L’écrivain Burkinabè Adama Amade SIGUIRE : Toutes mes admirations aux dirigeants maliens.

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« Si vous vous rappelez, je faisais partie de ceux qui étaient pessimistes quand Assami Goïta et ses hommes prenaient le pouvoir au Mali. Et j’avais donné mes raisons. Je ne crois pas trop au pouvoir des militaires, car dans l’ordre des choses, les militaires sont formés pour faire la guerre et non pas pour diriger la nation. Oui, c’est une conception trop classique qui manque souvent de réalisme. Mais, il ressort aussi que dans de nombreux pays africains, les régimes militaires ont semé le désordre.

J’étais pourtant convaincu d’une chose : la démocratie a échoué en Afrique. Et il n’y a aucun espoir avec les régimes dits démocratiques parce que les régimes dits démocratiques ne sont pas installés par les Africains. Ils sont installés par des puissances extérieures. Et dans son œuvre Le Prince, Machiavel dit que tout prince qui compte plus sur l’extérieur pour maintenir son pouvoir verra une succession de crises internes dans son État. Et toutes les démocraties africaines sont confrontées à cette réalité.

Aujourd’hui, le pouvoir d’Assimi Goïta gagne toute mon admiration. Le Mali a décidé de mourir ou de vivre. Et si le Mali vit, il libérera toute l’Afrique de l’Ouest, s’il meurt, il mourra dans la dignité et l’honneur. Les autorités maliennes ne doivent aucunement reculer, car c’est toute la jeunesse africaine qui compte sur le Mali pour déclencher sa libération.

Hier (Ndlr : le 05 octobre 2021), l’ambassadeur français a été convoqué par M. Diop, le ministre malien des Affaires étrangères. Et il est allé pour répondre des propos injurieux de son président. Œil pour œil, dent pour dent. Le Mali a décidé ainsi. Il ressort que le ministre Diop, drapé dans sa dignité et son honneur, n’a pas baissé le regard devant ce Blanc de la France. Il lui a dit la vérité.

C’est la première partie. Pour l’une des rares fois en Afrique francophone, un ambassadeur français rejoint un ministère en Afrique en courant, la sueur perlée sur son corps… C’est bien une mise en garde. Si Emmanuel Macron continue, son ambassadeur sera expulsé du Mali les jours à venir.

Vaincre ou périr. Il n’y a pas deux choix. Tous ceux qui sont nés en Afrique, qui ont le vrai sang africain dans leurs veines, doivent soutenir le Mali. Les autorités maliennes affrontent le taureau par les cornes. Elles ont entamé une mission salvatrice. Encourageons-les, même si nous n’avons rien à leur donner. Unissons nos voix et nos prières pour soutenir Choguel Maïga et son président. C’est notre avenir qui se joue aujourd’hui à Bamako. Si le Mali échoue, nous devons nous attendre au pire des malheurs. »

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2 COMMENTAIRES

  1. Monsieur l’écrivain sans bibliographie, mêle-toi de ce qui te regarde. Sous Blaise, le Burkina était l’arrière-base de toutes les rebellions de l’Afrique de l’Ouest, surtout celle du Mali de 1990 jusqu’à la chute du même Blaise. Personne n’a entendu de toi un seul mot
    Non le Mali ne mourra pas, il vivra dans la dignité, et vivra sans votre populisme nauséabond.
    Tu penses sincèrement que les colonels de Kati innovent en quoi que ce soit quant à faire de la France le bouc émissaire de tous les mots d’Afrique ? Non, toutes les dictatures africaines, chaque fois que les prises de position des autorités françaises menacent leur pouvoir tyrannique, ont fait de la France le responsable de tous les mots d pays. Le sinistre Sékou Touré, assassin de Diallo Telly, bourreau des peuls de la Guinée Conakry l’a fait, Moussa Traoré, quand son régime était aux abois, a traité Mitterrand de négrier. Je me souviens encore de la réaction d’un journaliste malien, avec comme légende de son article une photo de Moussa Traoré à côté du même Mitterrand titrée “Le négrier et son nègre.”
    La rupture avec les anciens systèmes, que ce soit avec la France ou tout autre pays se fera, mais la tyrannie n’est pas la solution.
    Non, Monsieur l’écrivain, populiste sans talent, non et non, le Mali ne mourra pas. C’est vieux pays qui a eu pas mal de soubresauts, mais chaque fois, il a rebondi sur ses deux pieds.
    Prends donc tes sous malpropres avec les colonels, mais mêle-toi de ce qui te regarde.

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