EPOUSES DELAISSEES : Le martyre d’une Markalaise

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Mariée et mère de deux enfants, N. S., broie du noir dans son foyer à cause du comportement peu amène de son mari. Désabusée, reléguée au second plan, sa vie de couple a tourné au cauchemar depuis qu’elle a été confinée par son mari.

« Ce que je vis aujourd’hui dans mon foyer, si c’est ça la vie de couple, je pense que ça n’en vaut vraiment pas la peine… ». Cette complainte est de N. S., une jeune native de Markala (quelque 280 km au nord-est de Bamako), aujourd’hui totalement abandonnée par son mari.

Mariée depuis 9 ans à un enseignant, sa vie de couple ressemble à s’y méprendre à l’enfer. Cette jeune dame originaire de la 4e région est âgée de 30 ans, mais aujourd’hui on lui en donnerait mine de rien le double.

Touchée physiquement, moralement et physiologiquement, N. S. souffre profondément au point de dire que la vie n’a plus de sens pour elle. « Elle est devenue méconnaissable tellement qu’elle a fondu. Je la croyais malade jusqu’au jour où elle m’a expliqué ses problèmes. Ah, ces hommes-là, son époux est un vrai sa… », commente son amie.

La cause de cette dépression n’est autre que son mari. « Je ne reconnais plus mon époux depuis qu’il s’est marié en secondes noces, il y a 2 ans. Auparavant, nous étions inséparables, une vraie ‘latine lover’ au point que beaucoup nous enviaient. Aujourd’hui, on dirait que je lui ai donné du caca à manger. Il me déteste », témoigne-t-elle.

« Tout ce qu’il y a entre nous, ajoute-t-elle, c’est bonjour ou bonsoir. Tout se résume désormais à ma co-épouse. Je ne sais pas ce que j’ai fait. J’ai demandé l’intercession des gens pour qu’il me pardonne. En vain ».

C’est avec les petits bénéfices de son commerce d’habit que la jeune dame subvient à ses besoins. « Je voulais partir parce qu’on ne peut pas marier deux femmes, car je le considère comme une femme. Ce sont mes parents qui m’ont demandé de rester. Il y a aussi mes enfants. Qui va s’occuper d’eux ? », explique-t-elle avant de s’en remettre à Dieu.

« Je sais que le Tout Puissant nous voit et il jugera. On ne peut pas se dire musulman, fréquenter les mosquées et maltraiter son prochain de la sorte sans aucune raison valable », souligne N. S.

Sidiki Y. Dembélé

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