13e édition du symposium national sur les droits de l’homme : L’esclavage sur le banc des accusés

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La 13e édition du symposium national sur les droits de l’homme au Mali se tient du 16 au 17 décembre, à Maeva Palace. Sous le thème « Regards croisés sur les droits de l’homme en période de crise multidimensionnelle ». Le symposium a lieu en marge de la Journée internationale des droits de l’homme célébrée le 10 décembre dernier.

« L’ensemble du territoire national semble désormais dans l’œil du cyclone de l’hydre terroriste ! », a indiqué Aguibou Bouaré président de la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) dans son mot d’ouverture. Les atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique, à la sécurité sont légion, sans oublier la pratique de l’esclavage par ascendance sont, selon Aguibou Bouaré, devenues monnaie courante au Mali.

Les droits de l’homme, a dénoncé le président de la CNDH, ne sont pas une œuvre de charité. « Ils sont loin d’être une faveur que les Etats accordent aux citoyens. Ils sont, au contraire, une obligation fondamentale à la charge de l’Etat », a-t-il expliqué. Aguibou Bouaré a salué la lettre circulaire du ministre de la Justice instruisant aux « procureurs de mieux réprimer les infractions en lien avec l’esclavage par ascendance ». Un document qui souffre de la résistance néfaste de certains procureurs notamment de la région de Kayes.

Des avancées ont été obtenues dans le domaine des droits de l’homme au Mali. « Sur le plan juridique une loi a été adoptée en 2018 pour protéger les défenseurs des droits de l’homme » a affirmé Abdoul Karim Diarra, représentant du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des sceaux. Aux dires d’Abdoul Karim Diarra, toutes les affaires de violations grave des droits de l’homme portées devant les juridictions font l’objet de suivi particulier.

Avant de la lancer les travaux de la 13e édition du symposium national sur les droits de l’homme, le représentant du ministre de la Justice a souligné les efforts du gouvernement en matière de protection des droits humains au Mali. Ainsi, a-t-il déclaré, la prise de deux circulaires demandant aux magistrats de traiter avec diligence et sérénité les violations des droits de l’homme en lien avec le phénomène de l’esclavage prouve les efforts fournis par les autorités dans la lutte contre l’esclavage dans notre pays.

Mamadou TOGOLA:maliweb.net

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