Congrès constitutif de la CARE le week-end passé : Pour une nouvelle voie dans la gouvernance du Mali

Après la rentée politique de la Convergence africaine pour le renouveau (CARE), le jeudi dernier à Kurukan Fuga, le parti du Ciwara a organisé, du 2 au 3 juillet au Centre international de conférences de Bamako, son congrès constitutif.  La cérémonie d'ouverture de cette importante rencontre a été présidée par le président du comité de pilotage du parti, Cheick Boucadry Traoré. Celui-ci a dénoncé la méthode de gouvernance héritée de l'Occident. A l'issue des travaux, un Directoire national composé de 12 membres, conduit par Cheick Boucadry Traoré,  a été mis en place.

Le week-end dernier, la salle des 1000 places Jeli Baba Sissoko du CICB a refusé du monde. Les délégués du parti des Ciwara sont venus nombreux des régions ainsi que  du Gabon et de la France pour participer  au tout premier congrès du parti.

Le président de la CARE Afriki Lakuraya, Cheick Boucadry Traoré a, tout d'abord, remercié tous les congressistes et les partis amis présents. Il a rappelé que lors de la rentrée politique, tenue à Kurukan Fuga, une nouvelle déclaration a été rendue publique. Les principes de ce document dit " La Nouvelle Déclaration " réaffirment les idéaux du parti.

Pour Cheick Boucadry Traoré, après 50 ans d'indépendance et 20 ans de démocratie, les Maliens vivent encore dans la pauvreté. La CARE, dans sa ferme conviction, veut se battre pour donner un nouveau souffle à la population en s'inspirant des leçons du passé. Et le leader de la CARE d'affirmer que ce congrès se tient à un moment décisif de l'histoire du pays ; un moment où il est confronté à d'énormes défis à relever. La vision politique de la CARE  est de faire jeter un regard nouveau sur le Mali en donnant les moyens  à chacun pour son épanouissement.

La CARE entend transformer le Mali en l'amenant à emprunter une nouvelle voie, celle d'une nouvelle gestion du pays dans un Etat démocratique. Le projet politique du parti consiste donc à mettre l'homme au centre des préoccupations.

A la clôture des travaux, le premier responsable de la CARE a indiqué que le parti s'est doté d'un Directoire national dont lui-même conduit la destinée. Il s'est réjoui de la confiance portée sur sa modeste personne et compte sur l'engagement collectif des Ciwara pour l'atteinte des missions assignées par le parti. Il s'agit de la construction d'un système de santé fiable, de repenser la politique éducative et réhabiliter la justice.

Le président du Centre d'études politiques de CARE, Hamed Oulé Diallo, a rappelé les  principes de la nouvelle Déclaration de Kurukan Fuga. Selon lui, au Mali, la santé, l'éducation, la justice, le commerce, l'agriculture, sont loin d'être prospères. Pour cela, la CARE a fait le constat d'une mauvaise politique de gouvernance sur les 50 ans de l'indépendance du Mali. Il ressort de ce constat que la méthode de gouvernance héritée de l'Occident est la cause du retard de notre développement. C'est ainsi que dans la Déclaration de Kurukan Fuga, les Ciwara ont décidé qu'ils focaliseront leur gestion des affaires publiques sur la culture et l'histoire du Mali, tout en prenant ce qui est bon dans celles héritées de l'Occident. C'est pourquoi, le parti s'est basé sur le "Dantigè ni Baro" (Concertation et conversation) ainsi que sur les femmes et les jeunes à travers la Convention de femmes pour le renouveau (COFERE) et la Convention des jeunes pour le renouveau (COJERE).

A l'issue des travaux, un Directoire national composé de 12 membres, avec à sa tête Cheick Boucadry Traoré, a été mis en place.

Notons que plusieurs partis invités tels que le CNID, les PUR, du MPR, de YELEMA, etc, ont témoigné leur amitié et partagé les idéaux de la CARE. La cérémonie était agrémentée par la prestation musicale de l'orchestre Djeli Mady Sissoko qui a chanté l'hymne du Mali et de la CARE.

Bruno D SEGBEDJI