Un mandat d’arrêt : Les autorités ivoiriennes accepteront’ elles de livrer Karim Keita ?

16

Un mandat d’arrêt international a été émis par Interpol ce lundi 5 juillet 2021 à l’encontre de Karim Keïta, l’un des fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. La “notice rouge” d’Interpol a été diffusée dans le cadre d’une enquête sur la disparition en 2016, d’un journaliste nommé Birama Touré.

 Le mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keïta, l’un des fils de l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’un journaliste d’investigation en 2016. Il nous revient que La “notice rouge” d’Interpol a été diffusée à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako.

Au moment où le mandat d’arrêt a été émis, Karim Keita se trouve actuellement  à Abidjan (Capitale ivoirienne), la question reste de savoir réellement si les autorités ivoiriennes accepteront elles de livrer le fils de l’ex chef d’État malien ?

Par ce que nous sachions, il semblerait que Karim Keita dispose de trois nationalités (Malien, Ivoirien et Canadien). La nationalité ivoirienne, il l’a acquise avec la complicité de son ami l’ex feu Pm Hamed Bagayoko malgré qu’il soit né en Côte d’Ivoire, le droit de sol n’est pas reconnu dans ce pays. Cette nationalité lui a été donnée pour échapper à la justice malienne car il faisait l’objet de plusieurs malversations financiers au Mali pendant qu’il était Président de la Commission Défense de l’Assemblé Nationale.

La preuve lorsque les autorités Burkinabé avaient émis un mandat d’arrêt contre l’ancien Président Blaise Compaoré , la Côte d’Ivoire avait refusé de l’extrader.

 Les raisons du mandat d’arrêt contre Karim Keita

Karim Keita, le fils aîné de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités judiciaires et policières du Mali. Est -ce là le début de la fin de l’impunité au Mali ? Karim Keita, affectueusement appelé «Katio » par les siens était l’incarnation même des dérives et abus du régime de son président père, Ibrahim Boubacar Keita. Impliqué dans la gestion des affaires de l’Etat à un niveau insoupçonné, il apparaissait comme le président-bis de la République. Rien ne se faisait sans l’aval de Karim qui nommait et dégommait les ministres comme bon lui plaisait. Lui refuser une faveur, même indue ou extravagante, signifait pour nombre de ministres un départ lors du prochain remaniement. Karim, c’était aussi la captation de l’Etat et sa mise au service d’intérêts privés voire mafieux. Les marchés publics les plus juteux étaient tout naturellement pour les sociétés-écrans ou les amis de Karim Keita. Les nominations aux postes clés de la République, en dehors du périmètre que l’ancien Premier Ministre Boubou Cissé s’était adjugé, relevaient des recommandations de celui que certaines langues fourchues appelaient Bébé Doc. Les investitures pour la députation ou les mairies, c’étaient encore lui. Jusqu’à la fatidique et caricaturale imposition de Moussa Timbiné à la présidence de l’Assemblée nationale.

Tous ces comportements avaient fait de Karim Keita l’homme le plus vilipendé pour ne pas dire le plus haï des maliens dans la galaxie IBK. Le fils chouchou de IBK savait tout cela mais il croyait dur comme fer au bouclier de son père pendant le mandat de celui-ci et en son immunité parlementaire. En effet, Karim Keîta s’était fait élire député de la circonscription électorale de la Commune 2 de Bamako. Mais plus que tout, Karim Keita s’était mis en tête de « succéder démocratiquement » à son père en se faisant élire Président de la République. Comme dans d’autres pays africains. Mais il avait oublié que comparaison n’est pas toujours raison.

On le voit donc, « Katio » était au cœur d’intérêts très importants avec des ingrédients financiers, sociaux et politiques et il n’était pas question de laisser quiconque contrarier ces pratiques et les projets qui les sous-tendaient.

