L’Amicale des anciens de l’AJDP, samedi face à la presse :Non à la partition du pays en «un Mali des pauvres» et «un Mali des riches» !

0

Le Mali est, selon les responsables de l’Association des Jeunes pour la Démocratie et le Progrès (AJDP), caractérisé par une mauvaise gouvernance. " L’existence d’un système corrompu et népotique " y a pour conséquences sociales la partition du pays en " un Mali des pauvres et un Mali des riches ". C’est à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont organisée, le samedi 14 mai 2011 à la Maison de la presse que, Moussa Kéita et ses amis (précédemment connus sous le nom de "fous de la démocratie"), Dr Oumar Mariko, Mamadou Dabo et d’autres ont tenu ces propos.

Dans sa note liminaire lue par Mamadou Dabo, les conférenciers rappelaient que le combat pour la démocratie a commencé dès le 19 novembre 1968, le jour même où 14 putschistes ont arrêté le premier président du Mali. Depuis ce jour, nombre d’intellectuels maliens oint engagé le combat. Des militaires ont nourri l’intention de renverser le régime. " De 1968 à 1990, il y a eu 22 ans de combat. Des milliers de Maliens ont participé aux luttes estudiantines focalisées sur les revendications simplement corporatistes. D’aucuns ont rendu la vie pour cela ", a-t-il déclaré.

Plusieurs combattants civils, poursuivent Moussa Kéita et ses amis, ont choisi la clandestinité comme moyen de lutte contre la dictature. Il a fallu la témérité du jeune Moussa Kéita, qui ne fut homme pour tous qu’à partir du 15 octobre 1990, lorsqu’il avait décidé de défier à visage découvert par une marche de protestation, "le Général Moussa Traoré et son régime dictatorial et sanguinaire". Avec quelques compagnons, munis de sifflets et de tambours, ils ont choisi de marcher dans la partie la plus fréquentée de Bamako : le marché de Dabanani et ses alentours. Une marche de dénonciation des abus du pouvoir d’alors et d’exigence d’une ouverture politique…

Dans son intervention, Moussa Kéita, qui s’était depuis lors exilé aux Etats Unis où il a poursuivi des études, a fustigé la gouvernance actuelle. " Gouvernance caractérisée par un système corrompu et népotique dont les conséquences sociales s’expliquent par la partition du pays ; parce que des corrompus, avec l’argent mal acquis sur le dos des populations, ont créé un Mali des pauvres et un Mali des riches ".

Aujourd’hui, a-t-il souligné, avec l’argent mal acquis par les corrompus sur le dos des pauvres, ils ont créé une école pour les riches et une autre pour les pauvres. Ce qui, selon M Kéita, a entraîné une justice à deux vitesses : une justice des pauvres et une justice des riches. L’impunité c’est pour les riches et la prison pour les pauvres.

Moussa Kéita et d’autres intervenants comme Dr Oumar Mariko ont longuement dénoncé la démission de l’Etat de ses missions régaliennes : salaires insuffisants, étudiants mal formés, administrateurs incompétents, magistrats corrompus, médecins tueurs, des détournements des deniers publics, etc.

Bruno D SEGBEDJI

Commentaires via Facebook :