1er Congrès ordinaire du parti YELEMA à Sikasso : Le Président Moussa Mara avertit : « Aucune place aux attitudes fractionnelles »

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Au sortir du 1er congrès ordinaire du parti YELEMA, dimanche dernier dans la salle Lamissa Bengaly de Sikasso, le Président Moussa Mara  a vivement remercié les délégués pour avoir travaillé d’arrache pied et épuisé l’ordre du jour très chargé du congrès. En cela, il a invité les membres du nouveau bureau à serrer les coudes pour y arriver.

yelema-maraSe réjouissant du travail abattu, Moussa Mara, reconduit au poste de Président, s’est adressé aux  83 membres du Comité exécutif central qui ont été investi par leurs camarades pour conduire le parti pendant 3 ans. «C’est un immense honneur que vous devez mériter. Je vous sais hommes et femmes de conviction, de devoir et de compétence. Je n’ai pas de doute que vous y arriverez. Je vous félicite et vous encourage dans cette mission. Vous avez eu une bonne feuille de route pour mener à bien votre mission », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « A vous de vous y engager sans calcul, avec comme seul boussole les principes du parti et unique cap de réussite de YELEMA. Car ensemble nous sommes, ensemble nous réussirons. Aucune place aux attitudes fractionnelles. Serrez-vous les coudes, dans la discipline et la franchise, dans la solidarité, on y arrivera ».

Au-delà de cet appel militant, le Président Mara a réaffirmé l’appartenance pleine et entière du parti YELEMA à la majorité présidentielle. Il a également réchauffé son soutien indéfectible au Chef de l’Etat dans la conduite de son mandat du redressement pour l’honneur du Mali et le bonheur des maliens. Le Président du parti YELEMA a expliqué son ouverture aux formations politiques de l’APM, basé sur un très bon groupe parlementaire et animé par un esprit de rassemblement autour du Président Ibrahim Boubacar Keïta. « Cet esprit de rassemblement qui doit nous permettre d’affronter ensemble les prochaines élections municipales et régionales et, pourquoi pas, nous mettre ensemble dans le cadre d’une reconfiguration du paysage politique vers les prochaines échéances derrière le Président Ibrahim Boubacar Keïta au service du changement, du progrès et de la refondation nationale », a-t-il dit.

Gouvernance locale et le renforcement de l’autorité de l’Etat

Lors de ce congrès, les délégués ont formulé des résolutions en rapport avec la décentralisation mais aussi les préoccupations locales. Pour le Président du parti YELEMA, les congressistes partent de Sikasso, dotés de bonnes capacités relatives aux réformes de décentralisation, de régionalisation et d’administration du territoire. Ils repartent aussi dotés d’une meilleure maitrise des orientations du parti en matière de gouvernance locale car, a-t-il dit, une bonne partie de notre avenir est liée à la gouvernance locale et le renforcement de l’autorité de l’Etat passera par la capacité des collectivités locales à mieux servir les citoyens. « Les futurs conseillers municipaux et régionaux, maires et présidents de région qui sont dans cette salle savent que l’avenir immédiat du Mali est en partie lié à leur efficacité. Ils vont donc s’employer à mener campagne de manière responsable et visible, avancer des arguments solides et productifs et gérer leur collectivité dans l’esprit des textes », a fait valoir Moussa Mara. Avant d’encourager ses camarades à travailler à doter le parti d’une assise locale forte, fondée sur des élus compétents, rigoureux, travailleurs et entièrement dévoués à leurs concitoyens.

Non sans oublier l’actualité nationale, il a réaffirmé le soutien du parti au gouvernement dans la recherche de la paix au Nord, les reformes institutionnelles qu’il faut mener, selon lui, pour moderniser l’administration malienne au service de l’usager, rapprocher le centre de décision du bénéficiaire. S’y ajoutent le renforcement des forces armées et de sécurité à  soutenir fortement pour qu’elles puissent rapidement sécuriser le territoire et amener la paix sut son étendue ; la réconciliation des maliens sans oublier la justice, les réparations et le pardon.

Enfin, il a cité la lutte contre la corruption sur le sentier de laquelle beaucoup d’actions ont été menées (vote de la loi, relance du dossier de la mise en œuvre des recommandations du forum sur la corruption de 2009 …) et toutes reformes, actions et initiatives prises pour soulager les peines des maliens et améliorer leur sort.

Mara a conclu en faisant des propositions. Sur le plan régional, il pense que la question du Sahel mérite un véritable agenda international. Et sur le plan continental, l’Afrique doit faire du soutien aux organisations régionales un élément clé de sa politique de sécurité et de développement. Il en va de la paix et de la stabilité du continent, a-t-il lancé.

Mahamane Maïga

 

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