Mali : bientôt un procès dans l’affaire des “bérets rouges” ?

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Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, le 3 octobre 2013. AFP
Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, le 3 octobre 2013.
AFP

Le rapport d’enquête sur l’affaire de la disparition des “Bérets rouges” devrait prochainement être bouclé et transmis au procureur, ouvrant ainsi la voie à un éventuel procès.

Selon plusieurs sources judicaires maliennes, le rapport d’enquête du juge d’instruction Yaya Karembé sur la disparition des “Bérets rouges”, fin avril 2012, est en passe d’être bouclé et devrait être transmis dans les jours à venir au procureur. Après étude du dossier, le parquet général pourrait alors décider d’ouvrir un procès. Parmi la quinzaine de militaires inculpés dans cette affaire figure le général Amadou Haya Sanogo, accusé de “complicité d’enlèvement et d’assassinat” après la disparition d’une vingtaine de parachutistes fidèles à l’ex-président Amadou Toumani Touré, qui avaient tenté un contre-coup d’État fin avril 2012.

Torturés à l’électricité

Le juge Karembé n’attendait plus que les résultats des tests ADN effectués sur les cadavres, qu’il a reçus la semaine dernière et notifiés dans la foulée à la défense et aux parties civiles. D’après nos confrères de Radio France internationale (RFI), ces analyses, réalisées par des experts américains du Federal bureau of investigation (FBI), affirment que les 21 corps découverts en décembre 2013 dans un charnier près de Bamako sont bien ceux de “Bérets rouges”. Toujours selon RFI, “plusieurs militaires auraient été torturés, certains à l’électricité”, avant d’être assassinés et “au moins deux militaires auraient été enterrés alors qu’ils respiraient toujours”.

Les serpents de Sanogo

Arrêté en novembre 2013, le général Amadou Haya Sanogo a été transféré de Bamako à Sélingué, dans le sud du pays, près de la frontière avec la Guinée, en mars 2014. “Il est détenu dans des conditions déplorables, dans un ancien garage où il n’est pas rare de voir des serpents, déplore son avocate, Me Mariam Diawara. Il est aussi coupé du monde extérieur et ne bénéficie pas d’un dispositif de sécurité adéquat.” Selon elle, l’ancien putschiste a tout de même “bon moral” et occupe son temps libre en faisant de la gym ou en priant. Le nom de son client est par ailleurs cité dans une autre affaire sensible : la mutinerie d’anciens sous-officiers de la junte, le 30 septembre 2013, à Kati.

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2 COMMENTAIRES

  1. Confirmation de ce que tout le monde sait déjà.
    Les maliens et démocrates sincères n’ont jamais n’ont jamais douté des crimes crapuleux et multidimensionnels de la junte et de chef Sanogo.

    Ce dont ils doutent, c’est la volonté du pouvoir et du président IBK qu’ils ont soutenu à aider la justice pour lutter contre l’impunité.
    C’est un pouvoir truffé de complices de criminels qui ne facilitera pas le travail de la justice. Même l’arrestation de Sanogo est intervenu difficilement et sur pression de la communauté internationale.

    Comment expliquer la liberté du complice Oumar Mariko ?

    Pensez aux vies humaines arrachées, aux orphelins et parents qu’ils ont quittés par la fautes de Sanogo et son gang de malfrats.
    Les maliens ne sont pas des dupes.

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