Crise de l’eau potable à Haïbongo, cercle de Diré

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Bizarre décision des autorités, désertion des classes par des écoliers à cause de la soif 

Les  programmes et projets interviennent dans notre pays pour amoindrir les souffrances des populations et assurer un dévelo ppement  local. L’intervention du projet PACTA2 à Haïbongo dans le cercle de DIRE nous donne le contraire. La couche la plus vulnérable de la population, à savoir les élèves du village, est privée d’eau à cause de la mauvaise gestion et la corruption du maire en complicité avec les membres du comité de gestion de l’adduction d’eau. Ce qui met à l’eau les efforts consentis par les plus hautes autorités du  pays de contribuer au bien-être des populations du Mali en général et celle du sahel en particulier.

Depuis 1985, le village de Haïbongo a bénéficie d’une adduction d’eau, composée d’un château et de deux bornes fontaines, qui fonctionne grâce aux panneaux solaires. La première borne ravitaille l’école fondamentale (1er et 2ème cycle) qui compte aujourd’hui plus de 1000 élèves. La seconde a été mise à la disposition des habitants du village.

Alors, dans le cadre de l’exécution des activités du projet d’adduction d’eau PACTA2, avec comme entreprise d’exécution COMA+, les écoliers, les enseignants et la population du village de Haïbongo ont été sidérés de constater la suppression pure et simple de la borne fontaine installée dans l’enceinte de l’école depuis 1985, c’est-à-dire 33 ans.

Une petite analyse permet de comprendre que le nouveau projet, censé mettre en place une nouvelle adduction d’eau pour satisfaire les besoins en eau potable de la population grandissante, sous l’impulsion du comité de gestion, il a supprime purement et simplement les premières bornes fontaines, démantelé les panneaux solaires et le château.

Cette nouvelle donne vient compliquer l’environnement d’apprentissage des élèves et leurs encadreurs, à savoir les enseignants ; toutes choses qui contredisent la politique des hautes autorités de notre pays qui est de servir tous les maliens en eau potable, surtout des élèves sensés être l’espoir.

Sachant que l’eau est source de vie et qu’elle est aussi une priorité absolue dans le sahel, les élèves, fautes d’endroit où étancher leur besoin fondamental d’hydratation, abandonnent quasiment l’école pour ne pas mourir de soif.

Le ministre de l’énergie  et de l’eau, Malick Alhousseny est fortement interpelé, face au cas de cette localité, surtout des centaines d’enfants  qui y vivent un véritable calvaire.

D’après des sources bien informées, le maire de la commune et son conseil ; les membres du comité de gestion du premier réseau d’adduction d’eau (de 1985) sont trempés dans cette sale situation qui n’est pas tout à fait nickel. C’est la raison pour laquelle, sur place, les gens se posent la question de savoir pourquoi ce groupe d’individu a vu pour choisir autre chose que la santé des écoliers, des enseignants et des parents d’élèves.

La population dans sa quasi-totalité demande aux directeurs du 1er et du 2ème cycle, au Sous-préfet de Haïbongo ; au directeur du CAP, le Préfet du cercle de Diré et le Président du conseil de Cercle ainsi que l’Honorable élu du cercle de Diré, d’user de tous les moyens pour remettre les écoliers de l’école fondamentale de Haïbongo dans leur droit à la consommation d’eau potable ;  comme le dit cette assertion : sans eau, pas de vie et l’eau c’est la vie.

Contribution de Seydou DIAMOUTENE depuis Diré 

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