L’Adema et la présidentielle de 2012 : Vers une redoutable guerre des chefs

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‘’Nous connaissons ceux qui soutiennent Modibo Sidibé et le moment venu, nous les chasserons du parti’’. Voilà le langage que tiennent des cadres d’un parti qui veut succéder à Amadou Toumani Touré au palais de Koulouba. C’est parti pour une guerre qui ferait des malheurs dans la ruche.

Dans le Toboggan, le message guerrier n’est pas tombé dans des oreilles sourdes, les intéressés savent que l’instinct guerrier n’est l’apanage de personne. Ils ne se laisseraient pas faire et auront leur mot à dire et, ils le diront le moment venu.

En assenant ces vérités, choses qui apparaissent comme une déclaration de guerre à l’interne à des cadres du parti, Dioncounda crée un nouveau problème dans la ruche et rien ne lui dit qu’il gagnerait cette situation aux relents conflictuels. Et si, en affirmant que, le président Adema est ou pourrait être un excellent candidat, le mieux pour lui serait de convoquer un congrès extraordinaire pour se faire remplacer. Parce que, c’est en militant bon teint, intègre et cadre désintéressé qu’il est arrivé au fauteuil de président après la guerre des  rénovateurs contre IBK, voilà dix ans. Comme quoi, on ne peut être juge et partie à la fois, le contraire biaiserait le jeu démocratique dont lui Dioncounda est si friand. Pressé par la presse, acculé dans ces derniers retranchements et le dos pratiquement au mur que, le président du Comité Exécutif de PASJ, l’honorable Dioncounda Traoré est descendu dans l’arène pour provoquer l’ire de la seigneurie rouge et blanc. Malheureusement pour lui et ses affidés, le seul aspect événementiel que le Mali politique retiendra d’une  conférence de presse organisée pour seulement dire aux maliens que Modibo Sidibé n’est pas militant Adema, n’aura finalement eu qu’un seul impact, celui, de démontrer et brillamment d’ailleurs, que le grand parti du président Konaré est profondément sectaire, où l’exclusion et l’inégalité règnent en maître absolu. Dès lors, ces propos d’une rare gravité devraient amenés tous ces hommes et femmes qui ont accepté de venir à Bamako – Coura pour faire front commun pour la défense et la protection de la démocratie plurielle, celle pour laquelle beaucoup de maliens ont sacrifié leur vie, à revoir leur copie.

Et désormais, après la parenthèse ATT, ne pourrait être candidat à l’investiture abeille que, les hommes et femmes militants ou cadres depuis la nuit des temps, et toujours sur la brèche militante. Les autres à l’entendement de Dioncounda, ne pourraient se prévaloir que de la seule qualité, du seul statut de militants ou cadres, interdits de toutes autres prétentions. L’épée ainsi brandie par le président du Comité Exécutif de l’Adema planerait sur des têtes et non des moindres. Les dirigeants, cadres et militants des partis ayant accepté la fusion, les cadres et militants du parti ayant opéré à un moment de l’histoire de l’abeille des choix contraires à la ligne du parti.  Je pense forcément à Soumeylou Boubeye Maiga, candidat à la présidence de la république en 2007 sous la bannière de l’association Convergence 2007, à Tièmoko Sangaré qui des années durant et sous l’étiquette du Miria a combattu l’Adema avant de revenir à la maison. Le président Abdoulaye G Tapo, Kassoum Tapo, Fatoumata Guindo du défunt RND, Adama Sangaré de la CND avalée par l’abeille. Seuls seraient à même de briguer les suffrages abeilles habillées à la même toge, les barons comme lui Dioncounda, Aly Nouhoum Diallo, Moustaph Dicko, Ousmane Sy, Sy Salama Sow, Marimantia Diarra, Zoumana Mori Coulibaly, Hamada Soukouna, Boubacar Bâ Bill, El Madani Diallo, Konté Fatoumata Doumbia, Ibrahima N’Diaye, Sékou Diakité. C’est dans ce groupuscule, que l’Adema devrait choisir et présenter aux maliens, l’homme que le parti présentera à la  succession du président Amadou Toumani Touré.

 

 

A chacun son tour chez le coiffeur

Le Président du Comité Exécutif qui a librement choisi de clarifier la nature des rapports entre Modibo Sidibé et son parti, tranchant du coup sur le destin politique de celui – ci par rapport au parti Adema, ne peut quand même oublier que c’est lui qui disait à qui voulait l’entendre, que ATT était militant Adema au moment où sonnait l’heure de sa candidature ? Et pourquoi donc un autre cadre ou un autre militant ne peut pas affirmer l’appartenance de Modibo Sidibé à l’Adema ? Dioncounda Traoré serait –il en mesure de  mettre un nom sur chaque visage ayant une quelconque sympathie pour l’abeille ? La balle est bel et bien dans le camp de la section Adema de la CIII. C’est à elle de lever l’équivoque sur l’appartenance ou non de Modibo Sidibé, un homme qui a accompagné le président Konaré et l’Adema tout le long de son règne et qui n’a jamais posé d’actes contraires à la ligne du parti et cela contrairement à beaucoup de barons qui aujourd’hui, se réclament bon teint, intègres, honnêtes, piti- patata. Après Modibo et c’est plus que sûr, le président du CE, l’honorable Dioncounda et tous ceux qui pensent à Bko- Coura comme lui, s’attaqueront aux Soumeylou, Tièmoko, Kassoum Tapo, Abdoulaye G Tapo et même Tièbilé Dramé si jamais le Parena fusionnait.

Mais, cette forme d’exclusion sauvage selon plusieurs sources internes à la ruche, ne passera pas. Si Dioncounda ne sait pas alors, il devrait savoir que plus des 2/3 des barons ne sont pas avec lui et n’accepteraient jamais qu’il devienne le candidat du parti.

 

Sory de  Moti

 

 

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