Tribune / Affaire Fonds mondial : Kôrô Sékouba, c’est bon, a kagni tén

0

Notre Kôrô Sékouba Samaké Rédacteur en chef du journal Info Matin est d’un genre réservé, modéré, attentif. C’est lui qui nous impose la tempérance. Dans son article d’hier « affaire Fonds mondial / Cabale de l’ex-chef de Cabinet », nous avons dû prendre la température de la situation. Nous en déduisons que c’est la corporation qui est en cause, c’est la profession qui est en jeu, lorsque c’est un journaliste, ou un ancien chef de cabinet qui reprend sa tunique de journaliste (après avoir perdu son emploi pour faute lourde) pour se lâcher sur ses anciens collaborateurs en jetant l’opprobre sur tout le monde, comme s’il était un justicier au centre du monde.

Qui d’entre nous pourrait encore prétendre exercer une fonction nécessitant entière confiance en nous ? Comment convaincre les lecteurs qu’on est en face d’un cas où la mauvaise graine peut attirer le discrédit sur toute la corporation ? Pour toutes ces questions, l’article de Kôrô Sekouba Samaké ne peut laisser indifférent, on ne peut que le comprendre et l’appuyer dans son engagement contre la contre vérité. Pourtant notre profession ne manque pas d’exemple de confrères valeureux qui évitent des sujets se rapportant à leurs anciens emplois. Qui a vu un article de notre aîné Adam Thiam sur un quelconque incident avec son ancien patron à l’Union africaine ou au Bureau du Vérificateur Général ? Qui l’a entendu en parler ?

Adam Thiam qui évite de se mêler des affaires pour mieux se mêler n’est pas le seul exemple de probité dans ce domaine et il est fortement interpellé pour ne pas se mêler de ça. Le journaliste ne doit pas être dépouillé de tout crédit, du fait d’un ancien chef de cabinet qui s’est vite transformé en chroniqueur politique pour semer la confusion. Il y a là un conflit d’intérêt auquel la plume ne doit pas être dédiée. 

Par ailleurs, ce qu’on peut reprocher au département d’Oumar Ibrahim Touré, c’est d’avoir laissé libre court à l’impunité d’un homme, fut –il chef de cabinet du ministre, et qui ne pouvait que finir dans un tel tourbillon. 

Plusieurs faits délictueux lui sont reprochés, comme le détournement de 10 millions de Fcfa à la faveur d’un « contrat de production de revue trimestrielle, entre lui et son service employeur en 2009. Coût de l’opération : 20 millions de francs CFA. A présent, deux parutions seulement sur quatre, ont été honorées », indiquent nos sources. C’est donc à la découverte de nombreux dossiers inappropriés que son ancien patron, le ministre Oumar Ibrahim Touré a décidé de le virer en septembre 2009. Chose rare, il a fallu que la police malienne rentre dans la danse, pour le contraindre à remettre le véhicule du département qui lui était affecté. Il se taille alors sa nouvelle fonction de Chroniqueur politique dans un grand journal de la place, que nous respectons à sa juste valeur. Nous n’avons rien d’autre contre ce journal. Encore moins d’animosité contre le confrère Mamadou Fofana, qui doit réaliser les entorses par lui causée, et s’arrêter.

Cher confrère, Mamadou Fofana, vous pouvez à tout point de vue capitaliser les expériences cumulées depuis 1991, aux côtés d’IBK à la présidence de l’Adema, de Tereta à la Direction de la CAMOPA, de Soumaïla Cissé et enfin d’Oumar Ibrahima Touré. On peut donc bien tourner la page, seules les expériences acquises dans la douleur ne s’oublient pas. Arrêtez et faites le bilan d’étapes, pour repartir avec la carrure de Chroniqueur politique en béton. Affaire à suivre !

B. Daou



Commentaires via Facebook :