[Info RFI] Gambie: une intervention militaire est «envisageable» selon la Cédéao

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Le président gambien Yaya Jammeh, lors d'un sommet de la Cédéao, le 28 mars 2014. © ISSOUF SANOGO / AFP

Le président de la Commission de la Cédéao, Marcel de Souza, est l’invité de Christophe Boisbouvier ce matin sur RFI pour parler de la situation en Gambie. Il revient notamment sur le message porté ce mardi à Banjul par les présidents du Nigeria, de la Sierra Leone et du Liberia au président gambien sortant Yahya Jammeh, qui refuse désormais d’accepter sa défaite à l’élection présidentielle face à l’opposant Adama Barrow. Il rappelle que, pour la Cédéao, la diplomatie est privilégiée, mais qu’une intervention militaire pour faire respecter le verdict des urnes est « envisageable ».

« Nul ne peut remettre en cause la volonté du peuple qui s’est exprimé. » C’est en ces termes que Marcel de Souza, le président de la Commission de la Cédéao, a résumé le message porté ce mardi par les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest à Yahya Jammeh. « Adama Barrow est le président élu, un point un trait », insiste le diplomate.

Marcel de Souza regrette que Yahya Jammeh ait changé d’avis et décidé finalement de contester les résultats. Quand il a d’abord concédé sa défaite, « nous pensions qu’il accomplissait une excellente sortie, qui honorait la Cédéao », raconte-t-il. Aujourd’hui que la donne a changé, l’exigence est ferme : « Nous lui demandons de respecter son engagement vis-à-vis de son peuple pour que la volonté de celui-ci soit respecté », dit le président de la Commission.

Une éventuelle option militaire pour faire plier le chef de l’Etat gambien sortant, Marcel de Souza ne l’exclut pas : « Nous privilégions la diplomatie préventive », la « persuasion », insiste-t-il. Mais si la diplomatie échoue, dit-il, « il faudra envisager des décisions plus draconiennes ». Tout en rappelant que cette décision appartient aux chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, qui doivent se réunir samedi prochain au Nigeria.


Verbatim

Marcel Alain de Souza : La communauté internationale et la Cédéao, nous privilégions d’abord la diplomatie préventive et c’est ce que nous sommes en train de faire par la mission qui se rend là-bas ce mardi. Il faut aller par la persuasion, amener Monsieur Yahya Jammeh à respecter les principes. Ensuite, dans un deuxième temps, on verra comment mettre la pression par le Conseil de sécurité de l’ONU, par l’UA et par la Cédéao, pour que l’on puisse ne pas aller vers des affrontements. Et enfin, lorsque tout ceci ne marchera pas, on envisagera des décisions plus draconiennes.

RFI : Peut-il s’agir d’une intervention militaire extérieure ?

Marcel Alain de Souza : Cela relève de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao, qui va se réunir à Abuja le 17 décembre. Tout ceci sera analysé et les décisions seront prises au moment opportun.

RFI : Tout est possible, y compris la décision par la Cédéao d’envoyer des troupes à Banjul ?

Marcel Alain de Souza : Nous l’avons fait par le passé. Nous avons actuellement des troupes en Guinée-Bissau avec ECOMIB. Nous avons eu des troupes au Mali. Et donc c’est une solution envisageable.

La communauté internationale et la Cédéao, nous privilégions d’abord la diplomatie préventive et c’est ce que nous sommes en train de faire par la mission qui se rend là-bas ce mardi. Il faut aller par la persuasion, amener Monsieur Yahya Jammeh à respecter les principes. Ensuite, dans un deuxième temps, on verra comment mettre la pression par le Conseil de sécurité de l’ONU, par l’UA et par la Cédéao, pour que l’on puisse ne pas aller vers des affrontements. Et enfin, lorsque tout ceci ne marchera pas, on envisagera des décisions plus draconiennes.
 Par RFI Publié le 12-12-2016

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13 COMMENTAIRES

  1. Les gens oublient que la CEDEAO est une communauté “Economique” avant tout! Au lieu de s’atteler à l’intégration “Economique” de cette communauté d’Etat, les Chef d’Etat de cette communauté n’attendent que les ordres des colons constitués en Unions des Exploitant (UE) de cette même CDEAO. C’est vraiment dommage! Un de vos membres (le Mali) est en gravats, vous n’avez rien pour lui secourir, voulez mettre un autre de vos membres en poussière! Il est temps maintenant de faire une pétition pour faire sortir mon pays de ces bordels.

  2. Au cas d’intervention de la Cédéao,en Gambie, on va l’interpeller(la Cédéao) à la CPI pour crime en Gambie.

    • SI JAMAIS CETTE CEDEAO FRANCAFRICAINE MET SES BOTTES EN GAMBIE POUR DÉFENDRE LES INTÉRETS DES PAYS COLONISATEURS, ELLE VERRA, SAURA COMMENT ET COMBIEN L’ AFRIQUE ET LES AFRICAINS ONT CHANGÉ :
      NOUS PATRIOTES DE NOS CONTRÉES RESPECTIVES ALLONS PRENDRE LES ARMES POUR DÉFENDRE LA GAMBIE SOUVERAINE.

