Mali : aucune trace des disparus de Tombouctou

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Fin février, cinq soldats maliens en poste à Tombouctou avaient été rappelés à Bamako, soupçonnés d’avoir participé à des exactions et à des enlèvements. REUTERS/Benoit Tessier
Fin février, cinq soldats maliens en poste à Tombouctou avaient été rappelés à Bamako, soupçonnés d’avoir participé à des exactions et à des enlèvements.
REUTERS/Benoit Tessier

Le 14 février, plusieurs enlèvements avaient lieu à Tombouctou. Aujourd’hui, le nombre de victimes ainsi que leur sort restent inconnus. Certaines sources évoquent jusque neuf disparus. Les autorités peinent à trouver des éléments sur une affaire qui semble ne pas être la principale priorité de la gendarmerie.

Personne n’est encore assuré du nombre de personnes qui ont été enlevées ce 14 février, dans le quartier d’Abaradjou à Tombouctou. Certaines sources parmi les habitants du quartier parlent de huit commerçants arabes et d’un Sonraï.

 

Le chef de la gendarmerie de Tombouctou, le capitaine Makalou, affirme que tout cela est faux et qu’un seul commerçant arabe a effectivement été enlevé. Le chef de quartier, lui, parle de six personnes disparues le 14 février et dans les jours suivants. C’est ce que des habitants lui ont rapporté, même s’il ne se fait catégorique que pour les quatre premiers.

 

Baba Boïba, chef du quartier d’Abaradjou confirme ainsi « qu’il y a eu au moins quatre enlèvements ; un commerçant arabe et son frère et un autre qui était accompagné d’un Noir. Ce soir-là, ce sont leurs voisins qui m’ont alerté, et j’ai prévenu les gendarmes. Ces derniers sont venus, mais les témoins n’avaient pas pu identifier formellement les ravisseurs ».

 

« On ne m’a rien confié »

C’est la mission de prévôté de la gendarmerie qui est supposée être en charge de l’enquête. « On ne m’a rien confié. Je ne suis pas au courant », explique le capitaine Sow, chef de la prévôté, arrivé à Tombouctou il y a quelques semaines. Après vérification, il affirme qu’aucune enquête sur le sujet n’a été classée avant son arrivée.

 

Fin février, cinq soldats maliens en poste à Tombouctou avaient été rappelés à Bamako, soupçonnés d’avoir participé à des exactions et à des enlèvements. Les familles, elles, n’ont pas eu davantage de nouvelles des disparus.

 

Par RFI

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. ……..C’est trop facile d’accuser des soldats alors que personne n’a pu identifier les ravisseurs. Laissez nos soldats faire leur boulot et les disparus seront recherchés après la libération totale. Combien de personne ont disparus pendant l’occupation? Vous faites comme si, vous n’étiez pas au courant. Il suffit qu’il arrive qu’un ARABE ou un TOUAREG disprait, vous criez sur toutes les antennes. N’importe qui porte des uniformes aujourd’hi et peut faire passer pour des soldats. Arrêtez de créer la confusion et faites correctement votre travail en toute objectivement.

  2. pourquoi voulez vous chercher les morts parmi les vivants?

    Organisez les Deuils des disparus. un point et on n’en parle plus.

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