Gouvernement de Modibo Sidibé : Un régime militaire déguisé s’installe aux commandes

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Le président ATT, qui a entamé son second mandant avec des crises notamment l’affaire de la maîtresse du président de la République, la rébellion au nord, la cherté de la vie et des grèves, vient de montrer avec la formation du gouvernement de Modibo à la face du monde que le fait majoritaire ne signifie rien dans une démocratie.

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Si c’est pour récompenser une classe politique égarée comme la nôtre, nous sommes totalement d’accord avec lui, mais si c’est pour se moquer de la majorité des Maliens qui ont tant enduré les bouffonneries et les pantalonnades des animateurs du consensus durant les 5 dernières années, il  va falloir que les démocrates se ressaisissent et organiser la résistance pour barrer la route à la restauration.

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Le nouveau gouvernement, qui était très attendu depuis la fin des législatives de juillet dernier, remportées haut la main par les partis proches de Koulouba, est chose faite depuis la semaine dernière. Mais avec un goût d’inachevé. Les Maliens s’attendaient à un gouvernement de choc qui pourrait remettre le pays au travail, mais la montagne a accouché d’une souris.

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La surprise viendrait de la militarisation du gouvernement. Ils sont 4 officiers supérieurs dans le gouvernement. Ce qui nous laisse dire que nous avons en face de nous désormais un régime militaire déguisé.

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Le Premier ministre, Modibo Sidibé, est Inspecteur général de police. Le ministre de la Sécurité intérieure est un général, celui de l’Administration territoriale est aussi général. Le président de la République est général quatre étoiles.

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Cette militarisation du pouvoir exécutif est une sérieuse menace contre notre démocratie arrachée de longue lutte.

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L’occupation des postes clés du pays par des officiers supérieurs vient confirmer la thèse selon laquelle les militaires ne seraient plus prêts à abandonner le pouvoir aux civils dont la gestion des 10 ans a été une des plus sombres avec des scandes politico- financiers.

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Il semble que ATT ait réussi la prouesse d’anesthésier la capacité  de révolte et d’indignation des Maliens, parce qu’il a frappé à la racine. Il a travaillé l’imaginaire du malien moyen.

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Cependant, nous sommes de ceux-là qui pensent qu’il faut arrêter la clochardisation de notre démocratie. Le PARENA, dans un communiqué après la nomination du Premier ministre, a alerté les démocrates en leur invitant à un sursaut pour réhabiliter l’action politique et crédibiliser le fait partisan afin de mieux ancrer des principes démocratiques et républicains de notre système institutionnel.

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A l’occasion de la Journée de l’enseignant, Victor SY, qui animait une conférence débat sur le thème statut de l’enseignant de l’indépendance à nos jours, a déclaré que le Mali a aujourd’hui besoin d’une révolution nationale démocratique et populaire pour arrêter l’action des forces négatives qui ont pris en otage la démocratie en 2002.

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Yoro SOW

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