Institut de formation en sciences de la santé :rnVoilà comment on abuse des fonds alloués par l’Etat et les partenaires financiers !

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Nous l’écrivions  dans l’Indicateur n° 303 du jeudi 25 octobre dernier,  l’Institut de formation en sciences de la santé (INFSS) est dans la tourmente. Au centre de la nébuleuse, une gestion financière jugée des plus calamiteuses.

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L’imbroglio en question remonte à l’époque de la transformation des Ecoles  Secondaire de la Santé (ESS), des Infirmiers de premier cycle et du Centre de formation des techniciens en Sciences de la santé  en un seul établissement avec de nouvelles orientations. C’était, on se rappelle, dans le souci  de   permettre une adaptation des écoles de santé au  contexte du Programme décennal de développement socio-sanitaire (PRODESS).  Fort de cette  ambition (immense) et de la mission assignée à ce nouvel Institut, l’Etat malien et ses partenaires techniques et financiers n’ont point lésiné sur les moyens financiers et techniques qu’il faut pour mener à bien cette mission.

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Les appuis (le plus souvent en espèce), apportés à l’INFSS se chiffrent à près 3 milliards de nos francs soit  1,369 milliard en  2006 et 1,5 milliard en  2007. Des montants qui ne seraient point jugés exorbitants s’ils étaient utilisés à bon escient.

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En effet, l’usage fait de la manne financière n’a d’égal que la délinquance financière pour reprendre les spécialistes de la matière : achat de véhicules climatisés et de motos à des coûts pharaoniques, charges dispendieuses et difficilement justifiables, usage abusif des services et biens pourtant publics, primes qui rivalisent avec celles des cadres onusiens, et autres pratiques clairs-obscurs etc. C’est, hélas ! l’image par laquelle les responsables de l’INFSS se sont illustrés. Lequel, de sa création à nos jours, ne cesse de filer du mauvais coton avec à la clé une affaire de surfacturation qui risque d’éclabousser plus d’un tant en son sein qu’au  ministère de la Santé. Il s’agit, entre autres, de l’achat en  2006,  de motos Yamaha 100, Yamaha Dame, Peugeot 407, Toyota Avensis, minibus Mercedes MCV 260, matériels de reprographie et de communication. A l’issue de ces différentes opérations, des pratiques qui jurent avec l’orthodoxie de la bonne gestion se sont révélées.

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Vendues sur le marché à un million deux cent mille (1 200. 000) F CFA l’unité, les 16 Yamaha 100 de l’INFSS (achetées suite à un simulacre d’appel d’offre lancé en 2006) s’élèvent à vingt sept millions deux cent mille (27. 200. 000 francs) soit un million sept cent mille francs (1 700 000 francs CFA) par moto. Un gain de huit millions de francs CFA (8 000 000  FCFA) sur l’ensemble des motos soit cinq cent mille (500 000) F CFA par moto.

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S’agissant des huit (8) motos Yamaha Dame disponibles sur le marché à un million deux cent mille (1 200 000) F CFA) par moto, le prix d’achat est revenu à un million cinq cent mille francs (1 500 000 F CFA) par moto. Soit une différence de deux millions quatre cent mille francs (2 400 000 F CFA) à raison de trois cent mille francs par moto.

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En manque du minimum vital pour suivre leurs stages ruraux, les étudiants terminalistes ne pouvaient que tombés des nus en voyant leurs responsables rouler dans des luxueuses Peugeot 407 Avensis  dont l’acquisition est une vue de l’esprit pour un fonctionnaire ordinaire du moins honnête. Comme quoi  les étudiants se sont rappelés de ‘’ l’abominable  misère des masses laborieuses face au luxe insultant des classes bourgeoises’’.   

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On détourne. De toutes les façons, c’est venu du budget de l’Etat et du partenaire  canadien ! Telle semble être  la philosophie à l’INFSS au regard des pratiques qui se passent de tout commentaire. Que fait le ministre de la Santé face à ces malversations financières dignes d’une autre époque ?

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Silence, la collusion est parfaite !

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De cela, nous en parlerons dans notre prochaine parution. 

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Markatié Daou

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