KHARTOUM (AFP) – mercredi 28 novembre 2007 – 21h05 – L”institutrice britannique arrêtée au Soudan pour avoir donné en classe le nom de Mahomet à un ours en peluche a été inculpée d”atteinte à l”islam et de sédition, a annoncé mercredi le vice-ministre de la Justice, Abdel Daim Zamraoui.
rn"Le parquet de Khartoum nord a bouclé l”enquête et la Britannique a été inculpée, en vertu de l”article 125 du code pénal, pour insulte aux croyances religieuses (islam) et pour sédition", a déclaré M. Zamraoui à l”agence officielle Suna.
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rnIl a précisé que ces délits étaient punis par la prison, des coups de fouet et une amende mais qu”il revenait "au juge de décider de la sentence".
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rnA Londres, un porte-parole du Foreign Office avait annoncé peu auparavant l”inculpation de Gillian Gibbons pour "insulte à la religion" et "incitation à la haine raciale".
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rnUn porte-parole du Premier ministre britannique, Gordon Brown, a fait part de sa "surprise" et de sa "déception" et précisé que l”ambassadeur du Soudan en Grande-Bretagne serait convoqué d”urgence par le secrétaire au Foreign office, David Miliband.
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rnLa rencontre aura pour objectif d”obtenir une "explication claire sur les raisons derrière l”inculpation et une idée sur ce que pourraient être les prochaines étapes. Nous envisagerons quelle sera notre réponse à la lumière de ces éléments", a ajouté le porte-parole.
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rnDes parents d”élèves se sont plaints que Mme Gibbons, arrêtée dimanche, ait permis à des élèves de six et sept ans de nommer un ours en peluche Mahomet alors que pour les musulmans la représentation du Prophète est illicite.
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rnElle est poursuivie en vertu de l”article 125 du code pénal portant sur les insultes aux religions, aux rites et aux croyances, sur la dégradation de biens sacrés et l”humiliation des croyants. Cet article prévoit des peines maximales de six mois de prison, quarante coups de fouet et une amende.
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rnInterrogé par la chaîne BBC News 24, le porte-parole de l”ambassade du Soudan en Grande-Bretagne, Khalid al-Moubarak, a affirmé que cette affaire pouvait toujours être résolue "à l”amiable, via une enquête juste, dans un cadre légal juste".
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rnIl a déclaré qu”il pourrait être décidé de "la libérer en la considérant comme quelqu”un qui a dépassé par inadvertance une borne culturelle".
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rn"Mais un ours en peluche dans votre culture n”est pas la même chose que dans la nôtre", a-t-il souligné. "Dans notre culture, un ours en peluche évoque un animal sauvage et dangereux. Ce n”est pas quelque chose que les enfants câlinent avant de dormir."
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rnSelon M. Zamraoui, Mme Gibbons est détenue dans de bonnes conditions et a reçu la visite de son avocat et de représentants du consulat britannique.
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rn"Elle dispose d”une chambre et elle a tout ce qu”il faut. Elle a vu son avocat et on lui a apporté à manger. Elle jouit de tous ses droits fondamentaux et pour nous elle est innocente jusqu”à preuve du contraire".
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rnL”ambassade britannique avait confirmé que Mme Gibbons avait reçu mercredi la visite d”agents consulaires.
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rn"Elle a dit qu”elle était bien traitée", avait déclaré un porte-parole, précisant que Mme Gibbons avait été transférée mardi d”un poste de police au siège du département des investigations criminelles de Khartoum.
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rnMme Gibbons enseignait à l”Unity High School, établissement privé fondé en 1902. Les autorités ont fermé cet établissement jusqu”à nouvel ordre.
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rnDans un encart publié dans la presse, l”école a présenté mardi des excuses et indiqué que Mme Gibbons, âgée d”une cinquantaine d”années et originaire de Liverpool, avait été renvoyée de son poste.
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rnAFP
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