      LE BURUNDI, LE GABON , LA GAMBIE NE SERONT JAMAIS COMME LA COTE D’IVOIRE… !

      NOUS PATRIOTES AFRICAINS, ALLONS METTRE FIN Á CETTE CEDEAO-COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE- CONCUE EN INSTRUMENT POLITIQUE SORDIDE AUX MAINS ET AUX ORDRE DE LA FRANCAFRIQUE.

      DE QUEL DROIT CETTE PUANTERIE DE CEDEAO A Á FOUTRE DANS LA POLITIQUE NATIONALE DE SES ÉTATS MEMBRES ?

      ONT -ILS ÉTÉ, CES LARBINS CONGÉNITAUX DE L’OCCIDENT, ÉLUS PAR QUIQUE SE SOIT POUR NOUS IMPOSER UN TEL OU TEL PRÉSIDENT?

      COMMENT SONT- ILS ARRIVÉS Á NOUS CONSIDÉRER COMME DES ÉTATS FÉDÉRAUX D’UNE MAFFIA SUPRANATIONALE RÉGIONALE, AVEC UNE MONNAIE ET DES PASSEPORTS DITS ” CEDEAO” SANS AUCUN VOTE POPULAIRE, NATIONAL OU RÉFÉRENDUM, DE LA MANIERE COMME ON RASSEMBLE DES TROUPEAUX D’ ANIMAUX VIDES DE VOLONTÉ ?

      EN SOMME LA CEDEAO DOIT SE METTRE Á L’ÉCART POUR NE PAS SIGNER SA PROPRE MORT, PRÉMATURÉE.

      LA CEDEAO N’ A AUCUNE LÉGITIMITÉ POLITIQUE NI MILITAIRE EN AFRIQUE: ÉTANT FRANCAFRICAINE, PACOTILLE MADE IN FRANCE, CRIMINALITÉ POLITICO-ÉCONOMIQUE MADE IN FRANCE.

  3. monsieur BOKASSA tu es l’image de ton nom tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez .on parle d’un dictateur qui a perdu les elections qui a reconnu sa defaite et qui a fait volface pour y rester et toi tu te permets de dire des balivernes c’est les africains qui vont prendre leurs responsabilités tu es depassé BOKASSA

    • SIMONE, C’ EST QUOI AU JUSTE UN DICTATEUR ?

      NOUS VOYONS QUE TU TE PERDS DANS DES CONCEPTES ET LOCUTIONS VIDES DE SENS MAIS MACHÉS QUOTIDIENNEMENT PAR LES MERDIAS FASCISTES DU BLOC BAO.

      SIMOME, LIS MOI ENCORE…POUR COMPRENDRE AVEC TON PROPRE CHEF, ET PAS AVEC CELUI D ‘ UN QUELQU’UN AUTRE, QUI NE TE CLASSE PAS DANS LA RACE HUMAINE.

      SIMONE, MON NOM C’ EST BO-KASSA.
      BO KASSA , C’ EST UNE EXPRESSION BAMBARA, ET UN CONCEPTE TRES NATUREL.

      SIMONE, JE SUIS AFRICAIN, QUI EST :
      -AUTHENTIQUE
      -AVEC UN CONTENU AUTHENTQUE, PAS CHOISI OU CRÉE PAR LES
      FOSSOYEURS DE MON PEUPLE.

      ET TOI, CHERE SIMONE, TON NOM CA VIENT D’ OÚ, QUEL EST SON SENS ? 😐

  4. Que les dirigeants africains sachent qu’être au pouvoir est légitime par les urnes donc LES COUPS DE FORCE pour s’éterniser au pouvoir est révolu. Qu’ils arrêtent ( nos dirigeants africains ) de se RIDICULISER par la FOLIE pour le POUVOIR . Si vos TRUQUAGES lors des élections échouent , rester au moins de BONS PERDANTS . J’avais dit dans ce même forum que nos dirigeants une fois au pouvoir deviennent subitement des personnes qui n’ont aucune faculté de réfléchir , des vrais BORNES . Un pays est à l’image de ses dirigeants .

  5. SI JAMAIS CETTE CEDEAO FRANCAFRICAINE MET SES BOTTES EN GAMBIE POUR DÉFENDRE LES INTÉRETS DES PAYS COLONISATEURS, ELLE VERRA, SAURA COMMENT ET COMBIEN L’ AFRIQUE ET LES AFRICAINS ONT CHANGÉ :
    NOUS PATRIOTES DE NOS CONTRÉES RESPECTIVES ALLONS PRENDRE LES ARMES POUR DÉFENDRE LA GAMBIE SOUVERAINE.

    LE BURUNDI, LE GABON , LA GAMBIE NE SERONT JAMAIS COMME LA COTE D’IVOIRE… !

