Le service de visas de l’ambassade du Canada au Mali est devenu un nid d’injustice et de discrimination. Le cas de Dembélé Etienne est suffisamment révélateur.
En 2009, Mme Dembélé, épouse d’Etienne Dembélé, a bénéficié d’une bourse d’étude offerte par la Francophonie pour aller suivre à Montréal une spécialisation en santé communautaire. Au moment de son départ, elle avait sous les bras un enfant de neuf mois qui ne pouvait faire le voyage avec elle. L’enfant a grandi entre-temps et sa mère qui a une folle envie de le voir demande à son époux d’aller lui rendre visite pendant ces vacances, avec lui. Malgré son agenda très chargé, il a accédé à la demande de sa chère épouse. Il réunit les dossiers nécessaires (acte de naissance, relevé bancaire, etc.) pour l’obtention du titre de voyage. Mais, à sa grande surprise, on lui refuse le visa sous prétexte qu’il pourrait ne plus revenir au Mali. Un prétexte fallacieux brandi pour refuser à Etienne le voyage vers sa femme. Le service ‘’Visas’’ n’analyserait-il pas de façon approfondie les dossiers ? M Dembélé avait pourtant bien pris soin de mettre dans le dossier les contacts de plusieurs de ses partenaires ainsi que les différents mouvements de fonds dans son compte bancaire.
Promoteur d’une entreprise qui a le vent en poupe, M Dembélé n’a aucune raison de laisser ses affaires pour aller vivre au Canada. ‘’Je ne suis pas quelqu’un qui pourrait aller chez eux pour y rester’’, nous a-t-il souligné. Pour l’homme, il y a injustice, voire discrimination. Car, un burkinabé, bénéficiaire de la même bourse que Mme Dembélé a obtenu un visa pour sa femme. Il s’agit là d’une violation des principes de
la Francophonie. Ce qui est bien dommage. Pourquoi le Canada, creuset de la diversité, refuse-t-il le visa à des personnalités dont rien ne permet de douter de la bonne foi ? Son excellence Virginie Saint-Louis, ambassadeur du Canada au Mali, est interpellée. Elle devra faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre fin à de telles pratiques qui sont loin d’honorer son pays.
Par Chiaka Doumbia
Usaid : 50 ans de présence au Mali !
L’Agence américaine pour le développement, plus connue sous le sigle Usaid, intervient au Mali depuis cinquante ans. Pour commémorer de demi siècle de présence au Mali, une série de mini fora a été organisée au centre Djoliba de Bamako, le 18 août dernier sur le thème : “La contribution de l’USAID à la formation des ressources humaines au Mali de 1970 à 1998 dans le cadre des programmes Development Leadership Training (DLT), African Training for Leadership & Advance Skills (ATLAS), African Graduate Fellowship Program (AFGRAD), African Manpower Development Project.’’ Il s’agissait de créer des cadres d’échanges et de discussions permettant aux orateurs de partager avec le public leurs histoires et expériences personnelles sur l’impact des interventions de l’USAID sur le quotidien des Maliens.
On note que c’est le programme dénommé ‘’Development Leadership Training Program’’ qui a largement répondu aux besoins du Mali en matière de développement des ressources humaines.
Au cours des cinquante dernières années, l’USAID Mali a mis en œuvre un vaste programme de formation en vue de la réalisation de ses objectifs stratégiques qui cadrent avec ceux du gouvernement malien dans les domaines de la croissance économique, de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement, de la santé, de l’éducation, de la démocratie et de la gouvernance, principalement.
Modibo Fofana