Évasion a la prison centrale (1) : De la responsabilité de Bathily

[caption id="attachment_174564" align="alignleft" width="310"] Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily, représentant du Premier ministre lors des assises[/caption] L’évasion de prisonniers, dont le terroriste Mohamed Ali Ag Wadoussène, a motivé l’interpellation du régisseur de la prison centrale de Bamako. Jusqu’à hier, il était encore détenu au niveau de la gendarmerie.   Mais cette interpellation est une maladroite manière des autorités à cacher la réalité. Au dessus du régisseur, il y a le directeur de l’administration pénitentiaire et le ministre de la justice Mohamed Ali Bathily. Tous deux ont leurs responsabilités engagées dans cette évasion.   D’autant que le pauvre régisseur aurait avisé sa hiérarchie sur le dénuement de son personnel. Qu’est ce que le ministre de la justice a-t-il fait pour sécuriser la prison centrale de Bamako ? Monsieur Bathily, connu pour ses discours populistes et qui a déclaré la guerre à tout le monde, dès sa prise de fonction, aura-t-il le courage de reconnaitre sa part de responsabilité dans cette affaire ?   Alors si le ministre de la défense, Soumeylou Boubeye Maïga a été demis, après l’attaque de Kidal, le ministre Bathily doit l’être, suite à l’évasion de dangereux détenus qui courent toujours.   Évasion a la prison centrale (2) La gendarmerie sur la sellette L’évasion des prisonniers de la prison centrale de Bamako a encore mis en évidence les failles du système sécuritaire du pays. En effet, une brigade de gendarmerie (la brigade territoriale) jouxte la Maison centrale d’arrêt. Lors de l’évasion, les gendarmes auraient été alertés par les gardiens de prison. Mais les pandores n’auraient rien entrepris pour arrêter les évadés. La hiérarchie de la gendarmerie doit enquêter sur le comportement de ces éléments qui déshonorent leur serment : celui de servir la nation en tous lieux et en tout temps.   Évasion à la prison centrale (3) Les populations font preuve de bravoure Parmi les évadés (une vingtaine) de la Maison centrale d’arrêt de Bamako, huit ont été repris aussitôt après. Ceux-ci ont été appréhendés grâce aux populations du quartier Bamako-coura. En effet, ces braves populations ont immédiatement déclenché une véritable chasse à l’homme afin d’appréhender les détenus. C’est aussi qu’un évadé a été lynché à mort. D’autres ont été sérieusement blessés. La Rédaction