(Analyse) La refondation du Mali : Vivement les bases par la Transition !

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Le Mali sera confronté à des crises et instabilités aussi longtemps que les intelligences seront dispersées dans la multitude de partis politiques,  seulement motivés pour la conquête du pouvoir. L’Unisson des maliens pour sauver la patrie en danger, la préserver  des  menaces qui la guette et qui fragilisent la construction de l’Etat-Nation, ne sera possible qu’avec la réorganisation du paysage politique.

L’appel incessant des acteurs sur scène de taire les passions, de faire l’unisson autour de la patrie, de laisser les pieds et se donner les mains sont des vœux pieux qui ne seront possibles qu’avec le balisage et la réorganisation du paysage politique actuel.  La réorganisation du paysage politique au Mali doit nécessairement passer par la volonté et la prise de décision souveraine d’organiser le cadre institutionnel d’expression de la démocratie  et le multipartisme au Mali.

Ce débat doit être porté au niveau national pour décider la dissolution ou la fusion des 224 partis politiques actuels et la création de seulement trois  (3)  partis politiques officiels aux couleurs du drapeau tricolore malien. Pour la stabilité et la paix durable au Mali, il faut nécessairement engager le processus de  moralisation de la vie politique et favoriser l’émergence de compétences  capables  de défendre la souveraineté perdue du Mali. Il faut obligatoirement procédé aux  réformes politiques et institutionnelles  pour laisser le soin aux acteurs politiques et aux militants de choisir par conviction parmi les trois (3) nouveaux partis à créer, l’option idéologique et l’orientation politique de développement qui correspond au mieux à leur vision du Mali de demain.

La limitation à 3 du nombre de partis politiques au Mali aura l’avantage de jeter les bases  du processus de moralisation de la vie politique, de mieux organiser les  compétences et intelligences  dispersées,  et  la mobilisation d’apports positifs pour la construction d’un Etat souverain fort.

L’adage populaire qui soutient que  lorsque le mur se fissure, le lézard  en fait sa demeure  est la triste réalité qui fragilise le Mali et obstrue toutes perspectives rayonnantes d’avenir.

Il faut se rendre à l’évidence que les menaces qui guettent le Mali ne peuvent être endiguées que lorsque les intelligences  seront organisées  et reparties entre seulement 3 formations politiques dans le pays. Il faut tirer les enseignements et leçons de tout ce qui est arrivé de la confusion et du désordre créés avec l’avènement de la démocratie et le multipartisme dit intégral pour faire autrement la politique en faisant preuve de patriotisme.

« Le patriotisme véritable ne peut se trouver que dans les pays où les citoyens libres, et gouvernés par des lois équitables, se trouvent heureux, sont bien unis, cherchent à mériter l’estime et l’affection de leurs concitoyens » D’Holbach histoire de la langue française. Rien ne justifie que la France,  notre vitrine référence avec 68 millions d’habitants,  n’a que 3 partis dominants pendant que notre démocratie avec 20 millions d’habitants compte actuellement 224 partis politiques. Rien ne justifie que les USA avec 338 millions d’habitants n’ont que 2 grands partis politiques dominants  pendant que les maliens  continuent à créer de nouveaux partis pour conquérir le pouvoir. Qu’est-ce que les maliens ont compris de la démocratie et du multipartisme dit « intégral » ?

L’éveil de la conscience politique des maliens pour rehausser la qualité des débats et des productions ne sera possible qu’avec la  limitation du nombre de partis politiques. Les Assises nationales prendront une autre tournure lorsque les réflexions seront  portées au plan National sur la dissolution ou la fusion des 224 partis politiques actuels, il en sera de même pour le choix des axes de priorités du plan d’action et les  délais de  la Transition. Pour une fois, il faut faire l’unisson des intelligences  pour sauver le Mali et améliorer la qualité des débats pour la refondation de l’Etat. Le Mali ne gagnera rien avec la dispersion des intelligences toute situation qui ne profite  qu’aux forces occultes.

Le Mali est une grande nation et il est grand temps de comprendre  les enjeux,  de mesurer les menaces qui nous guettent, pour le choix objectif  des  vrais défis  de développement à relever. Les termes de références des Assises Nationales de la Refondation pourraient  entre autres privilégier  les  sujets suivants :- La  dissolution ou la fusion des partis politiques et la réorganisation du paysage politique dans trois (3) grands partis aux couleurs du drapeau malien ;- La formulation d’un document institutionnel sur trois (3) options et orientations idéologiques axées sur une vision harmonieuse de développement du Mali de demain ;- Le projet de  production d’un guide national du code d’honneur et de conduite au Mali pour la pose d’un socle commun de connaissances sur les concepts de la patrie, du patriotisme, l’honneur et la dignité, la probité, le professionnalisme ;- La révision de la constitution malienne de 1992 pour y  intégrer les normes et valeurs fondamentalement axées sur les références du riche patrimoine socioculturel du Mali.

Moussa Dao, Vice-président du RESIF-C

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1 commentaire

  1. ” … débat doit être porté au niveau national pour décider la dissolution ou la fusion des 224 partis politiques actuels et la création de seulement trois (3) partis politiques officiels aux couleurs du drapeau tricolore malien. Pour la stabilité et la paix durable au Mali, il faut nécessairement, …, favoriser l’émergence de compétences capables de défendre la souveraineté perdue du Mali. Il faut obligatoirement procédé aux réformes politiques et institutionnelles pour laisser le soin aux acteurs politiques et aux militants de choisir par conviction parmi les trois (3) nouveaux partis à créer, l’option idéologique et l’orientation politique de développement qui correspond au mieux à leur vision du Mali de demain… ” …///…

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    Exactement…, trois ou quatre, voire cinq PARTIS POLITIQUES, c’est largement suffisant.
    Aux deux cent vingt autres ” partis “…, on pourra leur donner un statut d’ASSOCIATIONS COMMUNAUTAIRES…
    Seuls les PARTIS POLITIQUES qui atteignent 10% aux élections générales, devraient obtenir des subventions de l’ÉTAT.
    Les Partis politiques sont censés former leurs Militants et les POPULATIONS à la CITOYENNETÉ. Or, c’est avec les Partis politiques et les Gouvernements de civils qu’on constate le plus de discrimination sociales dans nos SOCIÉTÉS…
    Seuls les Militaires ne discriminent pas. Ils reconnaissent la valeur des INDIVIDUS, leur compétences s’ils sont compétents. Ils les nomment aux postes et aux places qu’il faut…, ils se fichent de l’origine sociale des Individus s’ils sont compétents.
    Des Intellectuels ou Illettrés civils, oh combien puissants…, sont à l’origine des discriminations, des Inégalités et des Injustices sociales qui minent notre VIVRE ENSEMBLE au MALI…
    ET c’est désespérant de les voir au sommet de l’ÉTAT, à l’Assemblée Nationale, maintenant au CNT, à la Tête de nos Institutions.
    Tant que cette dite Élite ne change pas de mentalité, le Mali continuera de crises politiques en crises politiques, rien ne changera. Et le pays ne pourra pas se développer.

    Vivement le Mali pour nous tous.

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