Gouvernement de transition et CEDEAO : Assimi acceptera-t-il de débarquer le PM Choguel ?

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Les appels à la mise en place d’un nouveau gouvernement de transition au Mali  dirigé par un nouveau Premier ministre plus consensuel suscitent des appréhensions à Bamako…

maliweb.net- Pour parvenir à un accord avec la CEDEAO et aller rapidement vers la levée des sanctions contre le Mali, les dirigeants de l’organisation ouest-africaine exigent la mise en place d’un gouvernement plus ouvert, avec à sa tête un Premier ministre neutre.

La question suscite la polémique dans le pays, dans le contexte ambiant d’un nationalisme qui fait des vagues, tant le peuple malien tient à défendre à tout prix sa souveraineté. Et solliciter le débarquement du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga apparaît comme une surenchère politico-néocolonialiste aux yeux de nombreux Maliens.

En effet, ils sont nombreux à voir en cette demande une ingérence et un diktat qui heurtent la fierté d’un peuple malien traditionnellement insoumis, vaillant héritier de grands empires et de leaders résistants comme Soundiata Kéita et autres. C’est en ce sens que de nombreux Maliens voient en cette exigence des dirigeants de la CEDEAO, l’expression d’’une volonté d’assujettissement à la France néocoloniale. Car, il n’est un secret pour personne que c’est le chef du gouvernement actuel qui est le dirigeant politique malien qui a le plus porte la critique à la politique française au Mali. « Le Mali a été abandonné par la France en plein vol », « c’est la France qui armait les rebelles du Nord… » ont été quelques propos forts émanant du chef du gouvernement de la phase dite de rectification de la Transition en cours. Et ces prises de positions ont finalement conduit le gouvernement a renvoyer la force Barkhane du Mali, non sans avoir expulsé l’ambassadeur de France au mali et, le dernier camouflet administré à Paris a été la suspension de la diffusion de RFI et de France 24 au Mali.

Ces épisodes et les prises de positions virulentes des dirigeants français contre le pouvoir malien poussent à croire que Paris ne doit pas supporter depuis un certain temps la tête des tenants du pouvoir à Bamako, en particulier la tête du fusible, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Et, quand on sait qu’il existe des liens de subordination avérée entre la France et les dirigeants de la CEDEAO, l’on peut déduire que l’appel à débarquer Choguel doit être applaudi à deux mains à Paris. Et c’est ce qui pourrait ne pas faciliter l’équation au Colonel Assimi Goïta. Même si le président de la Transition malienne ait pu envisager insuffler une nouvelle dynamique au gouvernement en changeant de PM, cette exigence de la CEDEAO vient lui compliquer la tâche. Car, une partie du peuple verra en la satisfaction de cette demande une soumission à l’ancienne puissance coloniale à laquelle les dirigeants maliens tentent de tourner le dos au profit de la Russie.

Même si certaines forces politiques réclament depuis un moment le changement du Premier ministre Choguel Maïga par un chef du gouvernement moins clivant et plus rassembleur, la CEDEAO ne devrait pas joindre sa voix à cette sollicitation. En le faisant débarquer Choguel lui-même se proclamera bouc émissaire ou agneau sacrificiel de la France au Mali. Ce qui pourra mettre le Colonel Assimi et ses frères d’armes dans un inconfort particulier.

Toutefois, il est établi qu’aucun sacrifice n’est de trop, lorsqu’il faut sauver le bateau Mali dans une tempête menaçant son existence. Le locataire de Koulouba peut, après consultation des forces vives du pays décider de refroidir un tant soit peu le front d’hostilité contre son pouvoir. Dans ce cas, il pourra débarquer le soldat Choguel et le nommer comme par exemple un Conseiller spécial de rang exceptionnel. Ce sera pour raison d’Etat et comme prix à payer pour arriver à lever les sanctions injustes qui menacent la cohésion nationale. Dans ce cas de figure, les jours de Dr Choguel Kokalla Maïga seraient simplement comptés à la primature.

Boubou SIDIBE /maliweb.net

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6 COMMENTAIRES

  1. Au moment ou sundiata keita regnait il n’ y avait pas de francais dans le mande. Donc sundiata a resister par rapport a qui. Les griots disent qu’il a combattu ses freres et gagner une bataille contre un autre fils du mande, soumaora kante.
    Tous les rois ou chefs du mande ont ete tous balayer par les colons.

  2. ce ne pas une question d’être traitre ou pas c’est une question de vie ou la mort car nous risquons de mourir de fun. donc ce pour sauvé la nation de l’embargo les Maliens souffrent énormément donc vraiment il faut qu’on sortent du populisme c’est-dire du mensonge. nous sommes un pays pauvre dépendent des autres nous sommes obligé d’accepter le dictat de la CDEAO pour sortir de la crise sinon on va mangé de la bout ici. si Choguel Kokala Maiga aime se pays il doit démissionné de lui même pour sauvé se pays. dans le cas contraire il peut reste dieu fera le reste de travail pour sauvé notre pays incha-Allah dieu ne nous abandonnera pas!!!!

    • Tres bonne analyse Malienden. Tout ceux qui insultent la cedeao actuellemnt vivent tous en occident: nivid tulas, kuiguranke etc.

  3. Pour faire plaisir à ado, son nana addo et à macron?
    Assimi n’acceptera jamais.
    Assimi n’est pas un traite à la partie .
    Les traites nous les connaissons .

    • MERCI ZANGA CAR NOUS NE SOMMES PAS LA POUR FAIRE PLAISIR A LA MAUDITE FRANCE ET A SES SOUS-PREFETS. CHOGUEL EST UNE DECISION NATIONALE ET NOUS N’ACCEPTERONS JAMAIS QUE NOTRE POLITIQUE INTERNE MALIENNE SOIT DICTEE PAR DES SOUS-PREFETS DE FRANCE COMME ADO-BAZOUM-SALL-NANAN!

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