Gestion des risques de catastrophe dans l’agriculture : La FAO vulgarise son approche

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L’organisation onusienne entend réagir vite, bien et travailler à la transition d’une situation d’urgence aux programmes de développement.

Les pays du Sahel ont connu entre 2009 et 2010, une crise agro-pastorale qui a considérablement affecté les animaux et les pâturages. Au Mali, la Région de Kayes où l’activité économique est dominée par une agriculture pluviale déficitaire et un élevage de petits ruminants de type extensif, a été particulièrement touchée. De nombreux agro-éleveurs et pasteurs nomades ont perdu leurs moyens de subsistance. Dans le cadre de la relance des activités de ces populations vulnérables, le gouvernement a demandé une aide d’urgence à la communauté internationale. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’Agriculture (FAO), en réponse à cet appel, a initié deux projets d’urgence en 1ère Région. Plus précisément dans les cercles de Nioro du Sahel et de Diéma. Le financement est assuré par la Suède et la Belgique. Dans la même logique, la représentation de la FAO dans notre pays a organisé la semaine dernière à l’hôtel El Farouk, un atelier de lancement et de mise œuvre de la stratégie de gestion des risques de catastrophes dans l’agriculture. La session s’est attachée à introduire les concepts et définitions de l’approche de la FAO en matière de gestion des risques de catastrophe, présenter la relation entre la gestion des risques de catastrophe et le nouveau cadre stratégique de l’organisation et l’objectif stratégique et les défis et principes directeurs de la gestion des risques de catastrophe.

Le représentant de la FAO dans notre pays, Thierry Ange Ella Ondo, a expliqué que la gestion des risques de catastrophe combine les activités de prévention, d’atténuation et de préparation de la réponse d’urgence, la réhabilitation, les stratégies de transition nécessaires pour passer d’une situation d’urgence aux programmes de développement. L’atelier été notamment marqué par les exposés de Mme Maguette N’Diaye et Mme Cissé Safiatou Diarra, respectivement chargée du Programme d’urgence à la FAO et assistante du même programme. Mme Maguette N’Diaye a développé les actions prioritaires de la FAO pour la réduction des risques. Ces actions sont la sensibilisation et l’engagement des acteurs, l’analyse des risques, les bonnes pratiques de prévention et d’atténuation des risques et la préparation aux situations d’urgence. Elle a aussi cité quelques actions prioritaires de l’organisation onusienne pour les situations d’urgence comme le renforcement du leadership sectoriel et la coordination, l’adoption des approches intersectorielles et des programmes nutritionnels. La FAO s’est également dotée d’outils et lignes directrices : le Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture (SMIAR), le Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontalières des animaux (EMPRES) et la Classification intégrée de la phase humanitaire et sécurité alimentaire (IPC).

Mme Cissé Safiatou Diarra a, de son côté, rappelé qu’après les inondations de 2007 dans notre pays, l’organisation a donné une réponse rapide. Elle a fourni des intrants aux populations vulnérables dans le cadre de l’initiative contre la flambée des prix des denrées alimentaires, contribué à la mise en œuvre de l’Initiative riz. Par ailleurs, la FAO aussi apporté une assistance d’urgence aux populations vulnérables de la Région de Kidal après la crise de 2009-2010 à travers une distribution d’aliment-bétail et de produits vétérinaires, l’amélioration de l’accès aux fourrages et aux services vétérinaires. Elle a soutenu 4000 éleveurs et offert 600 tonnes d’aliment-bétail.

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