Ebola: bientôt de nouvelles mesures de soutien de l’ONU pour le Mali

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Ebola: bientôt de nouvelles mesures de soutien de l'ONU pour le Mali
Des travailleurs de santé dans un centre de traitement de Bamako, le 13 novembre 2014.
REUTERS/Joe Penney

Au Mali, Ebola continue d’inquiéter. Plus de 400 personnes sont toujours sous surveillance. Aucun nouveau cas n’est à déplorer. Jusqu’ici cinq personnes ont été contrôlées positives au virus. L’envoyé spécial des Nations unies pour le virus Ebola, Tony Banbury, était à Bamako hier, mercredi. Il a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keïta et a évoqué avec lui de possibles nouvelles mesures de soutien.

 

Seulement 24 heures dans le pays, une visite éclair et une rencontre avec le président Ibrahim Boubacar Keïta. Objectif : évaluer les besoins du Mali pour faire face à la menace Ebola et contenir la propagation du virus.

Pour l’envoyé spécial des Nations unies, Tony Banbury, il faut rapidement mettre en œuvre des mesures d’urgence : « Assurer le suivi des cas, mettre en place des centres de traitement, organiser la formation des travailleurs de santé, mettre en place à la frontière une très bonne surveillance des personnes qui viennent d’autres pays, en particulier la Guinée, énumère-t-il.Nous savons ce qu’il faut faire, mais nous n’avons pas toutes les capacités pour être sûrs que la crise ne va pas prendre plus d’ampleur ».

Ne pas faire les mêmes erreurs

Ces dispositifs sont déjà connus des autorités maliennes et de leurs partenaires qui tentent de les mettre en œuvre le plus efficacement possible. L’émissaire onusien leur demande de ne pas commettre les mêmes erreurs que dans les premiers pays où l’épidémie s’est déclenchée :

« On a fait l’erreur de penser que la réponse doit être une réponse de santé, explique Tony Banbury. Mais on doit faire beaucoup plus. Il y a des questions de logistique, il y a des questions de formation, d’information, de sensibilisation des communautés. Il faut proposer une réponse dans plusieurs secteurs de la société, y compris la santé publique, mais pas uniquement ».

L’envoyé spécial des Nations unies affirme qu’un nouveau soutien, notamment financier, pourrait être apporté au Mali. Mais ne peut donner aucune échéance.

 

 

■ Le chef de l’opposition préconise la fermeture des frontières avec la Guinée

Mercredi, le chef de l’opposition malienne Soumaïla Cissé rencontrait la presse. Entre autres sujets abordés : la gouvernance, le nouveau round des négociations qui commence à Alger, mais aussi le virus Ebola au Mali.

Pour le chef de l’opposition malienne de l’Union pour la République et la démocratie (URD), il faut momentanément fermer les frontières terrestres avec la Guinée d’où viennent les cas d’Ebola qui ont contaminé des Maliens. Soumaïla Cissé explique pourquoi : « Il faut éviter qu’il y ait un troisième, un quatrième, un cinquième cas. Cela s’obtient en fermant les frontières. Ensuite pour que cela soit durable, il faut que les frontières soient mieux équipées et que le personnel sanitaire soit mieux équipé. »

Mais l’actualité malienne, c’est aussi le nouveau round des négociations qui commence à Alger entre le gouvernement et les groupes armés. Comme d’autres partis politiques, le leader de l’URD critique durement le document qui servira de base de discussion dans la capitale algérienne : « On pense que ce n’est pas un bon document. Le cheminement n’est pas bon. Il faut sortir d’une organisation administrative qui est calquée sur l’organisation électorale et sur l’organisation économique. »

Puis parlant de gouvernance au Mali : « Il faut que ça change », dit Soumaïla Cissé en s’adressant directement au président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) : « C’est vrai qu’aujourd’hui que le président de la République, le capitaine de ce bateau, est fortement interpellé. Il n’est pas trop tard. Il faut ou arrêter la machine, ou faire marche arrière, ou virer à tribord ou à bâbord. »

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