Mali : tous contre la restauration !

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Des hommes politiques maliens donnent l’impression de ne pas se préoccuper de la situation du pays. Ils incitent à des élections « précipitées et bâclées ».

Au moment, où le peuple malien s’est définitivement engagé auprès des autorités pour la réussite de la Transition, qui passe par des réformes institutionnelles, les prétendus démocrates de l’ex-majorité présidentielle luttent bec et ongles pour la restauration de l’ordre ancien. Pourtant, nous savons que la non-réalisation de ces réformes est la cause profonde de l’effritement de l’État malien.

Se préserver de la justice ?  

Tout Malien sensé aurait honte, à la place de ces sangsues qui ne veulent décidément laisser aucun répit au peuple malien quant à l’assouvissement de leur voracité à la limite de la moralité. Qu’ils revoient leur copie machiavélique de déstabilisation. Car ils ne sont que dans la désillusion pour la simple raison que le peuple malien ne se laissera pas faire. Le moment est historique. Le tournant est décisif. Aucun intérêt personnel sordide n’aura raison de cette Transition qui a l’onction des Maliens, désabusés et debout sur les remparts, résolus de mourir pour la Patrie.

Pourquoi ces gens-là s’obstinent-ils à voir le Mali aller aux élections dans la précipitation ? Assurément pour espérer reprendre les rênes du pouvoir, dans le dessein inavoué de sauvegarder leur standing. Hélas ! Bien pesant sur les maigres caisses de la mère-patrie qu’ils ont réduites au statut de vache laitière. Par la même occasion, ces politiciens d’une autre époque veulent se préserver de la justice, guidée par le bruit impénitent des casseroles qu’ils trainent à leur corps défendant.

Des « démons en cravate »

Dans un style peu sincère, le porte-parole des restaurateurs n’a pas manqué d’embrouiller le peuple, en faisant par moment un clin d’œil éhonté à la communauté internationale, comme si le destin du Mali devait forcément être certifié par celle-ci.

Les erreurs politiques accumulées en trente années d’exercice démocratique n’ont d’autres sources que ce conglomérat politique dont les acteurs sont de vrais prédateurs prêts à toute sorte de compromis pour s’emparer du pouvoir ou le conserver.

À l’opposé de ces « démons en cravate », une voix plus audible et sage, comme celle du Chérif de Nioro, avait déjà raisonné pour clamer la nécessité de prolonger la Transition, dans le souci de mieux opérer les changements indispensables pour remettre le Mali sur les rails.

En observateur averti de la scène politique, ce guide spirituel a largement eu le temps de voir défiler tous les régimes à telle enseigne que sa prise de position, l’une des rares dans ce sens, est loin d’être fortuite, surtout qu’il estime que les dérives les plus graves remontent aux trente dernières années.

Que Soumeylou Boubeye et compagnie sachent que le temps de l’imposture et de la démagogie est révolu au Mali. Malgré tout, la Transition avance sous la protection divine et avec l’appui des Maliens sincères et patriotes.

F. T.

Source : https://saheltribune.com

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3 COMMENTAIRES

  1. S’il vous plait, Maliweb est trop lu pour livrer des balivernes de ce FT. Les partis sont dans leur rôle. Ils ne vont pas laisser Choguel se préparer à faire n’importe koi. Pas un seul jour ne sera ajouté au 27 février pour les élections. ni les démocrates ni la CEDEAO ni les patriotes maliens encore moins la Communauté internationale ne laisseront une bande de dictatures s’installer au Mali sous couvert de la transition qui, par essence, est budgétivore, opaque et liberticide. Plus jamais de transition au Mali! J’ai voté IBK mais il s’est montré incapable donnant l’occasion aux assoifés de prendre le pouvoir kils n’auraient jamais eu par les urnes. Que ceux et celles qui veulent le pouvoir s’inscrivent dans la dynamique de conquête par les urnes. Point

  2. Les autorités de la transition ont promis au peuple Malien et au reste du monde que le delai de la transition est de 18 mois. S’il y a des difficultés pendant cette période, les autorités de la transition devraient s’assoeir avec la classe politique, la societé civile, les representants syndicaux, les leaders religieux pour un nouveau calendier consensuel. Aucune communication. F.T, votre argument ne tient absolument pas, demandant la prolongation de la durée de la transition par le cherif de nioro. Est-ce que ces militaires qui contrôlent actuellement les affaires du pays sont capables de mettre le pays sur les rails? Je ne pense pas. La securisation des personnes et leurs biens, la lutte contre la corruption, la fin de l’impunité et l’injustice demeurent des problèmes sans aucune solution visible.

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