Notre pays connaît la maladie à virus Ebola. C’est pourquoi, afin de mieux informer la population, l’Association des éditeurs de presse privée (Assep), en collaboration avec la Maison de la presse et le ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, a initié une journée d’information à l’intention des journalistes. C’était le mardi 18 novembre à la Maison de la presse.
Cette journée d’information s’est déroulée en présence du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara ; du président de l’Assep, Birama Fall ; du président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné et du conférencier, Pr. Daouda Minta.
Selon le conférencier, la fièvre hémorragique virale à Ebola est la plus meurtrière des fièvres hémorragiques. C’est une fièvre hémorragique à haute potentialité contagieuse. Il a indiqué que devant la gravité du problème et l’augmentation de l’incidence d’un cas, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) a déclaré le 8 août que la fièvre hémorragique à virus Ebola est une urgence sanitaire internationale. À en croire Daouda Minta, il est enregistré aujourd’hui 13000 cas, avec plus de 5000 décès en Afrique.
Aux dires du conférencier, le virus a été découvert en 1976 simultanément au Zaïre et au Soudan. Il a expliqué que la transmission est d’abord interhumaine à travers le sang, les selles, la sueur, la salive, les vomissements, le sperme, le transport du corps de malade, les embrassades lorsque le patient est symptomatique. «La transmission n’est pas aérienne», a-t-il précisé.
Il dira aussi qu’au cours des 9 mois passés dans la région ouest-africaine, notamment en Guinée, en Serra Lionne, au Libéria et au Sénégal, le total des cas de décembre 2013 au 14 septembre 2014 a été estimé à 4507 cas dont 2296 cas de décès. «La tranche d’âge majoritaire touchée est de 18 à 44 ans», a-t-il ajouté. Avant de souligner que la notion du comptage des patients est un élément déterminant de la lutte. Selon lui, l’émergence du virus est liée aux pratiques ancestrales et la durée moyenne de l’incubation est de 8 jours. Le conférencier Daouda Minta a aussi laissé entendre que la maîtrise de la transmission passe par une consultation précoce et après la mise en quarantaine des personnes qui ont eu des contacts avec un cas ainsi que la bonne pratique de l’hygiène.
Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara, a appelé à la mobilisation générale pour contenir la maladie. Selon lui, Ebola est une cause nationale, tout comme la réconciliation nationale. «C’est une cause transversale parce qu’il s’agit de la survie de la Nation», a-t-il dit. Et qu’il n’est pas nécessaire de fermer les écoles. «Quand les enfants ne sont pas à l’école, ils sont dans la rue et en ce moment, ils sont exposés à la maladie. Alors qu’à l’école, ils sont sensibilisés sur les moyens de transmission», a-t-il expliqué.
Diango COULIBALY