    NOUS PATRIOTES AFRICAINS, ALLONS METTRE FIN Á CETTE CEDEAO-COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE- CONCUE EN INSTRUMENT POLITIQUE SORDIDE AUX MAINS ET AUX ORDRE DE LA FRANCAFRIQUE.

    DE QUEL DROIT CETTE PUANTERIE DE CEDEAO A Á FOUTRE DANS LA POLITIQUE NATIONALE DE SES ÉTATS MEMBRES ?

    ONT -ILS ÉTÉ, CES LARBINS CONGÉNITAUX DE L’OCCIDENT, ÉLUS PAR QUIQUE SE SOIT POUR NOUS IMPOSER UN TEL OU TEL PRÉSIDENT?

    COMMENT SONT- ILS ARRIVÉS Á NOUS CONSIDÉRER COMME DES ÉTATS FÉDÉRAUX D’UNE MAFFIA SUPRANATIONALE RÉGIONALE, AVEC UNE MONNAIE ET DES PASSEPORTS DITS ” CEDEAO” SANS AUCUN VOTE POPULAIRE, NATIONAL OU RÉFÉRENDUM, DE LA MANIERE COMME ON RASSEMBLE DES TROUPEAUX D’ ANIMAUX VIDES DE VOLONTÉ ?

    EN SOMME LA CEDEAO DOIT SE METTRE Á L’ÉCART POUR NE PAS SIGNER SA PROPRE MORT, PRÉMATURÉE.

    LA CEDEAO N’ A AUCUNE LÉGITIMITÉ POLITIQUE NI MILITAIRE EN AFRIQUE: ÉTANT FRANCAFRICAINE, PACOTILLE MADE IN FRANCE, CRIMINALITÉ POLITICO-ÉCONOMIQUE MADE IN FRANCE.

  6. 1- CEDEAO? Même un simple Cpt Sanogo a pu l’ empêcher d’atterrir à Bamako!

    2- Certes M Jammeh doit partir, seulement il va falloir être très habile avec la situation en ne repétant plus l’imprudence commise par M Barrow, qui consistait à remettre en question en un laps de temps par des discours très prononcès tout l’ancien système, allant de la libération de tous les prisonniers qu’il glorifiait, à cette fameuse loi qui s’appliquera à tous (JA du 03 déc), du probable retour de la Gambie à la CPI jusqu’à laisser entendre une poursuite judiciaire…

    3- Encore faut-il le rappeler que M Jammeh, c’est 22ans de pouvoir, ce qui suppose des ramifications à tous les niveaux, des cousins, parents Officiers de rang au sein de l’armée, des amis un peu partout même au sein de cette CEDEAO qui prétend intervenir… Eviter à tout prix de verser le sang d’innoncents à cause d’un individu, en lui laissant entrevoir une porte de sortie, quit à le faire confondre des années après…

    Un adage du terroir dit que “L’on peut bien retirer sa main dans celle du lépreux sans la forcer “

  7. Intervention militaire ? Avec quels militaires, quel budget? La force de réaction rapide de la CEDEAO ou celle de l’UA ????😂😂😂. Ils sont graves les africains. Ils parlent d’opération militaire et ils sont les premiers à aller tendre la main à l’Occident pour la mener. Le Mali attend toujours cette fameuse force militaire 😂😂😂

  8. Certes, Yaya Jammeh probablement battu démocratiquement devrait accepter de rendre le tablier. Il a use d’une tres mauvaise strategie en reconnaissant immédiatement la victoire de Adama Barra et ensuite comme s’il venait de se rendre compte de son erreur et probablement ayant pris conscience des différents proces dont il pouvait l’objet, il a tente de revenir sur sa decision. Le mal est deja fait ou le coup est deja parti et la tache ne sera facile pour lui de colmater les brèches.
    Mais quand la Cedeao agite la menace d’intervention de l’armee au cas ou le dialogue n’aboutissait pas, on va bien que le ridicule ne tue pas dans ce contenant. Sinon que dire du president du Burundi qui a agi impunément en s’arrogeant un troisieme mandant apres massacre son peuple. Qu’est ce que la Cedeao a pu faire? Ce president n’a meme pas accepte de rencontrer une delegation de la Cedeo pour un quelconque dialogue encore l’arrivee d’une armee africaine pour freiner le massacre de la population burundaise. Alors,qu’est ce nous faire croire, la Cedeao pourra arreter Yaya Jammeh ? Si c’etait le cas, ce serait deux poids, deux mesures en Afrique. De toutes les facons la plupart des présidents africains continuent de s’accrocher au pouvoir par tous les moyens et impunément. C’est vraiment deplorable et dommageage pour l’avenir de l’Afrique.

    • Fasodeni il ne faut pas melanger les chose. La CEDEAO s’occupe des problème de l’Afrique de l’ouest. Or le burundi n’est pas en Afrique de l’Ouest. C’est Lunion Africaine qui n’a pas de bien geré les cas du Burundi.

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