citées représentent des couches.
    Le gouvernement doit refléter la représentation du comité de transition.
    Les élections présidentielles, législatives, régionales, municipales vont permettre au peuple malien d’élire les hommes politiques qu’il pense avoir sa confiance.
    Qu’ils aient déjà servi le Mali pendant ces vingt-huit ans ou qu’ils soient sans passé d’exercice politique, c’est au peuple d’écarter, de maintenir les générations successives.
    Personne ne doit décider à la place du peuple.
    Nous avons trop d’intellectuels qui ne sont pas démocrates, incapables de comprendre qu’on est élu pour représenter le peuple,que c’est au peuple de sanctionner.
    Si une nouvelle génération doit conduire ce pays, c’est au peuple de le décider.
    C’est aussi à la nouvelle génération de savoir écarter l’ancienne par des IDÉES, des méthodes politiques novatrices.
    Ça ne se décrète pas.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  2. Tout ça c’est bien mais il faut éviter les erreurs de 2012 en mettaOKnt à l’écart tous les religieux pour éviter que dans l’avenir un conflit inter-religieux ne puisse être la source d’une crise entre les Maliens. Après les religieux, mettre à la retraite tous les vétérans de la vie politique malienne bien entendu ceux du M5-RFP également (CHOGUEL, Mountaga Tall, Modibo Sidibé, Mme Sy Kadiatou Sow, C O Sissoko et autres sangsues) . A défaut, ce sera de l’éternel recommencement, de coup de force à force. Personne n’y gagnera.

    Ce changement doit être le départ de la construction d’une nation forte dans laquelle se retrouve chaque Malien. Les assoiffés du pouvoir, les politiciens véreux qui ont fait la promotion de la corruption, de l’injustice, de la gabegie…doivent être chassés comme des chiens enragés car s’ils intègrent cette transition, ils la souilleront certainement. Pour leur dignité et la confiance placée en leur personne par un peuple meurtri, les mutins doivent faire beaucoup attention car ces individus sont capables de tout pour arriver à leur fin.

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