Barou M’baye : « Le regret à avoir dans la crise est celui des forces internationales totalement dépassées » dixit Barou du PACP.

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Malien Basé en France, Oumar M’Baye est un observateur avisé de la politique nationale du Mali. La crise sécuritaire délicate que traverse le Mali l’a conduit à sortir du silence. Insistant sur les moyens à disposition des forces armées maliennes, BAROU n’a pas manqué de fustiger les forces internationales quasi-inactives à ses yeux. Le Segal Adjoint du PACP propose au passage un début de solution pour anticiper les dangers résultants de la menace terroriste.

Au lendemain des récentes attaques terroristes, que préconisez-vous concernant la situation sécuritaire?

Je rends hommage à nos soldats, que leurs âmes reposent en paix. Nous avons perdu trop d’hommes à cause de la politique inadéquate de notre gouvernement. Il faut noter que le problème actuel se situe sur plusieurs plans : Manque de stratégie et absence de renseignements indiqués sur l’ennemi en plus d’un manque criard de matériels. L’implication des hommes compte aussi car, il faut dire que nos militaires au front se laissent trop distraire et c’est l’un de nos points faibles. On est parfois pénalisés par la coordination et l’échange de renseignements entre nos différents services. Le Mali seul n’a pas les moyens pour lutter contre le terrorisme. Mais nous devons nous doter des moyens de renseignements plus sophistiqués. Dernier point, celui de nos alliés : La France, la MINUSMA, l’Algérie et Mauritanie ne sont pas clairs avec le Mali car ils disposent d’informations à temps réels sur des éventuels attaques de nos positions. Là, nous sommes dans une situation où aucun malien ne se sent en sécurité tant au Nord du Mali qu’à Bamako. J’ai été surpris du laxisme du gouvernement face à un tel problème. L’état d’urgence ne permet plus de répondre à la situation actuelle. Il faut appliquer l’état de siège sur les parties du territoire concernées. Ce qui nécessite un courage politique qu’IBK n’a pas encore eu.

Est-ce qu’on peut dire que les forces internationales ont un réel impact sur la situation?

Le plus grand regret dans le conflit malien concerne les acteurs internationaux dont la France et l’ONU. On se demande s’ils sont pour le Mali ou contre son essor. Parce qu’ils font un double jeu en témoigne la situation de Kidal. On ne doit pas compter sur eux pour nous aider. Une solution globale et inclusive doit être trouvée au problème même négocié avec les islamistes. On peut voir que les Pays les plus puissants au monde impliqués dans la crise n’arrivent pas à trouver un remède. Mais cependant, cela n’empêche que l’Etat puisse prendre des mesures adaptées à la lutte contre le terrorisme et contre l’insécurité.

L’honorable Karim Keita lors d’un talkshow sur l’ORTM pense qu’il faut se doter d’une direction nationale de lutte contre le terrorisme. Quel est votre avis ?

Je suis tout à fait d’accord avec Monsieur Kéita. Le Mali devait s’en doter depuis longtemps. Je vous signale que le député Karim Kéita est le président de la commission Défense depuis plus de 3 ans. Alors pourquoi il n’a pas incité le gouvernement à prendre ces disposions dans ce sens ? D’autre part une telle structure doit être formée et gérée par des personnes compétentes. Des analystes, des ingénieurs en informatique,  des techniciens de renseignements etc. Une structure centralisée de lutte contre le terrorisme doit être dotée des moyens matériels.

On devra privilégier surtout des analystes civils. La sécurité d’Etat doit changer de politique et descendre plus sur le terrain. Ce n’est pas dans un bureau qu’on va prendre de l’avance sur l’ennemi. En matière de lutte contre le terrorisme beaucoup de choses restent à faire. L’idée de Monsieur Kéita fait partie des solutions mais à condition que la DNLT soit gérée par des personnes compétentes disposant des moyens techniques.

