Le Colonel Fagaga à propos de la présidentielle du 29 avril prochain : Inch’Allah, IBK va gagner

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Figure emblématique de la rébellion touareg devenue «Alliance démocratique du 23 mai pour le changement» le Colonel Hassan Fagaga a estimé, à l”issue d”un entretien à huis-clos avec IBK de près d”une heure, le mardi 24 avril dernier, dans sa résidence à Kidal, que IBK va gagner la présidentielle prochaine. Quant à son compagnon et frère d”armes Iyad, avec qui IBK a également eu un tête-à-tête, il s”est dit très honoré par la visite du candidat IBK chez lui.rn

C”est à dix heures vingt et cinq minutes juste que l”avion transportant le candidat IBK et la délégation qui l”accompagnait, a atterri à l”aéroport de Kidal où attendaient des militants et sympathisants sous une temperature de 39° C. La présence en grand nombre des membres de l”Alliance démocratique du 23 mai pour le changement dans le cortège qui a accompagné El hadji Ibrahim Boubacar Kéïta, candidat du RPM à la présidentielle du 29 avril prochain, de l”aéroport de Kidal à la place publique où s”est tenu le meeting, était un signe de l”adhésion de ceux qu”on a appelé naguère les rebelles, à la cause d”IBK, qui ne trompe point. Elle fut concrétisée par la visite de la délégation d”abord chez Iyad puis chez le Colonel Hassan Fagaga. Lesquels ont prononcé des petites phrases pleines de significations suite aux questions de votre fidèle serviteur !

 

Iyad chez qui IBK et sa délégation se sont rendus en premier lieu, affirme avoir été très honoré par la visite de IBK à son domicile. Face à notre insistance afin de lui arracher d”autres commentaires, un de ses lieutenants a soutenu que “ça veut tout dire, Monsieur le journaliste“. IBK, quant à lui, a semblé partager le même point de vue que le bras droit de Iyad, quand il a, lui-même, répliqué à notre endroit en soutenant que : “ça veut tout dire, réellement monsieur Diarra”. En tout cas, l”accueil chez Iyad a été très cordial, convivial dépassant même les règles de bienséance.

 

Après chez Iyad, IBK et sa délégation se sont rendus à la résidence du Colonel Hassan Fagaga. Accueilli à bras ouverts par son hôte, IBK a aussitôt eu un tête-à-tête à huis-clos d”environ une heure d”horloge avec Fagaga. Pas de commentaires de part et d”autre à l”issue de leur entretien. Mais l”atmosphère était bon enfant. A notre question de savoir ce qu”il pense de IBK, Hassan Fagaga a déclaré, sourire aux lèvres : “Incha Allah IBK va gagner”.

 

“C’est le double langage de ATT qui a révolté nos frères Iyad et Fagaga”

 

Après ce fut la visite chez le chef de village où s”étaient réunies toutes les notabilités y compris les imams. Là aussi, les sages de Kidal ont adopté le candidat du RPM en affirmant par la voix d”un des leurs que “IBK est la seule personne capable de sortir le Mali de la crise socio-économique” dans laquelle il se trouve présentement.

 

Auparavant IBK a eu à animer un grand meeting sur la place publique où il a réaffirmé sa position face à l”Accord d”Alger qu”il a qualifié volontiers de “tromperie”. D”après lui, les évènements du 23 mai dernier qui ont vu l”attaque de Kidal et de Ménaka, sont la résultante d”une trahison d”ATT face à la revendication des frères touaregs.

 

Un président doit savoir tenir un langage de vérité à son peuple. Quand il dit oui, ça doit être oui et quand il dit non, ça doit être non. Il ne doit pas dire oui et agir contrairement à ses engagements. C”est justement au regard de ce comportement indigne que nos frères Fagaga et Iyad se sont révoltés. Loin d”être des rebelles, ils sont, en réalité, des citoyens déçus et frustrés. Le 20 mai dernier, Iyad a été reçu par le président de la République Amadou Toumani Touré au sujet du Nord-Mali, il en est sorti très déçu. Si j”étais président de la République, il n”y aurait pas eu les évènements du 23 mai. Car, et Fagaga et Iyad savent qu”homme d”honneur, je le suis. Quand je dis oui, c”est oui et quand je dis non, c”est non. J”espère que les résolutions du forum de Kidal deviendront une réalité non seulement pour le bonheur de Kidal, mais également pour celui-ci de toutes les régions du Nord-Mali. Par son populisme, ATT est devenu un danger pour le Mali. Le Mali perd en tout, en crédibilité sur le plan international au regard de la mauvaise gestion des sous octroyés par les partenaires au développement, mais également sur le plan national avec son corollaire de pauvreté, de baisse de performance en matière d”indice de développement qui de 6% passe à 5% avec un rang de 175ème sur 177 des pays en lutte contre la pauvreté mais aussi en matière d”agriculture où le coton connaît un sort plus que jamais désastreux” a-t-il souligné avant de s”interroger qu”avec un tel résultat, peut-on parler d”un Mali qui gagne ? Et la réponse des populations de Kidal ne s”est pas fait attendre. C”est non. Ainsi, la visite de IBK, considéré comme un va-t-en-guerre pour s”être opposé à l”Accord d”Alger, a démontré le contraire au regard de la mobilisation et de l”adhésion de la population de l”Adrar des Iforas.

 

Alassane DIARRA

 

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