Mali : « œuvrer à un développement durable et à la restauration de la paix », invite Alain Noudéhou

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Face à l’énorme croissance des déplacés internes, le Coordinateur du Bureau OCHA-Mali, en visite à Mopti, invite à « œuvrer à un développement durable et à la restauration de la paix ».
La détérioration de la situation sécuritaire, la persistance des attaques contre les civils et les violences inter-communautaires, dans un contexte d’impunité, augmentent le nombre de personnes déplacées internes au Mali. À la date du 31 mai 2021, le pays comptait 386 454 personnes déplacées internes, selon Ocha Mali. L’agence onusienne montre ses inquiétudes face à cette tendance croissante de mouvements des populations, qui dépasse la situation en 2013. En 2013 où le pays comptait déjà 353 455 personnes déplacées.
La région de Mopti totalise le plus grand nombre des personnes déplacées internes avec 157 415, uniquement dans la région de Mopti et ses régions voisines (Bandiagara, Douentza). Elle est suivie des régions de Gao avec 91 811, Tombouctou avec 57 850, Ségou avec 39 795 et Ménaka avec 19 916 personnes. Malgré les difficultés d’accès et les contraintes sécuritaires, ces hommes, femmes et enfants ne méritent point d’être oubliés, mais soutenus, selon le nouveau Coordonnateur humanitaire d’OCHA Mali, Alain Noudéhou.
Cohérence entre les initiatives
À travers une mission dans la région de Mopti, la semaine dernière, Alain Noudéhou s’est imprégné de la situation humanitaire, culturelle et du développement de la zone et ses régions environnantes. S’il a été rassuré par « l’investissement dans des activités communautaires permettant aux plus vulnérables d’avoir des revenus et d’assurer leurs moyens de subsistance », il a jugé important de renforcer la « cohérence entre les initiatives humanitaires, de développement et celles en faveur de la cohésion sociale vers des solutions durables ».
Au cours de sa rencontre avec la société civile, M. Noudéhou n’a pas manqué de rappeler le rôle crucial que doit jouer chaque partie, sur tous les plans. « Nous avons tous un rôle fondamental, le Gouvernement, les organisations humanitaires et de développement, la société civile, pour œuvrer à un développement durable et à la restauration de la paix », a-t-il laissé entendre.
Le nouveau coordinateur humanitaire était accompagné, lors de cette mission, de responsables des Nations Unies, de la Banque mondiale, du Groupe de Travail humanitaire du Forum des ONG internationales au Mali (FONGIM).
Fousseni Togola
Source : https://saheltribune.com

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