Or voilà qu’un journaliste, Birama Touré s’est mis en tête de divulguer des secrets hautement préjudiciables aux intérêts du père, du fils et du clan. Il fallait par tous les moyens de l’empêcher la publication des informations que détenait le journaliste.

Par tous les moyens ? En tout cas Birama Touré, qui officiait dans le très célèbre et très journal d’investigations, le « Sphinx » tombe dans un traquenard le 29 janvier 2016 et se fait enlever sans plus jamais réapparaitre.

Adama Dramé, le patron du Sphinx se fit un devoir de faire éclater la vérité. Toutes les pistes qu’il a explorées sur la base d’investigations sérieuses menaient invariablement vers Karim Keita et vers la Sécurité d’Etat ou dit-on, Birama Touré serait mort de sévices pour lui extorquer ses secrets. Ainsi Adama Dramé lui aussi, menacé de mort pour en savoir trop s’est exilé depuis de nombreuses années en Europe. Le célèbre inspecteur de police, Papa Mambi Keita dit l’Epervier du Mandé prit lui aussi le chemin de l’exil pour les mêmes raisons.

Face aux multiples révélations, la justice ne pouvait rester inerte. Le Procureur de la Commune IV actionna alors le commissariat de Sébénicoro, lieu de résidence de Karim Keita avant que l’affaire ne soit finalement confiée au Service d’Investigations Judiciaires du Camp 1 de la Gendarmerie.

Nonobstant de nombreuses prises de positions des faîtières de la presse nationale, des dénonciations de reporters Sans Frontières et d’autres associations ou organisations internationales, le cas Birama Touré ne connaîtra aucune évolution. Ses parents, des familles fondatrices de Bamako, alertèrent, menacèrent sans résultat ni succès. Karim Keita, après le coup d’Etat du 18 août, organisa, avec l’aide de hauts gradés, son exfiltration du Mali. A coup de centaines de millions de FCFA dit-on. Mais voilà que la justice reprend son cours. La Cote d’Ivoire extradera-t- elle son hôte devenu ainsi encombrant ? D’autres affaires attendent-elles Bébé Doc ?

Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net

Commentaires via Facebook :

16 COMMENTAIRES

  1. Hum Bokoum Abdoul Momini/maliweb.net, CITEZ vos sources car c’est de la plagia que vous faites.
    95% de vos textes sont tirés d’autres journaux en ligne. Ce n’est pas une bonne chose cette démarche.
    Pour compléter, dans les affaires de l’état le frère du Bébé 👶🏿 Doc, Bouba était pareil concernant les marchés de l’état et nominations. Ce dernier contrairement bossait dans l’ombre car il est allé plus loin à l’école que le gros idiot de leur famille.

    • KK est plus koyroboroh que maninka, …il a saute’ sur une opportunite’e… c’ est nordiste ca, nepotisme herite’ des arabo-islamistes
      REVEURS DE JOUR DES GRANDS DESERTS, LUNATIQUES DES NUITS PROFONDES…

      🙂 KAFRIYAH YEH MAANINFINYAH YEH 🙂

  2. Le pays est foutu!!!!!!!

    Pourquoi c’est en 2021, soit 5 ans après les faits que la justice se réveille???? Le procureur de la commune IV dormait-il au moment des faits?????? Il doit être limogé sine die car il n’est pas digne de porter la tunique de magistrat!!!!!!!!!!!

    Et pourquoi Karim n’est pas inquiété pour tous les milliards engloutis en quelques années???? Pourquoi son père, sa mère et son frère se la coulent douce alors que dans toute république qui se respecte, ils devraient être sous les verrous pour minimum 20 ans???? Toutes les révélations écrites sur les malversations de la famille IBK devraient suffire à ouvrir une information judiciaire contre eux!!!!!

    Tout cela confirme que nous sommes en face d’une parodie judiciaire!!!!! Tout ceci est organisé pour que KArim puisse être blanchi dans cette affaire. Attendons nous à ce que le verdict final donne un non lieu à l’affaire.

