Seydou kéïta, nouveau capitaine du RC Lens : Lorsque l’on est footballeur, il faut se bouger !""

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Si le navire lensois a bel et bien chaviré au large de Villeneuve d’Ascq, son capitaine est demeuré à la barre. Seydou Keita, s’il s’est montré digne de son nouveau statut, se voit confier une lourde responsabilité après le naufrage sang et or. Il s’en explique devant la presse…

Seydou, il est difficile de se remettre d’une telle défaite ?

Pour les supporters, les dirigeants et les coaches, pour tous, cela a été difficile. En plus, c’est le derby, et sur ce match là, on est vraiment passé à côté. Il faut le reconnaître.
Et maintenant, il faut travailler. On sait que, dans le football, il faut courir, et si on ne court pas…On ne peut pas gagner ! Sur ce match, on n’a pas couru, et on a vu le résultat.

C’est la tête qui doit dire aux jambes de courir ? C’est le mental ? En tout cas, c’est ce que dit Francis Gillot, votre entraîneur.

C’est sûr. Quand on se prépare pendant un mois et que l’on n’arrive pas à courir, c’est forcément dans la tête. Ca ne peut pas être les jambes. Si l’on est prêt dans la tête, les jambes suivent forcément. Lille était prêt, et on l’a vu. Perdre 4-0 un derby, c’est difficile à expliquer.

Néanmoins, ce n’est que la seconde journée de championnat. Dans quel état d’esprit se trouve le groupe selon vous ?

Il ne faut pas dramatiser les choses. Il est évident qu’il faut bien analyser. C’était la deuxième journée, il en reste trente-six. Mais c’est tout de même 4 à 0…On peut perdre des matches mais il faut voir comment ! Et sur ce match là, on n’a pas fait ce qu’il fallait. Lorsque l’on est footballeur, il faut se bouger !

Seydou, le plus gênant, ce n’est pas la déroute, mais la défaite en soi, où l’on retrouve les mêmes défaillances que l’an dernier…
Depuis le début de saison également, avec les matches amicaux, on sait que l’on n’est pas régulier. Maintenant, il faut faire le maximum quand on joue. On est obligé de faire le maximum.

Dans le football, si les autres font le maximum et pas nous, on le paye cash. Il faut faire des efforts…

Avec le brassard de capitaine, vous vous sentez un poids particulier ou vous vous dites c’est à tous les joueurs de réagir ?

Pas particulièrement… On est un groupe, une équipe, on joue à onze, et avec les remplaçants. C’est sûr que je suis important mais les autres aussi le sont. J’essaie de faire le maximum. Ca ne passe pas tout le temps. Je suis obligé de le faire car je suis le capitaine. Mais même sans être capitaine, on est forcé de faire le maximum.

Justement sur le terrain, vous étiez un des joueurs irréprochables. Qu’est ce que vous dites à vos collègues ? Vous les secouez? Vous les alertez ?

Irréprochable non! Lorsque l’on perd 4-0 on est loin d’être irréprochable ! Autant moi que les autres, on n’a pas été bons !!! Sur ce coup là, on essaie de motiver tout le monde, mais à dix, on n’a plus grand-chose à dire sur le terrain. On ne peut plus faire grand-chose…

Seydou, vous savez comment vous allez entrer sur le terrain samedi contre Lorient ?

C’est un match important ! Déjà car on a eu une semaine difficile. C’est un match très important face à notre public. C’est très important de gagner ce match là. 

En plus, devant 40 000 personnes, on est obligé de se bouger ! Après il faut prendre chaque match un par un et essayer de le gagner… Mais il faudra corriger nos défaillances car lorsque l’on va à l’extérieur cela pose problème.

Juste un mot sur Alou Diarra… On dit qu’il va partir. En attendant, il est toujours là. Pour vous, est ce qu’il manque sur le terrain ?
Normal. Alou est un bon joueur. On le voit. Il est international. S’il reste ici, ce sera avec plaisir. C’est sûr qu’il apporte des choses à son équipe. Après, vous savez comme moi que, dans le football, ce n’est pas nous qui décidons. 

Si Alou reste, il va nous apporter beaucoup. S’il part, on n’a pas le choix ! Surtout que lorsque l’on a un bon joueur qui s’en va, on est obligé de faire plus. Il est sûr que j’ai l’habitude de jouer avec lui, mais il n’y a pas qu’Alou, d’autres joueurs feront l’effort à sa place.

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