Résultats de l’examen du DEF 2012 : Le CAP de Baguinéda en vedette dans l’Académie de Kati

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Avec un taux d’admission de 66,61% au DEF 2012, le CAP de Baguinéda occupe désormais la première place dans le ressort de l’Académie de Kati. A cette occasion, nous avons recueilli pour vous, chers lecteurs, les réactions de son Directeur, Nouhoum Coulibaly.

Nouhoum Coulibaly.

Le Katois : Pouvez-vous vous présenter, ainsi que le  CAP de Baguinéda que vous dirigé?
Nouhoum Coulibaly : Je suis le Directeur du Centre d’Animation Pédagogique (CAP) de Baguinéda depuis le 7 décembre 2010. Ce qui veut dire que je n’ai pas encore deux ans à la tête de  ce CAP. Le CAP de Baguinéda couvre treize Communes qui se situent dans quatre sous-préfectures : les sous-préfectures de Baguinéda, de Kourouba, de Sanankoroba et de Ouélessébougou. Dans mon CAP, il y a quatre vingt (80) seconds cycles pour 225 enseignants dont 34 femmes et 191 hommes. Pour l’examen du DEF 2012, nous avions 59 centres dont 58 pour les épreuves classiques et un centre pour les arabisants. Le nombre de candidat était de 5962.
Quel a été le nombre d’admis dans votre CAP ?
Sur les 5962 candidats présentés, nous avons 3846 admis, soit un taux de 66,61%. Sur ces 3846, il y a 2386 garçons et 1460 filles. Malgré les difficultés, le CAP de Baguinéda occupe la première place au résultat du DEF 2012.
Quels sentiments vous animent par rapport à ce résultat positif ?
Pour cette première place, les sentiments qui m’animent sont des sentiments de joie et de fierté, mais j’ajoute que les autres CAP n’ont pas démérité. Chacun a fait ce qu’il pouvait faire et surtout qu’on a préparé le DEF dans des conditions quelque peu difficiles avec une année scolaire qui a connu des interruptions de plus de deux mois. Après la reprise des cours, nous avons travaillé, nous avons sensibilisé les enseignants, les comités de gestions scolaires, les parents d’élèves, les maires, les sous-préfets et tous les acteurs impliqués dans la gestion de l’école pour que chacun mouille le maillot afin que nous parvenions à boucler le programme. Et voilà ce que nous avons obtenu à l’issue de ce travail collectif : les 66,61 de taux de réussite au niveau DEF.
Quel a été le rôle de tous les acteurs dans le domaine scolaire pour ce résultat ?
Ce résultat est celui de tous les enseignants du CAP de Baguinéda ; ce résultat est le fruit du travail effectué par les conseillers pédagogiques, par tous les travailleurs du CAP, par tous les directeurs d’écoles, par les parents d’élèves, les comités de gestion scolaire et l’administration en général au niveau de la circonscription du CAP de Baguinéda. Chacun a fait de son mieux ; chacun a donné le meilleur de lui-même pour que ce résultat soit. Et l’Académie aussi a fait son travail. Elle n’a ménagé aucun effort pour soutenir les différents CAP afin que ces examens aient lieu dans des bonnes conditions. Le conseil du Cercle a invité tous les CAP à la veille du DEF pour leur demander de rencontrer les présidents des comités de gestion scolaire des différents centres d’examen, les parents d’élèves, etc. Au niveau de Baguinéda, nous avons échangé avec tous ces acteurs à la veille du DEF afin que chacun puisse jouer pleinement son rôle pour que le DEF ne soit pas un problème de plus pour le Mali,  parce que depuis le mois de janvier, le Mali rencontre des sérieux problèmes.
Dans deux mois, c’est la reprise. Quelles les perspectives pour l’année scolaire 2012-2013 ?
Comme nous le faisons tous les ans, nous allons rencontrer les directeurs d’écoles, l’association des parents d’élèves, les comités de gestion scolaire pour d’abord analyser ensemble les résultats obtenus pendant l’année scolaire 2011-2012. Et après, on va lancer les jalons pour le démarrage de l’année scolaire 2012-2013 en invitant toujours les uns et autres à jouer pleinement leur rôle. Aux enseignants, on va leur dire de travailler d’arrache-pied, de considérer qu’ils ont en main une couche fragile, les élèves, qu’ils doivent former pour prendre la relève du Mali de demain. Donc enseignants, parents d’élèves, partenaires de l’école, administration, tout le monde, à la reprise de l’année scolaire, vous êtes tous appelés à jouer votre rôle pour qu’on puisse avoir une meilleure année scolaire.
Monter sur le podium est une chose, mais s’y maintenir est une autre. Nous sommes aujourd’hui sur le podium de l’Académie de Kati, nous allons tout mettre en œuvre  pour nous y maintenir. C’est ça qui est la tâche primordiale : chercher à ne plus descendre en dessous des 66,61%, tous les ans. Faire un peu plus comme Ernest le dit : «Un peu plus haut, un peu plus fort », c’est ça notre devise.
 Avez-vous enregistré des cas de déplacés du Nord ?
Oui, on a reçu quelques déplacés qui ont composé et il y en a beaucoup qui n’ont pas attendu la session spéciale du mois d’octobre. Ils étaient une cinquantaine de  candidats répartis entre les centres de Baguinéda, de Diallakorobougou, de Sanankoroba, de Ouélessébougou. Ils ont tous composé et le résultat n’est pas mauvais. Toujours, s’agissant de ces déplacés, l’ONG PLAN-MALI nous a fortement appuyés, en donnant à chacun un kit composé de couverture, de lampe tempête, de moustiquaire, de matériels scolaires pour les motiver, pour leur dire qu’ils ne sont pas du Nord, qu’ils sont du Mali.
Votre mot de fin ?
Je remercie le Bon Dieu, je remercie tous les enseignants du CAP de Baguinéda, tous les directeurs d’école, tous les comités de gestion scolaire, tous les élèves, les quatre sous-préfets, les forces de sécurité qui n’ont ménagé aucun effort pour que cette année scolaire puisse connaître une fin heureuse. Je les exhorte à plus de courage, à plus de volonté et de détermination, à plus d’engagement  parce le Mali, c’est nous ; le Mali c’est les enseignants, les infirmiers, les militaires ; le Mali, c’est le tout monde.
Propos recueillis par Aliou B.S SISSOKO

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