Des jihadistes lancent des menaces de mort contre le président français

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Djamel Okacha jihadistes
Djamel Okacha En avril 2012, il avait été nommé “gouverneur” de Tombouctou. © DR

Des jihadistes ont lancé des menaces de mort contre le président François Hollande en riposte à l’intervention française au Mali et en Centrafrique, dans un texte mis en ligne sur un site islamiste.

“A nos loups solitaires en France, exécutez la tête de l’athéisme et de la criminalité. Terrorisez son maudit gouvernement, faites les exploser et faites leur vivre l’horreur”, indique le document posté sur “La plateforme médiatique des Moujahidine”, proche d’Al-Qaïda.

 

“Ni Hollande, ni ses soldats ne connaîtront la paix en France à moins que les musulmans du Mali et de la Centrafrique ne la vivent concrètement chez eux”, ajoutent les jihadistes, dans des termes similaires à ceux du fondateur d’Al-Qaïda Oussama ben Laden quand il s’était adressé à Israël et aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001.

 

Accusant la France de “mener et de soutenir le nettoyage ethnique et les croisades meurtrières contre les musulmans en Centrafrique”, les jihadistes interpellent leurs partisans en France pour qu’ils “retracent le chemin de Mohamed Merah et déclenchent la guerre en France jusqu’à l’arrêt total de ses agressions au Mali et en Centrafrique”.

 

Mohamed Merah est un jihadiste d’origine algérienne, qui avait assassiné en mars 2012 trois militaires puis trois enfants et un enseignant juifs, dans le sud-ouest de la France.
“Nous n’allons pas nous taire”, promettent les auteurs du texte en menaçant de provoquer “des explosions et (de perpétrer) des assassinats” sur le territoire français.

 

La France est intervenue l’an dernier en Centrafrique qui avait basculé dans le chaos après le renversement en mars 2013 du régime de François Bozizé par la coalition rebelle à dominante musulmane de la Séléka. Elle mène aussi au Mali une opération militaire, baptisée “Serval”, déclenchée le 11 janvier 2013 pour mettre un terme à l’occupation du nord du
pays par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui menaçaient d’avancer vers le Sud et Bamako, la capitale.
bur/tm/sw

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