Cheick Modibo Diarra : De la science à la politique : « Mon bastion est le Mali »

Suite à sa participation à la quatrième édition du colloque « Nouveau monde », à Paris les 5 et 6 janvier 2012, le Dr Cheick Modibo Diarra a donné une conférence de presse le 12 janvier dans son quartier général de Campagne à l’ACI 2000. Organisée par le ministre français de l’Industrie, de l’Energie et l’Economie numérique, Eric Besson, le Colloque a regroupé des sommités du monde entier dans les domaines  de l’Industrie, de l’Energie et l’Economie numérique. En cette veille d’élection présidentielle au Mali, les nouvelles technologies trouvent une place de choix dans les projets des différents candidats. Le candidat du Rpdm, qui est un ancien de la NASA et président de Microsoft Africa était donc dans son rôle pour en parler aux journalistes venus nombreux au QG de campagne. L’importance du rôle des technologies dans le développement économique, social et culturel ne se discute plus. C’est autant dans l’action politique, rien qu’en évoquant le rôle de la communication internet dans l’avènement du printemps arabe pour s’en convaincre.

Le colloque de Paris qui a été restitué par le Dr Cheick Modibo Diarra s’est intéressé aux valeurs de ce « Nouveau monde ». Parmi les propositions faites, on retient la bonne gouvernance, les libertés d’expressions, la dignité. Les nouvelles technologies trouvent toute leur importance dans le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, abordés par une table ronde dans le cadre du colloque sur le « nouveau monde ». Les innovations dont le colloque en a fait une préoccupation visent à mettre les technologies au service du développement, par exemple, par la conception de logiciels de langues utilisables sur internet. Pour le scientifique et le politique Cheick Modibo Diarra, les candidats à l’élection présidentielle malienne doivent y penser et intégrer ces questions dans leur projet. L’école obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 16 ans doit être une réalité, selon lui.
 C’est une exigence au même titre que la sécurité, une question de survie. Les écoles privées doivent être maintenues à un niveau que l’Etat aura défini et non les laisser pousser dans une anarchie totale. Des technologies à la politique, Cheick Modibo Diarra dresse un pont scientifique en lançant souvent des flèches à certains hommes politiques qui pensent qu’un projet de société n’est que littérature. Un projet de société doit éviter de faire le marchand d’illusions, en présentant des choses réalisables. « Je ne suis pas pessimiste, mais réaliste ». Cheick Modibo Diarra n’a pas fini de faire son projet de société qu’il rédige lui-même. Un pilier central en serait l’agriculture et la « production d’excédents alimentaires », au lieu de « l’autosuffisance ou la sécurité alimentaire qui ne sont pas des projets assez ambitieux » pour le candidat déclaré non encore investi. La commercialisation de ces « excédents de production » aux voisins permettra d’investir dans le domaine de la santé et de l’éducation.        

   
Il ira aux partis politiques avec son projet qu’il mettra en discussion et sur ses projets d’alliance. Aucune éventualité n’est à écarter, que ce soit le Rpm ou l’Urd, des partis qu’il a cités nommément. Mais, précise le candidat potentiel du Rpdm, il ne s’aventurerait jamais dans des alliances qui pourraient le bloquer dans la conduite des affaires, s’il est élu. Il préférerait ne pas être élu que d’entrer dans des alliances qui ne fonctionneraient pas.            
Cheick Modibo Diarra est partant si le Mpr faisait de lui son candidat, cependant il va ouvrir des discutions avec d’autres comme l’Urd, le Rpm. Il est sûr d’une chose : si Cheick Bougadary Traoré devait se désister pour lui, il l’aurait fait avant de dépenser autant d’énergie. En premier lieu, il compte sur son parti le Rpdm et ses clubs de soutien. Sur la question de savoir quel est son bastion électoral, Ségou ou Nioro ? Le Dr Cheick Modibo Diarra a répondu que ce n’est ni l’un ni l’autre. « Mon bastion est le Mali», a-t-il révélé.    
B. Daou