Cinquantenaire de l’indépendance du Mali : Et si le gouvernement organisait une conférence nationale… ?

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1960-2010, le Mali indépendant a 50 ans. Pour commémorer l’évènement, nos plus hautes autorités ont décidé d’organiser des manifestations grandioses et budgétivores. Mais, le hic, c’est que le pays est accablé de problèmes dans tous les domaines : éducation, emploi, insécurité, famine, pauvreté, gouvernance, la liste est loin d’être exhaustive. Mieux, après 50 ans d’indépendance, le Mali est à la traîne du développement et se caractérise par le revenu faible par habitant, le faible développement industriel, la sous- alimentation, l’analphabétisme, la faiblesse des services sanitaires, le manque d’eau potable, cherté de la vie,  etc.

Malgré cette situation peu reluisante de notre pays, les autorités ont décidé de célébrer la fête du cinquantenaire d’une manière grandiose. Le goût prononcé du folklore aidant. Pour beaucoup de maliens, ce tableau sombre du bilan du développement socio- économique de notre pays, depuis près de 50 ans, devait donner matière à réflexion aux autorités. En lieu et place de manifestations grandioses dans les quelles des dizaines de milliards sont engloutis, le cinquantenaire devrait être une année repère pour faire le bilan des réalisations depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, mesurer le chemin parcouru, faire les critiques, les suggestions et des propositions pour la relance du processus du développement, qui semble s’arrêter depuis le 19 Novembre 1968. Ainsi, dans l’optique de relancer le processus du développement, nos plus hautes autorités devaient penser à organiser une conférence nationale qui regrouperait toutes les forces vives, toutes les couches socio- professionnelles du pays pour débattre, discuter les différents problèmes auxquels notre pays est confronté et faire des propositions concrètes pour que notre pays puisse amorcer son développement.

Selon des sources bien renseignées, un budget de dizaines de milliards qui sont affectés au comité préparatoire, une structure mise en place pour piloter le cinquantenaire, pour l’organisation du 50ème anniversaire de l’indépendance de notre pays.

Cependant, au regard des préoccupations des maliens, qui s’appellent Ecole, Santé, Eau potable, Précarité, chômage ,  une autre conférence nationale , en lieu et place d’une célébration grandiose du cinquantenaire, était salutaire.

Aujourd’hui, la convocation d’une conférence nationale qui débattrait tous les maux qui minent notre société, à savoir la corruption, le banditisme, le favoritisme, la fraude organisée des concours, les conflits tribaux, l’impunité, le non paiement des salaires à terme échu ou le non respect des engagements, en vue de trouver des solutions est plus qu’une nécessité.

Moussa Diarra

 

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