L’ADP et le nouveau gouvernement : La nomination de Mme Maïga Sina Damba vue d’un mauvais oeil

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              Par méconnaissance ou à dessein, certains esprits semblent avoir trouvé matière à spéculation autour de la nomination de Mme Maïga Sina Damba au département de la Femme , de l’Enfant et de la Famille.

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                Précédemment chef de cabinet du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Maïga, membre de la direction du CNID, était également secrétaire générale de la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO). C’est d’ailleurs à ce titre qu’elle fait son entrée dans l’équipe du Premier ministre Modibo Sidibé. A ce niveau, une confusion a surgi aujourd’hui.

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                 D’aucun pensent que cette nomination est relative à l’appartenance du CNID à l’ADP. Aussi, ce choix de la dame est susceptible de créer la cacophonie au sein de l’Alliance de la mouvance présidentielle.

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                Mieux, des spéculateurs zélés vont jusqu’à trouver, dans cette nomination, une sorte de compensation orchestrée par le président du CNID, du fait  de sa course ratée pour le perchoir de l’Assemblée.

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                On se souvient que Me Mountaga Tall, pour susciter le débat autour de l’élection du président de l’Assemblée, avait fait acte de candidature contre Dioncounda Traoré, président de l’ADEMA et de l’ADP, fort, à l’époque de sa cinquantaine de députés et du soutien de l’URD, deuxième force parlementaire avec 29 élus. Me Tall, lui, n’avait que la voix de ses 7 députés et la promesse de quelques-uns de ses camarades collègues.

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                Entre les deux hommes, tous membres influents de l’ADP, les urnes ont fini par trancher: Dioncounda est élu avec 111 voix, contre 31 pour Me Mountaga Tall, ouvrant, là aussi, la voie à la spéculation.

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                En effet, bien des tergiversations et tensions ont alimenté les coulisses de l’Assemblée, depuis cette élection. Une élection qui, pourtant, ne méritait pas autant de bruits, selon le candidat Mountaga Tall, qui s’est surtout porté candidat pour“la vitalité et la crédibilité de la démocratie malienne.”

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                Voilà qu’au moment où les ardeurs se calmaient, ces mêmes spéculateurs veulent “remettre le couvert”, avec la nomination de Mme Maïga Sina Damba. Sauf qu’ici, le même contradiction persiste.

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                Me Tall aurait  fait, de l’obtention de deux postes, la condition sine qua non de l’entrée de son parti dans l’attelage gouvernemental. Seulement, voilà qu’on apprend que les deux représentants du CNID au gouvernement de Modibo Sidibé ont été nommées à contre sens du choix du président du CNID.

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                 N’Diaye Bah aurait ainsi été choisi sans la bénédiction tacite du président du CNID qui ne voyait pas cette nomination d’un bon oeil, tandis que Sina Damba a été préférée à d’autres ministrables dont les CV avaient été envoyés par Me Tall.

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                Aussi, s’il n’y a rien à objecter sur le cas de N’Diaye Bah,compte tenu de ses performances passées au sein de son département, celui de Mme Maïga Sina Damba, non plus, ne prête plus à confusion : elle est nommée en tant que membre de la Société civile, et non parce qu’elle appartient au CNID.

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                Il est donc important de lever toute équivoque sur cette question, pour le maintien de l’équilibre dans les rangs de l’ADP. Surtout que l’ADEMA et l’URD se sentent lésés dans la configuration gouvernementale.

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                Par conséquent, il appartient à Mme Maïga Sina Damba et ses six autres soeurs présentes dans le gouvernement de se hisser au rang de la confiance placée en elles par le Chef de l’Etat et le Premier ministre.

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                 En un mot, elles doivent créer la différence, de par leur rigueur et leur détermination dans le travail. C’est en cela seulement que les femmes parviendront à briser le cliché fait d’elles par bien des hommes.

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Adama S DIALLO

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