Ministère de l’agriculture : Pourquoi le départ de Seydou Traoré était prévisible

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Au département de l’Agriculture, un adémiste remplace un autre. En effet, Tiémoko Sangaré, secrétaire général adjoint du CE-ADEMA, succède au secrétaire politique de son parti, le très controversé Seydou Traoré. Le départ de l’homme, loin d’être surprenant, est plutôt ressenti au sein du département de l’Agriculture comme une délivrance. Et pour causes.

Ce désormais ex-ministre s’y était singularisé par une gestion opaque sein de ce département ministériel, laquelle fut soldée par la“désertion” d’un haut cadre et la démission forcée d’un chef de cabinet. Sans compter son acharnement, contre un conseiller du département à cause du succès engrangé par ce dernier avec l’élaboration d’un document sur “la situation des élus nationaux du parti ADEMA au Mali”.

En un mot, à part un petit cercle restreint, tout le personnel du ministère de l’agriculture était sur le qui-vive, tant la toute puissance de ex-ministre était devenue presqu’un mythe.

C’est donc fort de son rang de ministre et de sa position au sein du parti que Sacré Seydou s’était trouvé une autre vocation : celle d’incarner l’axe présidentiel dans l’ADEMA.

Par ce fait, il mettait déjà à mal la légitimité du soutien de l’ADEMA, pourtant décidée depuis la 7e conférence nationale du parti. Que cherchait donc à prouver l’encombrant ministre, en agissant ainsi?

Toujours est-il qu’il s’y est mal pris, d’où les tollés qu’il a créés autour de lui, tant au sein du ministère que dans le parti.

On se souvient de son coup joué aux maraîchers, dans la foulée de la campagne présidentielle. Un coup qui lui a quand même été fatal, car c’est à partir de là que l’homme s’est dévoilé.

En effet, avec une promesse d’appui financier faite aux maraîchers pour soutenir la candidature d’ATT, il serait parvenu à rouler lesdits maraîchers dans la farine. Sentant leur courroux, le ministre n’a pas hésité à leur présenter des excuses, en suppliant la tête de proue du groupe d’user de son influence pour calmer les ardeurs.
D’aucuns ont tout de suite argué que, loin d’être un fervent défenseur d’ATT, il se battait plutôt pour ses propres intérêts. Voulait-il rester à la tête du département de l’Agriculture ?

Dans tous les cas, il a désormais laisser la place à Tiémoko Sangaré. Ce médecin- professeur intelligent, ambitieux et travailleur saura-t il faire la différence entre lui et son devancier ?

Adama S DIALLO
5 octobre 2007

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