Vie politique nationale : Quand IBK et son RPM claquent la porte de l’opposition !

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La constitution du bureau de l’Assemblée Nationale, est venue définitivement lever le voile sur la roublardise caractérielle du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et de son président Ibrahim Boubacar Keita. En effet, l’homme qui présidait jusque-là aux destinées du fantomatique Front pour la Démocratie et la République (FDR), un regroupement de circonstance, a sans tambours ni trompettes, claqué la porte, depuis un certain temps, de ce machin, qui se réclame de l’opposition.rn

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 L’information qui était frappée du sceau de la discrétion et qui circulait seulement sous les manteaux, n’est plus qu’un secret de polichinelle. Cela au moment même où le président réélu, Amadou Toumani Touré, entend accorder un statut particulier au leader de l’opposition, comme il l’a bien souligné lors de son investiture au Centre International de Conférences de Bamako (CICB).

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La question était quand même préoccupante pour bon nombre de Maliens, quand avant-hier, Me Hamidou Diabaté du PARENA, prenait l’opinion à témoin par rapport à l’ostracisme dont a été victime l’opposition, dans la mise en place du bureau de l’auguste Assemblée Nationale. Maître Diabaté dans sa mise au point par rapport au fait que l’opposition n’a pas fait acte de candidature pour un quelconque strapontin du bureau, précisait que celle-ci a été purement et simplement exclue des tractations ayant abouti à la formation consensuelle de l’instance dirigeante de l’Assemblée nationale.

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D’ailleurs, les propos de l’avocat avaient été étayés par la suite par le Dr Oumar Mariko, secrétaire général du parti SADI, lequel a martelé qu’ils ont même démarché le camp de la majorité pour figurer dans le bureau, mais en vain. Rien que par cet acte, l’on est en droit de dire que quelque part, le règlement intérieur de l’institution a été violé, car celui-ci précise que le bureau de l’A.N doit refléter toutes les sensibilités politiques présentes à l’Hémicycle. Or, Dioncounda et ses camarades ne pouvaient pas ignorer la représentativité de l’opposition, d’autant plus que depuis l’élection présidentielle, ils savaient qu’une opposition s’est créée, et qu’elle s’est même signalée le vendredi passé, après la création des différents groupes parlementaires, qui a précédé la mise en place du bureau.

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Mais ce fut la confusion dans les têtes des maliens, quand, après que l’Honorable Me Hamidou Diabaté ait eu à tenir ce discours, qu’au finish, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) de Ladji Bourama s’est encore retrouvé dans ce même bureau par l’intermédiaire de l’honorable Abdrahamane Sylla, au poste de la sixième vice-présidence de l’Assemblée Nationale. Depuis, ils étaient nombreux ceux qui se posaient la question de savoir de quel bord IBK et son RPM sont désormais en réalité ? Cette interrogation est d’autant plus pertinente que c’est IBK lui-même qui est en ce moment, le président du Front pour la Démocratie et la République (FDR), lequel se réclame de l’opposition.

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Le RPM a-t-il claqué la porte de l’opposition pour rallier en catimini le camp de la mouvance présidentielle ? Autant d’interrogations qui nous ont amené à aborder  avant-hier, dans les halls de l’hémicycle, le Dr Oumar Mariko du parti SADI, pour en savoir davantage par rapport à cette position ambiguë du parti d’IBK, dans sa conduite idéologique. A la question de savoir pourquoi l’opposition se dit exclue du bureau, alors que le RPM y figure, la réponse de Mariko est sans ambiguïté : « Le RPM a dit qu’il n’est pas de l’opposition, c’est pourquoi on lui a octroyé un poste ».

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L’ancien leader estudiantin poursuit en ces termes : « Le RPM est un drogué du pouvoir, il dit qu’il ne peut pas exister sans le pouvoir, c’est pourquoi il a finalement rejoint le camp de la mouvance présidentielle ». Cette réponse fulgurante du docteur Mariko nous a suscité un autre intérêt, qui nous a amené à poser la question de savoir, ce qui explique le fait que le RPM, qui est chef de fil du FDR, lequel se réclame de l’opposition, se soit brusquement retrouvé dans la mouvance présidentielle, qu’il a même combattu en son temps. A ce niveau, la réponse du docteur est encore sans appel : « le FDR est une histoire de circonstance électorale. En réalité au Mali, quand on parle d’opposition c’est le parti SADI ».

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Voici enfin la vraie face de la réalité que Ladji Bourama essayait de cacher à l’opinion nationale, qui,  depuis le lendemain de la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 29 Avril dernier par la Cour Constitutionnelle, ne comprenait plus la manière par laquelle l’homme dirigeait désormais les opérations au sein du FDR. Mais cette politique de roublardise, IBK l’avait savamment cachée aux autres leaders du regroupement, lesquels, à l’image du porte-parole, Djiguiba Keita, alias PPR, continuaient à croire dur comme fer, que toutes les composantes de leur machin relevaient de l’opposition.

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Ce dernier croit tellement à IBK, que lors d’un récent entretien que nous avons avec lui, il n’avait cessé de sériner que l’opposition qu’ils incarnent entend s’assumer jusqu’au bout.  Mais, en tenant ces propos, il n’avait peut-être pas pris soin de se concerter avec le grand IBK. En effet, dans le bureau de l’Assemblée Nationale, seuls le PARENA de M. France-Afrique, et le SADI, du Dr Oumar Mariko, sont les porte-étendard de l’opposition, cela au moment où Koro Simbo et son RPM, continuent à savourer la conquête d’un strapontin de sixième vice-présidence du bureau. Tout cela au moment où le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, dans le cadre de la consolidation de la démocratie au cours de son second quinquennat, entend accorder un statut particulier au leader de l’opposition, comme cela se fait sous d’autres cieux.

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Abdoulaye Diakité

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