Honte à l''humanité : Les régimes militaires et les droits de l’homme

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La question des droits de l’homme est un problème épineux entre pays pauvres et pays riches (industrialisés). Les pays du Tiers- monde, pauvres en général, affrontent des difficultés qu’ignorent les pays développés. Il s’ensuit souvent des coups d’Etat dont certains portent les indices de l’Occident. Les Européens doivent avoir à l’esprit que le mode de gouvernance africain est fondé sur la construction  de l’unité nationale autour d’un chef considéré comme le symbole. Et cette conception est valable pour les pays où les ethnies sont les plus nombreuses, donc difficile à gouverner.

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L’exercice de la démocratie sous de tels régimes devient dès lors un sujet à caution. Comment recueillir les tendances de cinquante (50) à cent (100) ethnies sans tomber dans l’anarchie ? Au demeurant, chaque pays africain se considère d’une manière ou d’une autre comme un exemple de démocratie, qui reconnaît à l’Homme ses droits fondamentaux et ses libertés.

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A partir de cet instant se pose la question de savoir si la démocratie que l’occident veut imposer aux pays pauvres en général et l’Afrique en particulier à travers le prisme des droits de l’Homme est valable pour tous. Il faut reconnaître que les réalités sont différentes de l’Orient à l’Occident, de l’Afrique à l’Europe.

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A cet effet, nous devons savoir que la démocratie n’est pas une et indivisible. A côté de la séparation des pouvoirs (l’exécutif, le législatif et le pouvoir judiciaire) que l’on retrouve déjà dans certains pays africains. D’autres admettent volontiers la libre expression au sein d’un parti unique. Ainsi, on voit ici et là, la convergence de toutes les énergies au service du développement national.

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 Les pays industrialisés n’ont pas été épargnés par cette phase d’instabilité à un moment de leur histoire. Reconnaissons toutefois que dans certains Etats du monde, le pouvoir a fini par griser à ce point que son titulaire oublie qu’il est l’émanation d la volonté populaire.

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Répression et prisons

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Ces Chefs vivent dans la suspicion permanente et dans l’insécurité totale parce que n’ayant rien fait pour mériter la confiance de leur peuple. Au nom d’un pouvoir permanent et pour mieux garantir leur sécurité, ils entretiennent une garde savamment musclée qui pourrait bien être une armée de métier. Pour peu que le peuple veuille participer à l’exercice de son destin en exprimant haut ce qu’il pensait jusqu’ici tout bas. C’est la répression brutale et les prisons pleines à craquer. Ce sont eux qui font réagir l’Occident en matière des droits de l’Homme.

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 Beaucoup d’Etats, membres de l’ACP- UE se réclamant  du non- alignement, ont adopté la même ligne que l’Occident. Qu’ils respectent les droits de l’Homme ou pas, les pays européens entretiennent des relations privilégiées qui ont toujours prévalu entre eux. A partir de cet instant, une seule question se pose : où dans le monde, les droits de l’homme sont- ils respectés ? Certainement pas  aux USA où plus de 10 millions de noirs américains sont spoliés de leurs droits élémentaires : le droit  à l’emploi, le droit à l’éducation…

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Pourtant, c’est en France qu’a été signée en 1789 la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Ici, on parle d’immigration choisie, de visa biométrique et de test ADN pour les Africains qu’ils veulent immigrer. En Europe même les travailleurs immigrés affrontent le racisme au quotidien.

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Honte à l’humanité

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Les droits de l’Homme ne sont donc l’apanage de personne. Mais la tentation est devenue trop facile pour les uns. Ici comme dans d’autres domaines, de faire la morale aux pays pauvres. Dans certains cas, on pousse l’excès jusqu’à lier l’aide au développement à ce qu’on appelle le respect des droits de l’Homme. S’il faut condamner les régimes dictatoriaux qui font honte à l’humanité, il faut tout aussi se garder sous peine de dévoiler son jeu, de s’ériger en gendarme du monde. La question du respect des droits de l’Homme n’est- elle pas une occasion d’or pour l’Occident de s’immiscer dans les affaires intérieures des Etats. Afin de  perpétrer des coups d’Etat.

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Amy SANOGO

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