Soumi est présiden…sciable

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Aux présidentielles de 2002, Soumaïla Cissé a échoué d’une courte tête. Cinq ans après, il s’est vu « contraint » de se rallier à Sa Majesté, Amadou II. Mais à l’issue de second et dernier mandat de celui-ci, le leader de l’URD entend réaliser son destin de présiden…sciable, pardon, de présidentiable.

 

Arrivé deuxième au second tour de l’élection présidentielle de 2002, Soumaïla Cissé, candidat de l’Adema-Pasj, était sûr de remporter la victoire face au candidat « indépendant » Amadou Toumani Touré, réputé très populaire.

 

A l’annonce des résultats par la Cour constitutionnelle, c’est ATT qui remporte le scrutin. Dans le camp de « Soumi », on joue fair play. On reconnaît la victoire de l’adversaire. Mais on n’oublie pas de régler ses comptes. « Soumi a été trahi », disait-on. Mais par qui ?

 

Durant ces présidentielles (2002), l’ADEMA- PASJ a vécu les plus durs moments de son histoire. En proie à la division, le parti le mieux structuré de l’échiquier politique malien est malmené par ses propres leaders. En tête, Alpha Oumar Konaré, candidat sortant du parti, accusé d’avoir « trahi » le parti et ses « camarades ». Il aurait soutenu ATT. Mais il n’est pas le seul devant le tribunal du parti. D’autres leaders du parti, sont soupçonnés d’avoir oeuvré pour la défaite de Soumi. Meurtri, déçu, Soumi « Champion »  ne s’en remettra jamais. Il finit par partir de l’ADEMA, pour créer l’URD (Union pour la République et la Démocratie).

 

Au regard des résultats qu’il a engrangés depuis qu’il a été créé, l’URD s’est, en moins de dix ans, imposé comme la deuxième force politique de notre pays. Pour gagner une élection présidentielle, dit-on, il faut s’appuyer sur un appareil politique efficace. Soumi en a un : l’URD.

 

Soumaïla Cissé a d’autres atouts et non des moindres : Président de la Commission de l’UEMOA, durant deux mandats successifs, il a eu le temps de se rapprocher des chefs d’Etat (africains), dont les soutiens pourraient lui être utiles en 2012.

 

En revanche, Soumit traîne des handicaps. Le premier, est que Soumi a l’air trop sûr de lui. Aussi, Soumi, gagnerait à se défaire de son image de « bourgeois » qui lui colle à la peau.

 

Dans l’entourage du candidat naturel de l’URD aux présidentielles de 2012, on ose croire que, cette fois, sera la bonne. On n’hésite même plus à dire qu’il y aurait un « deal » entre leur leader et ATT. Un deal qui ferait de Soumi, le dauphin « virtuel » de Sa Majesté, Amadou II.

Rodrigue

 

 

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