    Le pays est foutu!!!!!!!!!!!!!!

  3. Ayez d’abord un regime legal et legitime avant de parler de legalite’!!!
    AUCUN CITOYEN MALIEN NE DOIT ETRE LIVRE’ A’ UN REGIME ILLEGITIME ET ILLEGAL NE’ D’UN COUP D’ETAT!!!

    • Karim ne sera pas livré à un régime mais à la justice. Ily a une différence entre pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire.

      • Lastus, la justice?…laquelle, ou’ tu la vois….? Arretez plutot les djihadistes les terroristes, imam Dicko, Choguel, Kaou, autres qui sont responsables des pertes de vies humaines bien connues, …Karim est-il responsable? PERSONNE NE LE SAIT VRAIMENT!

        🙂 NOUS TOUS SAVONS QUE KAOU DJIM, L IMAM DES ENFERS, CHOGUEL ET LA DAME SOW …ONT ENVOYE’ A LA CONFRONTATION MEURTRIERE AVEC LES FORCES DE L ORDRE QUI ONT EN TEMPS DE TERRORISME INTENSE , LA RESPONSABILITEE DE DEFENDRE PAR TOUS LES MOYENS LES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE 🙂

  4. C’est vraiment dommage que l’on soit vraiment réduit à : « On voit tout autrement dans la cours du palais que sur un haut de Chaume « , une vieille sagesse des Nations..Machiavel depuis le XV siècle. L’avenement de la démocratie a permis une prise de la Bastille et l’envahissèrent du palais par le Tiers État et autres campagnards. Ces attitudes n’honnorent pas un pays qui serait très suivi de l’exterreur par sa tragi-comédie, comportements qui fouleraient aux pieds la préséance…et dévoyeraient l’honneur et la dignité de notre nation. Une malediction que d’avoir toujours une épine de chameau dans la chaise présidentielle pour piquer le magistrat et le faire humilier à la hauteur de notre méchanceté. A quand la fin de cette guigne ???

  5. Cette affaire est une comédie judiciaire, et rien de plus. La justice malienne se plaît à distraire l’opinion aujourd’hui, sachant très bien qu’elle n’obtiendra aucune extradition de celui qu’elle fait semblant aujourd’hui d’interpeller. Celui-ci a pavané au nez et à la barbe de tous ici pendant cinq longues années après le début de cette affaire, sous la protection de cette même justice bancale.

    Pensées rebelles.

  6. Un non évènement ! Ce sont les journalistes qui se sont tués entre eux par la main de Mbemba Mambi KEITA ! Rien n’opposait Birama TOURÉ et l’honorable KK. Vivement la vérité !

    • Alors que l’honorable Karim Keita vienne pour dire la verite a la justice de son pays, c’est tout ce qu’on lui demande, pas plus et pas moins!

      • Une parodie judiciaire car le Katio national n’a pas fini de bouffer ses milliards au point de penser retourner dans son pays natal.Il serait même on vaccance à Dubai où il a fait une demande de Citizenship. Son papa est chez Bongo.

      • C’est illogique de taper sur l’Amérique et sa culture, pendant qu’on arbore fièrement iWatch et iPhone… Quiconque a vécu un petit moment dans ces pays post-soviétiques, sait la profonde dévotion de ces sociétés au libéralisme (et au roi “argent”) qu’elles traitent pourtant systématiquement de sauvage… Un paradoxe bien russe.

        Pensées rebelles.

        • Le negre et la pacotille, c est bien connu…quelle difference entre mirroir et iPhone ou iWatch…question de temps…
          LES VENDEURS DE LEURS PROPRES AMES, BIEN QUE ”REBEL”

          • C’est risible de monter sur un arbre avec son pantalon troué de partout, et vouloir faire la morale au monde entier. Seuls les faits comptent, les sentiments ne sont que faiblesse. Et d’après Lénine, les faits sont têtus .

            Pensées rebelles.

Comments are closed.