Focus : IBK, au-delà d’un aveu…

[caption id="attachment_199473" align="aligncenter" width="610"] Le président  Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita[/caption] «Il y a trop de dérives dans le pays ». Cet aveu a été entendu de la bouche du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, lui-même. Quel aveu d’impuissance ! Qui sont les responsables de ces dérives ? Pourquoi ces dérives ? Ne comptez surtout pas sur IBK pour avoir des réponses à ces deux interrogations. Mais les Maliens sont surpris. En effet, si c’est maintenant, à presque deux ans d’exercice calamiteux des affaires de l’Etat, que IBK se rend compte qu’il y a des «dérives» c’est qu’il y a péril en la demeure. . Oui, Monsieur le président, l’on est d’accord avec vous : il y a des dérives dans le pays. Lorsque l’on compose et maintient, contre vents et marrées, un gouvernement familial avec des parents, des amis, des courtisans et des enfants d’amis, c’est la porte ouverte aux dérives. Et à toutes les dérives ! Lorsque des auteurs de détournements, de surfacturations et de magouilles financières ne sont ni sanctionnés, ni poursuivis, encore moins inquiétés, c’est aussi la porte ouverte aux dérives. Lorsque, un ministre de la République, en l’occurrence celui chargé des domaines de l’Etat, Mohamed Aly Bathily prend la décision de jeter dans la rue, une cinquantaine de familles, pour finalement épargner des dignitaires du régime, c’est là une injustice porteuse de dérive. Monsieur le président, avant vous, ces dérives ont été dénoncées. Qu’avez-vous fait pour y mettre fin ? Allez-vous (enfin) agir contre les auteurs des dérives ? Après votre mea-culpa, les Maliens s’interrogent et veulent des actes, et non des discours creux et sans lendemain. C.H. Sylla