La CCIM à l’heure du cinquantenaire : Jeamille Bittar file du mauvais coton

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En cette veille de la célébration des cinquante ans d’indépendance de notre pays, toutes les couches socioprofessionnelles cherchent à jouer sa partition. Pour certains, il s’agit tout simplement du saupoudrage, du tape à l’œil, tel que le jeu auquel s’est livré le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), Jeamille Bittar qui a convoqué une réunion des opérateurs économiques, restés encore en en rangs dispersés.


Pour se donner un air de rassembleur, après avoir mis dos à dos les opérateurs économiques, lors du dernier renouvellement des chambres consulaires de la CCIM, le président de cette structure, Jeamille Bittar a convoqué une réunion en se donnant les moyens de faire participer certains qui étaient hier dans le camp adverse, comme Dionkè Yaranagoré dit Babou Yara et M. Sy Savané.

Or personne n’ignore forte propension du premier pour le passeport diplomatique qui justifie son retournement de veste pour rallier Bittar à l’assaut du Conseil économique, social et culturel (CESC). Selon nos sources, le milliardaire aurait payé 15 millions de nos francs au chef d’une organisation pour obtenir le retrait de celui-ci de la course à la présidence du CESC. Il a largement contribué à l’ascension du président de la CCIM vers le CESC et s’attend aux retombées pour fructifier d’avantages ses affaires.           

Compte tenu de ses intentions à peine voilée, après ladite réunion, le président de la CCIM a déclaré sur l’ORTM que le cinquantenaire sera fêté dans l’entente du secteur économique. En réalité, la division est d’avantage profonde aujourd’hui entre les opérateurs au nom desquels Jeamille Bittar prétend parler. Des opérateurs dont certains du Syndicat national de la Coordination des opérateurs économique du Mali (Synacodem), ont été surpris d’entendre une telle déclaration de la part de celui qui s’est rendu coupable de la division sans précédent de nos opérateurs économiques, mettant à genou la CCIM qu’il dirige.

Le vérificateur général dans son dernier rapport reproche à Jeamille Bittar, une mauvaise gestion portant sur plus d’un milliard de Fcfa. La CCIM doit autant également à différents partenaires. Le pot-aux-roses n’était autre que des primes non justifiées distribuées aux membres du bureau et à des délégations régionales, en plus de celles qu’il s’est auto-attribuées, ainsi que des marchés fictifs dont il a seul le secret. Cette réunion avec les opérateurs n’étaient donc qu’un alibi pour Bittar afin de se donner bonne conscience, au moment où rien ne va à la CCIM.

Des opérateurs comme le camp des milliards avec Ousmane Guitteye, qui était le principal challenger de Bittar lors des derniers renouvellement des chambres consulaires, ainsi que Amadou Djigué, Cheick Hamallah Bathily et Malamine Tounkara, sont des grands opérateurs économiques qui sont encore dans la dissidence, contrairement à ce que veut faire croire Bittar, pour essayer de tromper la vigilance du Président ATT dont personne ne doute de la volonté de réunification de tous les Maliens. Le président de la CCIM peut-il feindre d’ignorer les raisons pour lesquelles ces opérateurs n’étaient pas à cette réunion forgée de toute pièce ? A la CCIM, sévit une crise qui fait que les réunions statutaires ne se tiennent plus. Affaire à suivre.

B. Daou    

 

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