Concert public avorté d’orange Mali : La rançon de l’amateurisme
Quelques jours après le concert gratuit organisé par la société de téléphonie mobile Orange-Mali, les langues commencent à se délier quant aux causes de l’incident qui aurait fait des morts.
L’incompréhension a atteint son comble au lendemain de l’événement et les organisateurs qui estiment avoir perdu 500 millions ignorent en même temps les nombreuses victimes. Le constat qui se dégage de la conférence de presse qu’a animée la directrice de la communication d’Orange-Mali, Kéita Coumba Sangaré et le directeur associé de l’agence de communication Dfa Com, M. Fall, est qu’ils ne sont pas au parfum des choses. Avec la presse, ils ont tout simplement déploré le dégât matériel ignorant superbement les nombreuses victimes. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les organisateurs n’avaient pas la maîtrise totale de l’activité et que l’aspect festif a pris le pas sur celui de la sécurité sur les lieux de la manifestation. Sinon, il est facile de situer les responsabilités, car la scène a été filmée par l’Ortm et Dfa com. Même les téléspectateurs qui ont suivi sur leur petit écran la manifestation ont pu voir le déroulement de la scène avant que la retransmission ne soit interrompue. Pourtant, la police qui assurait la sécurité a montré jusque-là une attitude préventive mais sans compter sur la détermination d’une foule en délire. Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est sans doute la prestation du jeune artiste Master Soumi, à travers une des ses chansons intitulée “commissariat’’. La chanson vilipende avec grossièreté les policiers. Très remontés, les policiers postés sur place pour assurer la sécurité se sont vus humilier. Il faut dire que le moment est mal choisi pour chanter une chanson du genre. C’est ainsi que les policiers, moralement démobilisés, ont laissé la place au K.O.