Mahamadou Niaré, porte-parole de la plateforme « ’Siguida Hèrè »’ : « Il n’y a pas eu d’élection en commune II, nous ne reconnaitrons pas les résultats »

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À Niarela, en commune II du district de Bamako, les membres du collectif de la Plateforme « ’Siguida Hèrè »’ ont tenu, jeudi 23 avril, un point de presse. Objectif : donner des détails sur le 2e tour des législatives. Par la voix de Mahamadou Niaré, porte-parole de la Plateforme, les conférenciers crient aux fraudes électorales et disent ne pas reconnaitre les résultats définitifs.

En commune II du district de Bamako, les membres du collectif de la Plateforme « ’Siguida Hèrè »’ sont unanimes qu’il n’y a pas eu de deuxième tour dans leur commune. Pour la première fois dans la commune, ils disent qu’ils ont été témoins « des fraudes électorales » jamais égalées dans l’histoire de la démocratie malienne. « Pour le 2e tour, les gens étaient massivement sortis en commune II pour le choix de leur candidat. Mais le problème est que depuis l’avènement de la démocratie à nos jours au Mali, je n’ai jamais assisté à une telle élection dans ma commune », explique le porte-parole.

Se fiant aux propos du porte-parole, il n’y a pas eu d’élection en commune II. « Dans notre commune, il n’y a pas eu d’élection. Seulement, Karim Keita et son colistier se sont fait élire par des fraudes électorales, des vols de voix, et des flagrants délits d’achat de conscience. Ils le faisaient au vu et au su de tous y compris les forces de l’ordre », laisse entendre M. Niaré.

Le conférencier dira par la suite que l’allianceRPM-MPM-Adema  a fait pire que lors du premier tour des élections. « Pour ce 2e tour, poursuit Niaré, nous avons aperçu des gens assis devant les écoles pour distribuer de l’argent aux électeurs. Pire, lorsque les membres de l’alliance RPM-MPM-Adema se sont rendu compte que les gens prenaient leur argent sans voter pour eux, ils ont créé un autre moyen que nous n’avons jamais vu au Mali. Devant tout le monde, ils partaient devant les bureaux de vote et proposaient 250 000 F ou plus aux présidents des bureaux contre 100 voix. Nous avons vu cela dans plusieurs centres de la commune ».

Après avoir découvert ce moyen de fraude, le collectif dit avoir appelé les forces de l’ordre qui n’ont pas réagi. Selon Mahamadou Niaré, des présidents des bureaux corrompus quittaient les salles de vote avec des bulletins nuls pour les remplir au nom de la liste RPM-MPM-Adema. « Les gens se cachaient pour faire ce genre de pratique électorale auparavant, mais cette fois-ci, ça se faisait sous les yeux de tous y compris les forces de l’ordre », mentionne le jeune homme qui affirme que cela nuit au système démocratique du pays.

De ces gestes, le porte-parole dit retenir  que Karim Keita et son colistier Niangadou « seront imposés » aux populations de la commune II, ce, malgré elles. « Un député doit être élu en fonction de sa légitimité, il ne doit pas être imposé. Karim et Niangadou ont été imposés et non réélus », clarifie le conférencier, énonçant la position du collectif : « Il n’y a pas eu d’élection en commune II et nous ne reconnaitrons pas les résultats. Ces députés élus dans ces irrégularités ne seront pas les représentants de la commune ».

Pour la circonstance, le collectif annonce avoir porté plainte pour dire qu’il ne reconnait pas les candidats du parti au pouvoir (Rpm) qui seront réélus députés.

Mamadou Diarra 

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