Droits des enfants au Mali : rnDes efforts, mais…

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La Coalition Malienne des Droits de l’Enfant (COMADE) a restitué hier au Centre Aoua Keita, les résultats de sa participation à la 44ème Session du Comité des Nations Unies, consacrée à la promotion et à la défense des droits de  l’enfant. Une occasion pour elle de porter à la connaissance de ses partenaires, les recommandations formulées par ce même comité à l’endroit des autorités maliennes, et le rapport complémentaire d’un long processus de réflexion, qui a duré près d’un an entre 2005 et 2006.

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Ce rapport, faut-il le souligner, dont l’élaboration a mobilisé l’ensemble des membres de la COMADE, a été partagé avec l’ensemble des ministères concernés par la problématique de l’enfance, avant d’être porté à la connaissance du comité des droits de l’enfant, lequel s’en est servi dans le processus d’analyse du rapport périodique de l’Etat. Selon le président de la COMADE, Mohamed Lamine Cissé, quelques membres de sa coalition ont été invités à Genève pour approfondir d’avantage les questions soulevées.

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Le comité des droits de l’Enfants de Genève, composé de 18 membres proposés par leurs Etats, mais élus par l’Assemblée Générale des Nations Unies, est la plus haute autorité pour l’interprétation de la Convention des Droits de l’Enfant. C’est ainsi que le rapport initial de mise en œuvre de ladite convention dû deux ans après l’entrée en vigueur de la Convention des Droits de l’Enfant dans l’Etat partie, nécessite par la suite des rapports périodiques tous les cinq ans, y compris les rapports complémentaires de la société civile.

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 Le second rapport périodique du Mali, adopté en février 2007, fournit une bonne compréhension de la situation des enfants au Mali. C’est ainsi que le comité note avec satisfaction les mesures de suivi entreprises par l’Etat et les progrès accomplis dans la promulgation de la législation sur la gratuité de l’enregistrement à la naissance, la responsabilité pénale des mineurs et l’établissement de tribunaux pour enfants, les signatures d’accords en matière de collaboration dans la lutte contre le trafic transfrontalier des enfants, le décret créant la Commission Nationale des Droits de l’Homme », celui accordant la gratuité de la thérapie par les anti-rétroviraux. Le comité se réjouit en outre de la ratification et de l’adhésion aux instruments internationaux de droits de l’homme.

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Mais, en dépit de ces quelques avancées, la question des droits de l’enfant se pose toujours avec acuité tant au Mali que dans la sous région. Tout en reconnaissant les défis auxquels est confronté l’Etat, notamment le taux élevé de pauvreté, l’enclavement des vastes étendues désertiques du pays, la prévalence de pratiques traditionnelles néfastes, de stéréotypes, mythes et autres croyances constituent de réels freins à la pleine réalisation de tous les droits de l’homme et des libertés fondamentales des  enfants et leur totale émancipation. Il en est de même de la tolérance d’une certaine forme de violence silencieuse et pernicieuse parce que tolérée contre les femmes et les filles, en raison de l’absence de législation en la matière. Cette situation préoccupante et ce constat alarmant appellent une prise de conscience réelle, prélude à une action vigoureuse et coordonnée si nous voulons être au rendez-vous de l’atteinte des objectifs de développement du millénaire en 2015.

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C’est pour quoi, le représentant de l’UNICEF au Mali, Marcel K RUDASINGWA, pense que le combat ne saurait être gagné sans des actions législatives et politiques, mais aussi des interventions pointues de la société civile au sein de la communauté. Au nombre de ces mesures, il cite : l’accroissement de ressources pour les enfants pour la mise en œuvre de la convention particulièrement les droits économiques, sociaux et culturels des enfants tels que l’éducation et la santé dans la mesure des ressources disponibles.

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Abdoulaye Diakité

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