Raid de l’armée française au Mali contre Al Quaida : Une nouvelle occupation coloniale se profile-t-il à l’horizon?

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Le nord du Mali a été le théâtre d’un raid de l’armée française utilisant comme boucliers, des soldats Mauritaniens contre des présumés membres de la branche Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). C’était le 22 juillet 2010, pour sauver l’humanitaire français Michel Germaneau qui fut finalement tué par ses ravisseurs, le 26 juillet 2010, après l’échec de l’opération. Notre souveraineté est-elle mise à mal?

Le 22 juillet dernier, l’armée française a utilisé le nord du Mali comme champ de guerre contre des présumés terroristes. Tentant de sauver Michel Germaneau, plus de 30 soldats français expérimentés appuyés par l’armée Mauritanienne auraient attaqué des individus en turban dans le désert Malien. Selon leur propre bilan : sept membres présumés d’Al-Qaïda furent tués. Cependant, aucune trace de l’otage Michel Germaneau 78 ans n’a été trouvée. La tentative ayant échoué, ses ravisseurs l’ont exécuté le 26 juillet date butoir de l’ultimatum qu’ils ont lancé le 11 juillet 2010. Il était détenu en otage depuis le 19 avril 2010.

Selon certaines sources, dans une vidéo diffusée le 14 mai dernier sur la chaîne arabophone Al Djazira, M. Germaneau apparaissait fatigué et épuisé par la maladie. Il suppliait le président français Nicolas Sarkozy de l’aider. Ce dernier n’a eu comme solution que d’organiser l’expédition d’un groupe de commandos de sauvetage hyper armés. En tout cas, tel qu’on le voit dans les films hollywoodiens. Se badinant avec la vie des innocents et des dégâts collatéraux, les militaires Mauritaniens et Français auraient tué sept hommes qu’ils soupçonnaient d’être des terroristes. Mieux, ils ne comptent pas se limiter là. Ils se disent engagés à punir ceux qui ont tué le français.

Ce qui veut dire qu’on doit s’attendre à une guerre sans fin, déclarée par la France blessée dans son orgueil. A preuve, le même jour (26 juillet 2010), les chefs d’Etat africains en réunion de l’Union africaine à Kampala (Ouganda) ont fait part de leur solidarité à la lutte contre le terrorisme. Du coup, les présidents des pays de la bande sahélo-saharienne donnent la carte blanche à la France de venir bombarder n’importe où et n’importe quand dans leur zone.

Son attitude rappelle celle de George Walker Bush, ancien président des Etats unis. A titre de rappel, en 2001, celui-ci aussi avait promis de punir de la même sorte les auteurs des attentats du 11 septembre. Quelques semaines plus tard, les Etats-Unis et leurs alliés ont envahi l’Irak puis l’Afghanistan au nom de la capture d’Oussama Ben Laden. Aujourd’hui, ces pays sont complètement détruits, et ce, pour une prétendue lutte contre le terrorisme international. Durant neuf ans, les forces américaines et une partie de l’Europe ne font qu’assassiner des innocents. Ils ne parlent plus de Ben Laden. C’est ce genre de terrorisme occidental que la France projette de mener chez nous. Elle l’a d’ailleurs commencé.

Les commandos français du 22 juillet dernier, ne seraient qu’un groupe de terroristes qui s’introduit partout en Afrique comme bon lui semble pour faire des exactions. Mais, il y a un risque imminent lié à cette ingérence de la France. Celui de créer de petites tensions entre certains pays frontaliers du Sahel, à propos de la gestion des affaires d’otage. Il s’agit notamment de l’Algérie, du Mali et de la Mauritanie. Car , en faisant introduire des militaires mauritaniens sur le sol du Mali et à l’insu de celui-ci, comme on le dit actuellement dans les coulisses, le pays de Sarkozy est allé trop loin.

Cherche-t-il à déstabiliser la sous région en prélude au déclenchement de la grande guerre? Tout le monde sait qu’en Afghanistan, la France n’a que les miettes du butin de guerre. A en croire certaine source, ce sont les Etats-Unis qui gèreraient tout (le pouvoir, l’économie et la drogue.) Ainsi, Sarkozy veut créer sa propre guerre au Sahel pour y être le seul maître à bord. Michel Germaneau serait sacrifié à cette fin.

Tout était bien organisé. Comme l’illustrent le raid à l’approche de la fin de l’ultimatum, les provocations et l’achat de conscience de certains dirigeants africains. Mais Sarkozy n’y parviendra pas.

A suivre…

Issa Santara

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