Après le soutien à ATT et au Gouvernement «Modibo Sidibé » … Le temps des comptes politiques à l’Adéma-PASJ

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La configuration de l’équipe ‘Modibo Sidibé n’a sans doute pas fait que des heureux dans les rangs de l’Adéma-PASJ, au regard notamment d’iniquités manifestes ayant émaillé le partage des strapontins ministériels. Mais la question suscite actuellement des tiraillements aux motivations superficielles et qui cachent mal une intention de régler des vieux comptes entre protagonistes qui s’étaient départagées sans entente sur le soutien à ATT.

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Les hostilités et querelles de clochers seraient-elles sur le point de gagner en vigueur au Parti de Dioncounda Traoré ? Rien n’est plus sûr, s’il faut en juger par l’atmosphère et l’ambiance peu conviviales qui ont marqué la dernière rencontre entre caciques du Comité Exécutif de l’Adéma-PASJ. Mercredi après-midi, en effet, les décideurs de la Ruche se retrouvaient en conclave à Bamako-Coura, dans le cadre de leur traditionnelle réunion ordinaire.
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rnConformément à une rencontre antérieure du secrétariat permanent, les camarades du tout nouveau président de l’Assemblée Nationale du Mali devaient en principe passer en revue la vie et le fonctionnement de leur parti, après les élections générales 2007 et la récente installation des instances du Parlement malien. Importance du sujet oblige donc, les mastodontes du PASJ ont toutes brillé par une participation effective à la réunion du mercredi dernier, surtout qu’au chapitre de la même rencontre était inscrit un sujet d’ordre secondaire mais très important pour certains. Il s’agit précisément de la composition de l’actuelle équipe gouvernementale et de la place faite aux partis politiques et particulièrement à l’Adéma-PASJ en son sein.
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rnSur la question, le président du PASJ, Dioncounda Traoré, à défaut d’être sur la sellette, était quand même au four et au moulin. L’élu parlementaire à Nara et premier responsable des Abeilles a été vigoureusement pris à partie par de nombreux camarades pour qui les intérêts du PASJ ont été défendus en deçà de son poids politique et des attentes de ses militants. En clair, avec plus de la cinquantaine de députés aux dernières élections législatives, un soutien sans conditions au président de la République rempilant, l’Adéma a été payé en monnaie de singe, soutiennent tacitement les interpellateurs de Dioncounda Traoré. Ce dernier, semble-t-il, quelques jours avant la formation de l’actuel gouvernement, aurait confié à ses camarades, sur la base de promesses faites par le puissant partenaire de Koulouba, que la moitié de l’équipe, soit huit (8) et six (6) postes ministériels, devraitt revenir respectivement à l’Adéma et à l’Urd. Au lieu de quoi, dénoncent ses détracteurs, les deux formations se sont retrouvés certes majoritaires parmi les partis politiques représentés dans l’équipe, mais avec à peine plus d’une demie dizaine de postes ministériels cumulativement. Quoi de plus normal que les camarades de Dioncounda Traoré expriment des mécontentements et amertumes ressentis au plus profond d’une frange importante des militants de leur parti. Seulement voilà : ils ne se sont pas arrêtés en si bon chemin.
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rnL’occasion devait en effet être mise à profit pour réveiller des chats qui dorment par un rappel aux vielles divergences que tous croyaient définitivement enterrées. Le scandale est venu par Ali Nouhoum Diallo, ancien président de l’AN et secrétaire à la solidarité du CE, lequel y voyait surtout une raclée de ATT au ‘Groupe des Dix’ dont aucun élément ne figure désormais dans son gouvernement. « Ils se sont planté le doigt dans l’œil ». Telle est la déduction qu’en a fait l’ancien président du Parlement de la CEDEAO.
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rnLa sortie de Ali Nouhoum Diallo n’a certes pas enlisé la réunion du Comité Exécutif dans une interminable partie de ping-pong (l’auteur des propos ayant aussitôt pris congé de la rencontre), mais elle révèle pour le moins une vicieuse résistance de l’équation ATT qui affectent le parti Adéma de 2002 à nos jours. À défaut d’avoir réussi à le faire désapprouver par les instances appropriées du PASJ, à prouver sa stérilité sur les récents résultats électoraux, les adversaires du soutien à ATT ne désespèrent visiblement pas d’utiliser ses autres dimensions comme cheval de bataille, lors du prochain congrès du parti. Celui-ci se prépare activement, au demeurant, à en juger par la multiplication des rencontres et concertations par affinités préférentielles. C’est le cas par exemple de la commission politique du PASJ, dont les membres sont soupçonnés de conspiration parce qu’ils se réunissent depuis plusieurs mois sans leur président d’un bord différent.         

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Abdrhamane KEITA

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