Diawaragate : L’ex-PDG de la BHM-SA, Mamadou B Diawara poursuivi pour faux en écritures comptables

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Une erreur  survenue dans notre  programmation nous a fait publier des extraits du rapport général et rapports spéciaux des commissaires aux compte à l’Assemblée générale des actionnaires pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2003 (sic) qui n’est en fait que la copie galvaudée du rapport circonstancié des commissaires aux comptes qui ont refusé de certifier les comptes du bonneteur Diawara et sa clique de faussaires. C’est justement le contenu sulfureux  de ce rapport circonstancié qui a  poussé Diawara à prendre la poudre d’escampette et à se réfugier à Paris.
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Avant donc de vous livrer le contenu dudit rapport, « Le Sphinx » vous dit les contours des tripatouillages des chiffres et de pratiques mafieuses de la BHM sous Diawara. Lequel, contrairement à ce que disent ses thuriféraires grassement payés, n’est pas incarcéré pour le seul dossier –qui n’est que la  partie visible de l’iceberg- mais plutôt pour faux en écritures bancaires qui ont plongé la banque qu’il dirigeait dans un gouffre financier, gouffre qui devrait aboutir au dépôt de bilan, n’eut été l’intervention personnelle du président de la République auprès des autorités bancaires de l’UMOA. 

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En 2005, après plusieurs missions, les commissaires aux comptes devaient, soit certifier les comptes de la Banque de l’Habitat du Mali au 30 juin de l’exercice écoulé, soit émettre une opinion sur les comptes qui leur sont présentés.La seule alternative en la matière n’est pas compliquée. Soit les comptes sont réguliers, ils sont certifiés par les commissaires aux comptes, lesquels produisent alors un rapport en bonne et due forme, soit les comptes sont irréguliers et tripatouillés, ils refusent de les certifier et dans le cas d’espèce, ils produisent un rapport circonstancié dans lequel ils consignent tous les détails qui ont motivé leur refus de certifier lesdits comptes.

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Ce rapport a été soumis au Conseil d’Administration de la BHM qui l’a finalement occulté pour des raisons que nous évoquerons plus tard.Le sulfureux rapport circonstancié fait état de deux griefs majeurs :1er point : le portefeuille du prêt était constitué de plus de 80% de solde débiteur du compte courant. En d’autres termes, les prêts régulièrement octroyés par le « Comité de crédit » et formalisés dans les normes requises sont de 20%. Nous avons mis le comité de crédit entre parenthèse parce que tout simplement le PDG Mamadou Baba Diawara  s’était complètement substitué au vrai comité de crédit,  en procédant par visa de chèque pour camoufler ses transactions frauduleuses et tromper la vigilance des commissaires aux comptes.

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Ces comptes courants débiteurs étaient frauduleusement crédités pour débiter de nouveaux comptes bidon créés à l’insu du client, dans l’objectif de contourner les règles de provisionnement des créances en souffrance. L’orthodoxie obligeant la banque de constituer une provision de 40 à 80% pour tout  compte débiteur qui reste sans mouvement créditeur significatif depuis plus de 3 à 6 mois. Les choses étaient telles qu’au 31 décembre, Diawara avait dilapidé les fonds propres de la BHM qui présentaient un solde négatif de près de 20 milliards de Francs CFA.2ème point : le plus grave. Pris dans son propre piége, l’ex-PDG de la BHM, Mamadou Baba Diawara a voulu régulariser ces tripatouillages et cabrioles en voulant transformer les soldes débiteurs de ces comptes courants en prêts amortissables, sous le fallacieux prétexte que ceci lui avait  été autorisé par la Banque Centrale.

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Plus grave, dans ses tentatives de régularisation, Diawara a mis les promoteurs immobiliers à contribution en leur faisant signer des conventions de crédits établis postérieurement au taux de 1% qui frise le ridicule. Il a fait également signer par certains  administrateurs de la banque des Procès verbaux de réunions du comité de crédit  qui n’ont jamais été tenues.Le sulfureux rapport circonstancié a été adressé au Ministre de l’Economie et des Finances, Abou Bakar Traoré, au Directeur Général de la BCEAO-Mali, Idrissa Traoré et la Commission  bancaire de l’UMOA. Diawara, le tout puissant PDG à l’époque, refusera de le distribuer aux administrateurs de la Banque, en allant jusqu’à modifier l’ordre du jour du conseil d’Administration, au motif qu’il existait un contentieux entre lui et les commissaires aux comptes.

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Mieux, en exigeant d’eux la reprise des travaux, comme si les administrateurs, tout comme les commissaires aux comptes, d’ailleurs,  n’étaient pas libres d’opinion dans l’exercice de leur mandat. Malheureusement, ceux-ci vont le suivre dans cette voie. Ces missions seront gracieusement payées par la banque, sous la houlette de l’ex-PDG. Donc, c’est ce rapport circonstancié qui a été galvaudé pour donner, en décembre 2004,  le fameux tronqué intitulé : Rapport Général et Rapports spéciaux des commissaires aux comptes à l’Assemblée Générale des Actionnaires pour la période du 01/01/2003 au 31/12/ 2003 (sic). Signé par les commissaires aux ordres et grassement rétribués.

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Dans le rapport circonstancié, les commissaires demandaient de provisionner la BHM jusqu’à hauteur de 56 milliards de FCFA. A cette date, notre banque de l’Habitat, sous la férule de Diawara, de certains administrateurs  et de plusieurs hommes politiques du régime Konaré, avait un solde négatif de plus de 20 milliards de FCFA.Diawara s’est permis de  partager avec les Administrateurs de la Banque, devenus ses complices 298 millions de F CFA, soit 2 % des 14,9 milliards au titre de la  commercialisation des produits de la SICG des Halles de Bamako d’une manière irrégulière.Les affidés de Diawara disent que le décaissement des  7 milliards dans le cadre du projet WAIC rentrait dans les prérogatives de ce dernier.

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Nous leur posons une seule et unique question : WAIC remplissait-elle les conditions de prêts ?En fait l’ex-PDG de la BHM-SA, Mamadou Baba Diawara est poursuivi pour faux en écritures comptables. Dans nos prochaines éditions, nous vous dirons comment et avec qui. A suivre.

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Adama Dramé

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