Badiala Kéita

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1 commentaire

  1. Personne ne sait ce qui traverse la tête de I.B.K. Quand est-ce que cet homme va t-il comprendre que le pays est par terre? Comment est-ce qu’un Président de la République, peut-il laisser son armée dans le dénuement le plus total? C’est une question à laquelle I.B.K ne pourra pas répondre. Comment comprendre aussi, que l’argent décaissé pour doter l’armée de matériel de guerre, ait disparu sans laisser de traces. En lieu et place des armes, ce sont des chaussettes de grand luxe, coûtant 50 000 frs au lieu de 400frs selon le rapport d’enquête du F.M.I, qui ont été livrées à la troupe. Comme si avec des chaussettes, on pouvait faire la guerre. A ce jour, personne n’a révélé ce qu’il a pu comprendre dans ce scandale. Il est passé aussi furtivement qu’il a commencé. Les Maliens continuent de se poser la question. Ce sont cent neuf milliards de nos francs, qui se sont volatilisés. Rien qu’avec cet argent l’armée pouvait bénéficier de drones et d’hélicoptères, les principales armes pour bien mener la guerre asymétrique. Il faut bien que l’armée soit équipée de d’appareils d’écoutes très perfectionnés et fiables pour surveiller et pouvoir suivre l’ennemi à la trace. Comment est-il possible, que l’achat de tels équipements ne soit pas inscrit dans le budget, au nombre des besoins primordiaux dans le programme dotation du Ministère de la défense? Alors que l’argent dilapidé dans les chaussettes, suffisait largement pour doter l’armée de deux drones PLGR à large capacité de balaie, et d’écoute de toutes sorte de communications, avec ses caméras ultra-sensibles pouvant filmer par tous temps avec une capcité d’analyse des plus modernes. Il permet aussi de suivre l’ennemi à la trace, de jour comme de nuit. Ces drones ont une autonomie de 60 jours, sauf les rares atterrissages pour se réarmer ou pour raison de maintenance. Deux hélicos d’attaque et deux de transport de troupes. Ces hélicos transportent les soldats, pour les déposer dans les zones libérées qu’ils doivent occuper. Rien qu’avec un tel équipement, l’armée pouvait faire une grande économie en vies humaines. La surveillance aurait été meilleure qu’aujourd’hui. Les militaires ne tomberaient pas facilement dans des pièges à la con. I.B.K n’a aucune idée de ce que peut vivre un militaire sur le théâtre des opérations, face à son destin, face à la mort, afin que ses concitoyens puissent dormir, tout en en se sentant en sécurité. Et, pour mener à bien cette noble mission, le soldat a besoin d’armes modernes performantes. Mais I.B.K va chercher deux appareils d’occasion, des ambulances, un avion et d’un hélicoptère pour transporter les blessés. Quels blessés? Pourquoi acheter des ambulances à la place des armes qu’attendent les militaires? Pendant que ces ambulances dormaient tranquillement sur le tarmac d’un aéroport, ce sont les avions et hélicos des Français qui ont toujours servit au transport des blessés, après chaque attaque djihadiste. Quel est donc l’utilité de ces avions du rejeton national? L’armée Malienne a mal, la population a mal, le Mali a mal. La gouvernance I.B.K est le plus grand qui soit arrivé au Mali depuis son indépendance. I.B.K doit comprendre, qu’il aura sur la conscience la mort de chaque soldat tué dans cette guerre. Son obstination de toujours refuser de doter l’armée n’a pas sa juste explication. Celle véhiculée par les citoyens lambda sur sa peur bleue d’un coup d’état ne tient pas la route. Qui a intérêt à jouer à ce jeu en cette période trouble pour le Mali. Son manque de moyens pour l’armée ne l’a pas empêché de former un gouvernement digne des régimes Chinois, 35 Ministres pour un pays que son Président déclare en difficulté financière. La fusion de certains Ministères n’aurait-elle pas été plus bénéfique? Et, une partie du budget consacré au fonctionnement de ces nombreux Ministères pourra être affecté aux dépenses de l’armée. I.B.K et son entourage sont les seuls à savoir ce qu’est devenu l’argent des chaussettes, mais aussi le manque d’intérêt pour l’armée de leur Président. L’homme attend la veille des élections pour équiper l’armée de quelques bricoles, juste de quoi endormir les populations, et s’attirer quelques sympathies, ça ne marchera pas, le mal étant déjà trop profond.

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