Dossier de l’accouchement d’une nouvelle recrue de la police : Le contrôleur Général, Moussa Sylla, l’agneau sacrificiel !

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Une élève sous-officier de la police nationale, du nom de Awa Haïdara,  a accouché, le dimanche 19 avril.  Si cette situation a mis à nu le manque de professionnalisme dans le processus de recrutement de la police (qui a toujours été décrié), il faut noter que le Directeur Général de la Police, Moussa Ag Infahi, a très mal géré pour l’instant ce dossier.  Le commandant de la 8ème compagnie qui a été relevé de ses fonctions, à laquelle, ladite nouvelle recrue était  affectée, n’a été qu’un bouc émissaire dans cette affaire. En d’autres termes, le contrôleur général, Moussa Sylla, a été l’agneau sacrificiel sur le plateau d’une fuite en avant de sa hiérarchie.

Le mode de recrutement au niveau de la police est fortement décrié depuis longtemps, car influencé par des jeux d’affinités, de copinage et de la loi du plus disant.  Cet état de fait, n’est un secret pour personne. ‘’ Détenteurs de faux diplômes, handicapés physiques, malades chroniques …’’ tout passe au niveau de la police nationale, pourvue que le candidat dépose une grosse enveloppe ou soit soutenu par un bras long.    Bref,  la corruption  et le favoritisme ont toujours été au premier plan  lors des recrutements de la police nationale depuis plus d’une décennie. Avec tous les efforts que les pouvoirs publics ont déployés en faveur de l’amélioration des conditions de vie et de travail de ce corps, l’on pensait cette pratique allait être désormais reléguée à l’histoire, aux oubliettes. Loin s’en faut. Dans les médias comme sur les réseaux sociaux, chaque jour des cas de dénonciations sont balancés. Pour le commun des Maliens, il ne peut s’agir que des rumeurs infondées. Mais hélas, toutes ces informations seront vérifiées à chaque fois, car comportant une part de vérité. C’est le cas pour cette affaire dite celle de l’ : ‘’Accouchement de l’élève sous-officier Awa Haïdara’’ qui défraie la chronique.On affirme à ce sujet que la jeune recrue est parvenue à réussir l’épreuve physique, alors même qu’elle était à plus de 5 mois de grossesse ?

Une autre interrogation, non des moindres est celle-là : comment  l’état de grossesse d’Awa n’a pas été su lors  des différentes visites médicales ?  Qui étaient les responsables de ces visites ?

Infahi rate sa cible !

Probablement piqué dans son orgueil au regard des interprétations que cette affaire était en train de susciter sur les médias sociaux, le Directeur Général de la Police Nationale, Moussa Ag Infahi, dans la précipitation a pris une batterie de sanctions. Ce qui a permis de limiter les commentaires désagréables, mais il faut avoir le courage de le reconnaître, l’Inspecteur Général Infahi a raté son prétendu coup de correction. L’expression ‘’Prétendu coup de correction’’ vaut son pesant d’or car, le DGPN sait mieux que quiconque les manquements graves qui sanctionnent le processus de recrutement dans le corps  de la police au Mali.

Certes, il se devait de réagir et vite.  Mais, son approche n’a pas été la bonne. Pour la simple raison, que la personne qui a payé la lourde tribu dans cette affaire, n’en est pour rien. N’étant pas responsable des rapports médicaux, le commandant de la 8ème compagnie, n’a été qu’un bouc émissaire.

Les rapports de visites médicaux, dans lesquels cette situation auraient dû être décelée,  sont bien analysés par un comité mis en place par la Direction Général de la Police Nationale. Donc, soit les responsables des visites médicales n’ont pas bien fait leur job ou le comité a failli à son travail. De toutes les façons, le DG Infahi aurait bien fait de  sévir à ces deux niveaux.  Mais, hélas, il a préféré déplacé le problème.

Par ailleurs, il faut signaler qu’une compagnie est généralement composée de 4 sections. Dans lesquelles, peuvent être affectés de 50 jusqu’à 100 éléments.  Chaque section est confiée à des encadreurs allant de 4 à 6 personnes. Le Chef de la compagnie n’est pas encadreur, mais plutôt superviseur. Bien vrai, qu’il est censé connaitre personnellement l’ensemble des éléments qui lui ont été confiés, il faut cependant souligner qu’il n’est pas en contact quotidien avec ces derniers. Donc, il se focalise le plus souvent sur des rapports qui lui sont parvenus de la part des encadreurs.

Il revient donc au DGPN de rectifier le tir, sinon de viser la bonne cible.

Par Moïse Keïta

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